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Biographie
Ryan Patterson - guitare, chant C'est à la suite d'un des nombreux moments off qui peuvent intervenir dans la vie que Ryan Patterson, guitariste de Black Cross, fonde Coliseum à Louisville en 2004. Ayant à l'esprit de faire une musique associant la force destructrice du crust british au punk hardcore traditionnel de DC ainsi qu'au metal, il s'entoure de son cousin Matt Jaha (batterie) et de ses amis Keith Bryant (basse) et Tony Ash (guitare), et s'enferme dans son garage pour donner le jour à la première production du groupe. Enregistrée sous la houlette de Jason Lowenstein, un ancien de Sebadoh, celle-ci est éditée sous la forme d'un split par Level-Plane Records en juin 2004, la seconde moitié du skeud étant dévolu à Lords, autre formation de Louisville. House With A Curse ( 2010 )Coliseum n'aura pas longtemps hanté les couloirs de Relapse. A peine un album et un seven que le trio de Louisville rejoint l'ambiance feutrée de Temporary Residence (Mono, Eluvium, Maserati). Un choix curieux lorsqu'on connaît la rusticité des rejetons du Kentucky et les pantouflards du label, mais qui l'est beaucoup moins lorsqu'on commence à poser l'oreille sur House with a Curse, troisième album du groupe. Une oeuvre dans la continuité du True Quiet/Last Wave pondu l'an dernier où pointait déjà une volonté de laisser l'artillerie lourde à la cave, en privilégiant les tournures moins incisives, plus mélodiques et moins rentre-dedans. Avec House with a Curse, Coliseum a clairement pris le risque de rentrer dans le rang et n'est pas loin d'avoir perdu ce qui en faisait son seul attrait. Tracklist : 1. Introduction, 2. Blind in One Eye, 3. Everything to Everyone, 4. Crime and the City, 5. Cloaked In Red, 6. Perimeter Man, 7. Skeleton Smile, 8. Isela Vega, 9. Lost In Groningen, 10. Statuary, 11. Man Was Never Meant to Fly, 12. Punk Money True Quiet/Last Wave 7" ( 2009 )Coliseum est actuellement un des rares groupes avec Doomriders à rester aussi inspiré dans un style aux sonorités désuètes, où la sueur et une production faussement lo-fi font le reste. Et vue la productivité des bostoniens, il y a de grandes chances qu'il prenne même un avantage conséquent. En bon éclaireur et en attendant mieux - pénible cette manie du seven en ce moment, on sent que c'est la crise - ces deux titres mettront l'eau à la bouche des amateurs des bouseux du Kentucky. Ces derniers n'en gagneront pas de nouveaux mais ils ne perdront pas les anciens. Un peu court pour se projeter dans l'avenir, mais la prochaine fournée de Coliseum chez Relapse ne devrait pas occasionner de déception majeure.
Tracklist : 1. True Quiet, 2. Last Wave No Salvation ( 2007 )Saut de l'ange pour Coliseum qui, après quelques oeuvres plus confidentielles, quitte sa boutique d'Auxiliary Records pour intégrer Relapse, l'une des grosses écuries du moment (Pig Destroyer, Today Is The Day, High On Fire...). No Salvation n'appartient pas aux oeuvres destinées à changer la face de l'histoire du hardcore. Mais ce n'est pas non plus l'objectif de Coliseum. Confiné dans le registre brut qu'on lui connaît depuis l'explosif Goddamage, le groupe de Louisville ne voit son salut que dans un hardcore punk très rustique, autant emprunté à Motörhead qu'à Discharge, aux morceaux boulets de canon, simples et efficaces, bien dans l'esprit des Doomriders ou de Lords, leurs confrères du Kentucky. Certes on craignait un relatif assagissement, du moins un léger fléchissement, ce qui est souvent le cas lorsque s'opère un changement de structure. Les premières notes de "No Benefit" infirment de suite nos craintes. Force est de reconnaître que la production de Kurt Ballou fait, une fois de plus, des merveilles. En ayant su conserver le son live des oeuvres précédentes du groupe - une basse granuleuse, une guitare en flamme et une batterie exaltée - le propriétaire de God City permet à Coliseum de laisser éclater sa verve et son énergie dans de furieuses détonations animées d'un esprit rock n' roll bien typique du sud des States, mélange de southern traditionnel et de furia punk, qui en fait le véritable moteur de l'album ("Defeater", "Skyline Fucker", "Fall of the Pigs"). Aussi, rien d'étonnant à ce que se glisse à l'intérieur des compos une fibre stoner dans le genre de Clutch qui achèvera de convertir les plus récalcitrants ("The Fate of Men", "Interceptor"). Bref, la tâche était ardue mais Coliseum semble avoir bien négocié ce virage difficile grâce à un No Salvation aussi impétueux qu'inspiré. Examen d'entrée réussi. A télécharger : "No Benefit", "White Religion", "The Fate of Man" sur MS |
Coliseum
Style : Post Hardcore Tags : Post-Hardcore Origine : USA Site Officiel : coliseumsoundsystem.com Amateurs : 19 amateurs Facebook : |