Fucked Up - David Comes to Life - 14 / 20 Le 13/01/2012 à 18H23

Le concept me plaît, l'âme du disque est intéressante, plutôt singulière même. Mais pas de quoi crier au génie pour moi. Le début est pas mal emballant, on a envie de les suivre et foncer la tête la première dans leur périple; mais l'enthousiasme des premières pistes laisse progressivement place à la lassitude, voire l'ennui, au fur et à mesure que Fucked Up répète son schéma et ses rythmiques inlassablement sur 16 plages, avec des longueurs non négligeables. Au final, la majorité des pistes ne présentent que peu d'évolution (et donc d'intérêt) par rapport aux précédentes, même si les quelques ajouts de la fin sont appréciables.

Plutôt déçu donc. Après avoir tant lu sur le disque, je m'attendais à du grandiloquent, du wtf!?, de la surenchère créative, du cassage de frontières musicales en règle... au lieu de ça je me retrouve avec un disque assez personnel certes, mais en définitive plutôt contenu et répétitif, malgré la sensation de liberté intéressante qu'il peut entretenir l'espace de quelques morceaux.

Sum 41 - Screaming Bloody Murder - 13.5 / 20 Le 05/01/2012 à 13H34

Moving Mountains - Waves - 14 / 20 Le 29/12/2011 à 17H09

Erf, pas totalement convaincu. Y a quelques bons morceaux, principalement le dernier tiers de l'opus, mais je vois pas trop où est le génie dans cet album (si, ptète dans l'imitation parfaite des screams de feu-Thrice).

Ils ont manifestement beaucoup plus centré Waves sur le vocal, et le problème à mon sens, c'est que c'est justement le point faible du groupe, surtout sur le chant clair. Dès qu'il y a du chant, le travail de composition/instrumentation (qui était leur point fort) devient moins fouillé et ils perdent en puissance dans les ambiances. Mais ça revient quand ils décident de passer à l'instrumental et de ne plus verser dans le classique, en rajoutant des instrus etc.
Donc assez logiquement, les parties qui me plaisent sur l'album sont celles instrumentales + les choeurs, cris, et secondes voix. Le reste avec chant clair est trop commun et naïf à mon goût (la deuxième partie de "Once Rendering" en est presque dégoulinante de Coldplay-attitude), bien qu'on ne doute pas de sa sincérité.

Bref, autant je lui trouve des qualités manifestes, autant pour moi c'est pas un album hors du commun. Et heureusement que les 4 derniers titres sont là parce qu'ou sinon...
Les 3 bonus tracks orientées acoustique sont également sympas mais pas extraordinaires non plus, surtout les 2 dernières un peu plan plan / pilote automatique.

Mute - Thunderblast - 14 / 20 Le 05/12/2011 à 23H10

En préambule, et contrairement à ce que ton commentaire pourrait suggérer Punkachu, rappelons qu'il n'y a pas d'absolus en matière de musique, et qu'on y cherche tous quelque chose de différent. Surtout que dans tes quelques lignes, on ne trouve aucune trace d'un début d'argumentation qui donnerait les raisons de ton engouement.

Bref, au final je le trouve sans réel plus cet opus. A partir de "Homesick & Tired", environ 1 titre sur 2 est plutôt quelconque au niveau des mélodies qui manquent de percussion.
Mute ne propose pas grand chose d'original, si ce n'est peut être des influs hard/heavy un plus vieillotes que ses congénères. C'est parfois sympa et bien intégré, parfois plus pompeux ("Strangers Back Again" et "Shadow of a Doubt" par exemple).
Pour le reste, les Québecois récitent leurs gammes et je décroche généralement un peu à partir de la moitié de l'opus parce que les titres ne se démarquent pas assez, même si y a des bons riffs éparpillés un peu partout. Sans jamais être poussif, le chant n'a rien de particulier; mais ce qui m'ennuie surtout, c'est cette batterie qui a tendance à passer fâcheusement en mode pilote automatique "tututa tututa", avec son mixage trop propre et sa grosse caisse qui ressort abusivement pour donner un côté "fat" peu naturel.

En résumé, ça aurait certainement été un très bon album en 2005, mais là, en 2011, je lui trouve rien d'exceptionnel. Il manque de personnalité et d'originalité à mon goût, même s'il a pour lui ses qualités techniques et de bonnes pistes percutantes comme "The Tempest" ou "Nevermore" (malgré ses points communs avec "Fading Out")...
Pour revenir sur les groupes que tu citais, je trouve absurde de comparer les notes d'albums qui ont jusqu'à 7 ans d'écart. Une note reflète un avis à un moment donné, par rapport à ce qui s'est déjà fait (ou pas) et non par rapport à ce qui se fera. A sa sortie, le Pendleton offrait ce penchant émotionnel novateur avec des parties de batterie dynamiques et bien pensées dans les variations de tempo, le PMX avait ses défauts mais avait du caractère et laissait entrevoir sur sa fin le côté épique du skatecore que d'autres comme Breakneck allaient reprendre par la suite. ActionMen ont apporté leur personnalité foutraque au genre, etc.
Ce Thunderblast, lui, n'apporte pas grand chose de neuf à son domaine de prédilection (et ne constitue pas une évolution majeure du groupe lui-même); or pour moi c'est un critère primordial, le plus important. A côté de ça, objectivement il n'a pas vraiment de défaut majeur.

Into It. Over It. - Proper - 13 / 20 Le 05/12/2011 à 21H51

Un disque sympa, sans grande prétention, mais de qualité un peu inégale. Des influs clairement emo punk fin 90s sans trop moderniser. Ca donne des airs de déjà entendu tout en restant agréable.

Death Mercedes - Du Soleil Refroidi - 15 / 20 Le 17/11/2011 à 14H29

D'accord avec l'appréciation générale du disque. Par contre je trouve ça réducteur et dommage de cantonner cette galette au seul qualificatif "crust". Y en a une dose majoritaire, oui, mais il est largement teinté de hardcore ("Encore et encore"), de screamo ("Debonair" / "Kamikaze"), de metal un brin thrashisant ("Kamikaze"), de touches speed rock/hxc n' roll ("Fire Live With Me", "On the Offensive"). Y a même du punk dans le crust n' roll de "Bread no Banger".

Au final c'est un formidable disque d'époque dans le sens où il rassemble autour d'un point central qu'est le crust toutes les influences connexes. C'est en ça que j'aurais bien aimé que la chronique développe son "univers décalé, légèrement austère et faussement familier." Faussement familier parce qu'il reprend assez fidèlement pleins de genres, mais en les mixant/synthétisant comme peu (ou prou?) de groupes ont su le faire jusqu'à présent.

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