Between The Buried And Me - Colors - 17 / 20 Le 06/12/2016 à 12H15

L'album qui m'a fait connaître BTBAM ! Pour mon introduction à ce groupe, je m'attendais vraiment à une claque en ayant écouté un peu déjà certaines pistes. J'avais presque peur d'être déçu au final mais il n'en est rien.

Autant le dire tout de suite, Colors a vraiment tous les atouts d'un très bon album de Prog. La cohérence et les mélodies qui se répètent nous donnent un beau suivi des différentes pistes. Le style caractéristique de groupe est pourtant assez déstabilisant au départ avec tous ces breaks et changements de signature rythmique. C'est après plusieurs écoutes qu'on arrive vraiment à sortir l'identité de toutes les pistes. "Informal Gluttony" avec son thème principal qui sonne oriental ou encore "Ants of The Sky" qui amène une partie country (!) à la fin et qui s'imbrique parfaitement dans l'album à ma grande surprise. Les sonorités de cet album sont donc extrêmement variées tout en restant sur un mélange de Prog et de Deathcore avec des passages plus planants lorsque Tommy chante en clean.

Le gros point fort de cette galette réside donc dans son ambiance parfaitement explorée dans son ensemble et qui donne une réelle couleur (trolilol) à cet album. On notera également l'incroyable piste finale "White Walls" qui rentre directement dans mon top 10 voire top 5 des plus belles chansons de Prog de l'histoire. Tout y est, le résumé des pistes précédentes, l'aspect mélodique, l'aspect metal et l'outro absolument phénoménale et magnifique (j'ai plus de mots !).

Les seuls petits points faibles résident vraiment peut-être dans le style même du groupe. C'est donc les goûts et les couleurs (trolilol) et ça ne se discute pas. Mais effectivement, il est peut-être un peu difficile à suivre et on peut se demander où tout cela peut bien mener lors des premières écoutes.

"Colors" est un vrai album de Prog qui amène BTBAM au panthéon de ces groupes géniaux avec un caractère propre et surtout un talent énorme.

A écouter: les pistes à retenir sont "Informal Gluttony", "Ants of the Sky" et surtout LA CHANSON ultime et le chef d'oeuvre absolu de BTBAM: "White Walls".

Dream Theater - The Astonishing - 10 / 20 Le 06/12/2016 à 12H02

Voilà un album qui a beaucoup fait jaser et pour plein de raisons... Après le départ de Portnoy, on entend beaucoup de fans se plaindre de la direction prise par le groupe. Le dernier avait déjà un côté un peu kitsch mais tout en gardant l'esprit Dream Theater (les membres eux-mêmes avaient défini l'album éponyme comme un "résumé" de leur carrière. Il était donc à prendre à part). Force est de constater que ce Astonishing doit également être pris à part comme il est dit dans la chronique.

Cet album est effectivement déroutant car dans sa conception même il ne ressemble pas à un album de Dream Theater. Le concept de l'album introduit une histoire qui se passe dans un futur dystopique. Sans trop rentrer dans les détails, l'univers est quand-même assez bien présenté même si je trouve l'histoire déjà un peu plate à la base enfin bon... Parlons de la musique !

La musique en elle-même est difficile à noter. Le style général de l'album est assez kitsch (dans la lignée des parties les plus mielleuses de Scenes From A Memory) et garde une totale cohérence du début à la fin. Le gros problème de cette cohérence surboostée c'est que Astonishing est extrêmement plat et sans reliefs. Là ou d'autres concepts de DT jouaient sur les climax et points d'orgue, cet album n'en a quasiment aucun qui est audible après plusieurs écoutes. C'est un réel manque dans ces deux actes. Certains diront qu'il y a des points d'orgue mais ils ne ressortent pas assez à mon goût. Au niveau des sonorités, on notera aussi l'absence de pistes bien metal même si certaines comme "A Moment of Betrayal" sonnent vraiment comme du DT. A signaler la performance de LaBrie (saluée par beaucoup de monde) qui module sa voix pour jouer les différents personnages. C'est le gros (seul ?) point fort de cet album certainement.

