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Biographie
L'histoire du combo désormais célèbre débute en '94 à Kansas City, USA en tant que quatuor. Le seul changement depuis le commencement du groupe a été le batteur Nathan Shay qui a laissé sa place à Ryan Pope (frère de Robert Pope, le bassiste de la formation). D'un commun accord, Matthew Pryor (chant/guitare) a vite pris les rênes, laissant Jim Suptic se concentrer sur sa guitare et néanmoins pousser la chansonette sur quelques morceaux... Les premières sorties tardives du groupe (3 ans après la formation) sont dûes à des tournées incessantes les premières années afin de pouvoir enregistrer dans des conditions décentes. Après un court passage sur le label Huey Proudhon, Doghouse Records ne tarde pas à récupérer ls talentueux musiciens pour sortir le EP Woodson, l'album Four Minute Mile (qui vaut au groupe sa première belle reconnaissance) et enfin le EP Red Letter Day. Puis le groupe passe au 'niveau supérieur' en signant un contrat avec Vagrant. Something To Write Home About (qui voit l'arrivée de James Dewees, qui formera plus tard Reggie&The Full Effect, au clavier) les fait connaître de tous dans le milieu 'emo punk' et The Get Up Kids deviennent un des groupes les plus estimés de cette scène. L'album de raretés et inédites Eudora sort en '01 et il faudra donc au combo pas moins de 3 ans avant de finalement donner un véritable successeur à STWHA (à cause notamment de longues tournées avec Weezer et Green Day) : On A Wire voit le jour en mai 2002. Depuis les membres ce sont un peu éparpillés (Matthew Pryor a planché sur son side project The New Amsterdams), certains ont acheté un studio d'enregistrement (The Black Lodge) à Kansas City; mais tout ce beau monde se retrouve durant toute la deuxième moitié de '03 pour enregistrer Guilt Show qui sort début 2004. There Are Rules ( 2011 )On devient légendaire lorsqu’on meurt. Je tiens à cet aphorisme : "la mort mythifie". C’est incontestable. Mais quid alors de ceux qui devenus icônes après leur séparation, se réconcilient et reprennent ensemble le chemin des studios et des concerts ? En écoute sur ms. On A Wire ( 2002 )Jusque ce On A Wire, les Get Up Kids avaient présentés une face emo punk originale qui les avait propulsé à la place de fer de lance du genre, notamment avec l'arrivée de Something To Write Home About; si bien qu'à la sortie de cet album en mai '02, la surprise fut de taille. Le premier morceau et single de l'album "Overdue" donne bien le ton: une guitare acoustique, une autre au son clair et légèrement réverbée dispensant seulement quelques notes par ci par là sans pratiquement aucun accord, des maracasses et une batterie plutôt en retrait pour établir le rhytme, une basse pas vraiment agressive (c'est le moins que l'on puisse dire), un chant très pur et doux qui sort à peine de la bouche... ça sent l'ambiance du songwriting rock à plein nez et on s'empresse vite de déclarer que les GUK ont beaucoup gagné en mâturité. Cependant, même si cette oeuvre est bien plus calme et reposante que les précédentes, donc dans un sens elle marque le début d'une nouvelle ère pour le groupe, mais peut-on réellement parler d'un "autre groupe"? Car on retrouve pas mal d'éléments qui ont jadis fait le sucès de la formation. En écoutant attentivement cet opus de 44 minutes, on entend pas mal de petits éléments (en fond sonore notamment: clavier subtilement introduits, choeurs féminins etc) qui contribuent à établir l'ambiance particulière et personelle voulue par le groupe. Ce n'est donc pas un disque a jugé hâtivement et catégoriquement après la première écoute. Les véritables fans du combo recoonaîtront bien là, après quelques écoutes déconcertantes, un véritable album de leur groupe fêtiche... Les quelques morceaux minoritaires un peu à part comme "All that I know" (chanté par Suptic) rappellant largement les Beatles ou "The Worst idea" et son orgue très présents sont également à l'origine du rejet de ce disque par une poignée de fans. Moins captivante que par le passé, l'âme "emo" des GUK est néanmoins restée très présente, et des perles impressionantes de mâturité comme "Walking On A Wire" ou "Hannah Hold On" convainquent vite de l'efficacité de cette tournure musicale finale du quintet. A écouter : Walking On A Wire ; Hannah Hold On ; Wish You Were Here ; Campfire KansasSomething To Write Home About ( 1999 )6 ans après sa sortie, STWHA reste un album incontournable de la scène emo, le premier gros succès (en terme de ventes) du genre emo punk. Mélodiquement imparable: l'aspect le plus directement