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Korn - Untitled - 16 / 20 Le 23/07/2007 à 13H37

Grand fan de Korn j’attendais la sortie de cet album avec impatience, même si le line up a subi de grosse perte (David Silveira préférant ne pas enregistrer l’album et effectuer la tournée) il ne reste du coup que 3 membres originels sur les 5 pour la composition de cet opus.
La production reste identique à SYOTOS ce qui me procurait quelque crainte étant donné que je considère qu’elle est à l’origine du plus mauvais album de Korn…
De plus entre temps nous avons eu droit à « l’accident » que je sentais venir : l’unplugged.
Que reste-t-il donc d’un groupe de plus en plus décrié et conspué par la scène métal ?
La réponse dans cet étonnant « Untiltled » dont l’artwork que j’apprécie ne fait pas l’unanimité.

Tout commence donc par une intro qui commence de façon inquiétante avec des chuchotements pour finir par ce qui ressemble à une musique de cirque assez oppressante.
Puis on arrive sur Starting Over qui est l’un des meilleurs titres de l’album. La chanson commence sur un beat électro où Jonathan pose une voix des plus sexy alors que la guitare entame une rythmique très lourde pour s’envoler ensuite vers le refrain qui permet à cette chanson de vraiment décoller… pour atteindre des sommets sur le pont où Jonathan nous montre l’étendu de son talent vocal qui arrive à nous émouvoir magnifiquement et ce jusqu’à la fin. Vient ensuite un titre étonnant puisqu’il m’a beaucoup fait penser aux premiers albums du groupe avec des guitares dissonantes sur le couplet et un chant limite rapé pour ensuite partir sur un refrain plus « actuel », et pour finir sur un pont qui donne toujours une sensation oppressante proche des premiers albums, comme s’ils cherchaient à montrer qu’ils peuvent évoluer tout en gardant leurs racines.
Puisque qu’on parle d’évolution il est temps d’évoquer le single, qui part sur un rythme martial, avec une voix assez agressive, de bonne augure mais voilà que le refrain arrive et casse tout… en effet les envolées « pop » de Korn sur les refrains sont de plus en plus fréquentes et toujours aussi désagréables… de plus la partie de guitare est assez bancale.
Puis on arrive au bijou de cet album, Hold On, une merveille de part sont agressivité, la voix et la guitare semblent tous droits sorties d’outre-tombe et m’ont procuré pas mal de frissons surtout sur le refrain. C’est sur ce genre de chanson qu’on regrette le plus la basse de Fieldly, en effet les parties de slap devraient être mises plus en avant… Après le surmixage exécrable de celle-ci sur TALIM, elle semble avoir un peu été oubliée sur les 2 derniers albums.
Kiss est assez étrange et rappelle des titres comme Alone I break. La mélodie sur cette chanson est assez travaillée avec toujours cette sensation d’oppression qui ne me lâche pas depuis le début de l’écoute de l’album. Munky ose même lâcher un petit solo sur le pont. Elle finit sur un air limite trip hop.
Ce qui permet d’enchainer efficacement sur le titre suivant « Do what they say », avec un beat des plus trip hop sur le couplet et un refrain constitué de guitares dissonantes et lourdes avec un chant hurlé. Le pont permet ensuite à la chanson de décoller pour atterrir (très) lourdement sur le refrain.
Ce qui change vraiment ici c’est l’utilisation beaucoup plus intelligente des touches électro que sur le précédent effort du groupe qui était en fait un album de transition plus qu’autre chose. Ici tout parait plus maitrisé.

Ever be est quant à lui un titre qui aurait pu figurer sans mal sur Untouchables, le couplet et le refrain assez posés sont rattrapés par un pont avec une rythmique et une voix « méchantes ».
Vient ensuite le titre le plus décalé que Korn ait produit jusqu’à maintenant… Love and Luxury porte bien son nom car c’est un titre assez putassier… Là où il commence de façon grandiloquente avec une voix assez dandy, le refrain n’est quand à lui qu’une production pop du plus mauvais goût. Le seul intérêt de ce titre est que l’on entend mieux la basse car je commençais à scruter les bouteilles de lait pour voir s’il n’y avait pas d’avis de recherche concernant un certain Reginald Arvizu…
Innocent bystander est une production plus habituelle du groupe, une chanson très lourde et puissante qui écrase tout sur son passage avec malgré tout encore un semblant de solo par Munky sur le pont.
Killing est un titre très intéressant, la guitare est lourde à souhait et les effets sur le couplet sont assez bien foutu et donne une couleur particulière au morceau surtout quand ils sont rattrapés par la guitare de Munky. Le refrain est un peu brouillon mais débouche sur un pont tout en émotion pour finir sur une rythmique extrêmement grasse et une voix proche du death. Ce titre est sans conteste un de mes préférés.
Hushabye est lui très étrange, Munky nous sort un semblant d’arpège, la voix est sensuelle, le tout étant rattrapé au refrain par un rythme électro et une voix qui décolle. En définitive c’est une ballade assez sexy. Mais le sujet est encore à approfondir.
Enfin on finit en beauté avec l’un des deux titres en écoute depuis un bout de temps sur le myspace du groupe : I will protect you. L’intro à la cornemuse est assez inquiétante tout comme le couplet où Jonathan nous sort une voix des plus complaintives qui restera tout au long de la chanson. Ce qui est bien sur cette chanson ce sont les breaks de batterie, David Silveira devrait écouter pour en prendre de la graine. La chanson se termine sur une rythmique assez agressive où Jonathan abandonne sa voix complaintive pour sonner la révolte et terminer sur une note puissante et grandiloquente. On est loin de l’émotion dégagée par un titre comme Kill You mais cette chanson est néanmoins touchante et puissante à la fois.

En définitive Korn confirme le virage qu’ils ont entamé avec SYOTOS mais le tout est mieux maitrisé et on retrouve par moment les ambiances inquiétantes et malsaines du début du groupe. Ce qui est intéressant c’est que Korn ne se sent plus obligé d’incorporer du Hip Hop dans leur chanson et ça c’est une bonne nouvelle. Mais ils l’ont remplacé par de le Pop et ça, ça craint… Il est évident que les fans de la première heure seront déboussolés et ne s’y retrouveront pas, et ceux comme moi qui arrive à suivre l’évolution du groupe apprécieront la sincérité et la maitrise affichées sur cet effort que je place parmi les meilleurs produits par le groupe.

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