L'énormissime problème de The Astonshing réside en fait dans sa forme même et c'est certainement ce qui en fait une performance extrêmement difficile à évaluer ici. Il faut savoir que les deux actes amènent la durée totale du pavé à 2 heures et 10 minutes ! Comme grand fan de prog, loin de moi l'idée de définir la durée comme un problème mais encore une fois on revient au même: tout dans cet album est conditionné par le choix de la structure qui à mon avis rend le tout bien indigeste. The Astonishing se compose en effet de 34 pistes au total et se divise en deux actes. Le premier élément détruit presque à lui seul toute l'oeuvre à mon avis. 34 pistes c'est énorme et surtout ça dénature totalement le style même de Dream Theater. En proposant autant de pistes, certes on a le temps de se plonger en profondeur dans l'histoire et les personnages mais en contrepartie, impossible de donner la moindre identité musicale à ces pistes beaucoup trop courtes. Il y a des belles envolées dans ce cd mais qui se retrouvent instantanément noyées dans cet océan de linéarité intrinsèque à la structure même de The Astonishing. des chansons comme "Chosen" ou "A Moment of Betrayal" méritent par exemple des développements qui vont au delà des 10 minutes à mon avis.

Le résultat est extrêmement amère. En écoutant The Astonishing, on se dit d'abord que c'est bien. Ca sonne carrément aussi bien que Scenes avec l'enchaînement des 4-5 premières pistes. Puis on attend le relief qui ne vient jamais. Le tout s'englue et commence à tourner en rond. On arrive à une certaine fatigue auditive à la fin de l'acte I (en tout cas pour ma part) et c'est donc un énorme problème.

Au final il y a deux façons de noter The Astonishing. Soit on le note comme il est; à savoir un rock opera assez mielleux qui se voit plus comme une performance qu'autre chose. Soit on le note comme un album de DT et là ça fait mal... Comme fan du groupe je le note surtout de la 2e façon et encore... Je mets 10 car j'aime le concept et en soi, The Astonishing est certainement très bien dans son genre. Si on le note comme un album de DT, je lui mettrait un sec 8/10. Très en dessous de ce que le groupe peut proposer en matière de composition.

En gros, The Astonishing était sûrement trop ambitieux comme le diront beaucoup. Ce n'est pas un album que DT aurait du composer à mon goût car sa structure est vraiment difficilement écoutable. J'espère pour ma part que ce n'est qu'un accident de parcours et que DT va revenir à des albums de conception plus classique. Ca n'en reste pas moins un album à écouter pour se faire son avis.

Sum 41 - 13 Voices - 16.5 / 20 Le 04/12/2016 à 20H24

Quand un groupe fait un comeback dans le genre de Sum 41 on se pose beaucoup de questions mais il y a surtout beaucoup d'attente. Le line-up le plus connu est (presque) de nouveau au complet et après la dépression de Deryck, on s'attend à ce que tout soit enfin rose et que la musique du groupe reprenne ses droits. Y'a pourtant une certaine appréhension quand on voit par exemple les derniers albums de blink-182 (un peu l'alter ego de Sum 41 pour le son pop-punk radio friendly).

Un comeback n'est jamais simple donc mais alors qu'en est-il de ce 13 Voices ? Un retour manqué ou bien un rappel de la nostalgie du passé, des heures à écouter Chuck sur ton lecteur mp3 pourri que tu avais au collège ? Et bien en fait... Aucun des deux et pour le meilleur !

Sum 41 réussi un vrai tour de force avec cet album: faire un comeback sans trop se répéter mais en gardant son identité. Le retour de Brownsound à la guitare ravive les ambiances plus Metal de Chuck, c'est d'ailleurs certainement l'album qui est le plus proche de 13 Voices mais il ne s'agit pas (heureusement !) d'un copier-coller. Les chansons s'enchaînent parfaitement sans que les singles prennent trop de place. Fake My Own Death, God Save Us All ou encore War sont effectivement de bonnes chansons mais le reste est tout aussi bien ! Et c'est ça qui est génial. Les solos de Goddamn I'm Dead Again signent fièrement le retour de Brownsound tandis que la chanson titre de l'album (13 Voices) est selon moi un vrai chef d'oeuvre comme on attend plus avec un groupe comme Sum 41.