saisissable de l'album. Tous les musiciens ont cette faculté innée de la mélodie qui accroche l'oreille et qui reste dans la caboche... des lignes de guitares jusqu'aux paroles dont quelques phrases facilement compréhensibles et mémorisables sont subtilement mises en exergue dans chaque morceau. Bref, autant de qualités dont se sont souvent délaissées les 'générations' suivantes du genre (emo punk) pour proposer tout l'inverse. A partir de là, pas étonnant que cet album culte inspire très souvent une certaine nostalgie chez les amateurs du genre; et ce sentiment ne fera fatalement que s'amplifier suite aux adieux imminents du combo. A écouter : Pendant bien des ann�es encore...Four Minute Mile ( 1997 )[…] Et si Messieurs, Dames, j’avais l’imprudence d’émettre l’idée que… Four Minute Mile, est peut-être… meilleur que… Something To Write Home About ? Murmures et mouvements d’indignation dans l’Assemblée. Je sais, je sais… J’ai conscience du blasphème. Mais ayons le courage d’affronter les infamies à venir et osons prononcer l’impensable puisque c’est la raison de ma présence, osons dire que cet album de 35 minutes enregistré en seulement deux petits jours avec le budget famélique de 4000 dollars, alors que Pryor a 19 ans à l’époque, Suptic, 20 et que Ryan Pop ne peut venir en studio que le soir en sortant de l’école ; osons, s’il nous l’est permis, d’affirmer qu’il est ce que The Get Up Kids a fait… de plus éblouissant dans sa carrière pourtant riches en chefs d’œuvre. Agitation extrême dans les travées. Voici donc la chronique annoncée d’un sacrilège ; que dis-je, d’une offense majeure à l’Histoire de l’emo. On ne peut saisir l’importance de Four Minute Mile (titre emprunté à la performance longtemps pensée impossible de parcourir un mile en moins de quatre minutes) sans commencer par dire, d’abord, tout ce que cet album a fait naître et a entrainé dans son sillage. Pêle-mêle et sans prétendre à l'exhasutivité: Motion City Soundtrack dont toute l’existence repose sur le concept d’un clavier superposé à une mélodie emo-pop (Cela provient de "Don’t Hate Me") ; End Is Forever de The Ataris qui ira puiser ses variations stylistiques et son identité dans "Washington Square Park" ; le Clarity d’un Jimmy Eat World qui trouvera dans "Stay Gold, Ponyboy" le modèle de ses alternances rythmiques fast/smooth ou encore Saves The Day qui sera convaincu que punk/pop peut bien s’accorder avec sensibilité. Et Further Seems Forever me direz-vous? Et The Early November ? Et Moneen ? Oui, oui et encore oui, vous répondrais-je. Four Minute Mile doit ainsi être reconnu comme un chef de fil, un précurseur. Comme un manifeste aussi. Il y avait eu Diary de Sunny Day Real Estate (dont l’influence est bien présente, ne le nions pas). Il y eut Four Minute Mile. Comme une pierre blanche marquée sur le chemin de tout un mouvement musical. De "Coming Clean" à "Michele With One L", l’opus est tendu par un même fil de funambule sur lequel se suivent sans se bousculer des silhouettes punk, pop et emo. En harmonie. Et c’est cette réunion des genres qui créera la vague emo communément appelé 2e. La pléiade des riffs rock, sur fond de rythmes punk, y tracent les grands traits des morceaux les plus catchy ("Coming Clean", "Don’t Hate Me", "Last Place You Look", "No Love") tandis que les arpèges hérités de Ethal Meserve ou Don Martin 3 dessinent les contours les plus imow du visage Get Up Kidsien ("Fall Semester", "Lowercase West Thomas", la tragique "Better Half" et son "I Should Have Done Somethiiiing" qui est à mourir). De façon exceptionnelle. Imprégnant ce premier effort de ce style qui allait faire date, The Get Up Kids puise dans l’adolescence créatrice de ses auteurs un sens fou de la composition, des constructions bourrées de moments phares et de paroles ultra touchantes. Et heureux celui qui parviendra à déterminer le meilleur des titres puisqu’à peu près toutes peuvent y postuler. Alors qu’importe le temps qu’il faudra ; j’ose croire qu’il y aura quelque part des oreilles attentives pour aider à la réhabilitation de ce monument. Après tout, le seul défaut de Four Minute Mile est probablement d’être venu trop tôt ; tout en étant trop grand, comme la ronde sonore d’un oiseau survenu avant l’aurore, qu’on ne saurait distinguer faute de lumière pour l’apprécier visuellement. Four Minute Mile attend désormais le Jour, son jour ! La séance est levée. A écouter : parce qu'il s'agit de l'Histoire de la musique |
The Get Up Kids
Style : Emo Punk Tags : Emo - Punk Origine : USA Site Officiel : thegetupkids.com Amateurs : 26 amateurs Facebook : |