L'ambiance générale de l'album est assez sombre sans tomber dans le mélodramatique malgré les problèmes passés du frontman et ça aussi c'est très fort.

Loin de moi de dire que Sum 41 révolutionne le monde de la musique avec 13 Voices mais ils réussissent avec un brio ce beau retour en ajoutant de la nouveauté en gardant ce petit quelque chose de familier sans que ce soit trop ! Un des meilleurs albums de l'année 2016 que nous avons là et certainement le meilleur de leur discographie après Chuck pour ma part.

On ne peut que leur dire merci. Musique d'ados ou pas, Sum 41 démontre que sa musique ne tourne pas forcément en rond !

A écouter absolument : 13 Voices, Goddamn I'm Dead Again, God Save Us All (Death To POP).

Chevelle - The North Corridor - 18 / 20 Le 20/10/2016 à 11H13

Chevelle est de retour 2 ans après son dernier album La Gargola; un album tous les deux ans, soit un temps d'attente classique pour le trio de Chicago.

Après 5 albums (sans compter Point #1) très homogènes, Chevelle avait assez surpris avec La Gargola, plus experimental et surtout moins mélodique que les prédécesseurs. Les refrains catchy qui étaient leur marque avaient ainsi quelque peu disparu alors qu'en est-il avec ce nouvel opus ? Retour aux sources ou bien un pas de plus dans une nouvelle direction ?

Autant le dire tout de suite, Chevelle a clairement choisi la deuxième option et le fait avec brio. L'album commence fort avec "Door to Door Cannibals" et son riff ultra puissant. Tout de suite on sent qu'il y a quelque chose de sombre, une atmosphère pesante qu'on avait pas encore assez entendu chez Chevelle. De nombreuses chansons symbolisent cette ambiance ultra heavy et sombre à la fois: Joyride (Omen), Young Wicked ou encore "Shot From a Cannon" qui dure plus de 8 minutes ! Un ovni musical pour Chevelle et on ne s'ennuie pas ! Cette chanson conclut parfaitement l'album avec sa construction très linéaire et presque malsaine.

North Corridor est donc bourrin mais encore ? Rien de spécial me direz vous; et bien non. En plus de la puissance, les 3 musiciens y mettent de l'expérimentation. Le titre "Punchline" est une incroyable perle avec sa boîte à rythme électronique accompagnant un riff intriguant au... banjo (si si !) le tout avec la voix de Pete Loeffler et des harmonies avec son frère Sam à la batterie. Cette chanson est la preuve que Chevelle sait faire autre chose que du rock radio-friendly avec de belles mélodies et pourtant... Ca sonne toujours comme du Chevelle.

Même les chansons les plus bourrins (à l'exception de Last Days qui est la plus accessible) gardent un quelque chose de mystérieux. Tous les musiciens sont au top ici. Même si Pete Loeffler abandonne quelque peu ses belles mélodies en chant clair, sa voix saturée est toujours incroyable pour son âge. Autre point fort en parlant des musiciens: la basse ! Dean nous propose des riffs ultra lourds et groovy qui font clairement de la basse un instrument lead plutôt que rythmique dans cet album. Derrière les fûts, Sam délivre la marchandise avec puissance et clarté. Bref c'est du Chevelle !

Album incroyable et surprenant surtout après La Gargola qui m'avait presque un peu déçu. Dans "The North Corridor", Chevelle prouve qu'ils sont capables de changer de direction avec talent en proposant une version parfaite du précédent. Dans la discographie du groupe, je le place clairement au même rang que This Type of Thinking qui n'est rien de moins qu'un de mes 10 albums préférés tous styles confondus (rien que ça !). reste à voir comment il grandira en moi.

Ce qui est incroyable c'est qu'il n'y a aucune nostalgie des beaux refrains et mélodies attachantes de "Vena Sera" ou "This Type of Thinking". Rien que pour ça, chapeau ! Comme quoi il est possible d'évoluer dans une bonne direction. Coup de coeur de l'année !

A écouter absolument: Door to Door Cannibals, Joyride (Omen), Young Wicked et Punchline

Tool - Aenima - 19 / 20 Le 14/08/2013 à 00H15

Le début de la légende... Le début du culte. Le début d'un son...

Cet album est celui qui fait vraiment entrer Tool dans l'univers Prog. Sorti en 1996 dans une période plutôt creuse dans le monde du Metal, Tool nous en met plein la vue... Déjà (ou encore pour ceux qui connaissent les 2 albums suivants). Un véritable condensé de riffs et de longs bridges calmes mais sombres. Un peu d'humour aussi. Cet album est la définition même de Tool. Une ambiance globalement sombre qui nous plonge dans un voyage envoûtant au coeur du son du groupe...

Le son du groupe évolue d'ailleurs dans un côté plus "raffiné" ici. Moins Metal que le précédent je dirais mais beaucoup plus nuancé. Un peu comme ces nouveaux téléviseurs vous savez qui proposent toujours plus de couleurs différentes. Le groupe puise sa puissance dans ses compositions et son imagerie plutôt que dans le son. Et le résultat est au rendez vous !

Je dirai que tout est parfait excepté peut-être le 9e titre "Jimmy" avec lequel je n'ai pas d'affinité particulière après plusieurs écoutes... Mais c'est tellement insignifiant par rapport au plaisir qu'apporte cet album... Bien évidemment, il faut plusieurs écoutes pour tout bien digérer (comme tous les albums de Prog Rock ou Prog Metal en somme) et comme un bon vin, cet album se bonifie totalement avec le temps.

Le riff accrocheur de "Stinkfist", les changements dynamiques de "Eulogy", l'humour déjanté introduit par les cris de Maynard dans "Hooker With A Penis"...

Puis selon moi ce qui sont les véritables points d'orgues de l'album au niveau génie (c'est difficile d'en trouver tellement on en prend plein la tronche du début à la fin) : Forty Six & 2 avec sa basse absolument magique... Ce riff inspirera d'ailleurs Dream Theater pour son titre "Home". La ressemblance est frappante...

Pushit : le chef d'oeuvre absolu de l'album. Une ambiance terriblement glauque (voir les paroles) et étouffante... Cette impression malsaine qui fait entrer Tool au panthéon des groupes les plus talentueux de tous les temps... La chanson joue toujours avec les changements de dynamiques caractéristiques des influences Grunge et Metal Alternatif très présentes dans Tool. La voix de Maynard est tout simplement envoûtante tout du long... Jamais le temps de respirer. Les moments où l'on peut respirer sont en fait les moments les plus violents de la chanson qui viennent amener un climax comme pour s'extirper du gouffre dans lequel on s'était plongé avec ces longs bridges sombres... Le défouloir qui conclut parfaitement ce chef d'oeuvre... Sans conteste l'une des meilleures compositions du groupe.

Puis quand on pensait avoir tout entendu après Aenema vient la préparation au bouquet final... L'intro "Ions" semble nous emmener en terre inconnue... Puis vient enfin "Third Eye". La cerise sur le gâteau de l'album. La voix d'un humoriste racontant des choses toujours aussi étranges suivie par la sortie du gouffre des musiciens. Adam Jones joue avec son Bottleneck et crée une ambiance tendue avant qu'entre la basse toujours sur fond de beats quelque peu "tribaux" de Danny Carey. La magie opère. Gros riffs, cris stridents, dissonances, signatures rythmiques étonnantes, mélodies sombres et en même temps possédant un je ne sais quoi de mystique... On écoute ça avec les yeux écarquillés et la bouche ouverte tellement on en prend plein la gueule... Une vraie démonstration.

L'album se finit donc en beauté avec cette insatiable envie de le réécouter pour saisir encore les nombreux détails qui nous échappent. Comment on en est arrivé là ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Le talent est un élément de réponse. Merci Tool.

Les chefs d'oeuvre absolus : Stinkfist, Forty Six & 2, Pushit, Third Eye.

Silverchair - Young Modern - 1.5 / 20 Le 04/12/2012 à 10H47

J'avais envie de commenter un album d'un de mes groupes préférés et j'avais pas beaucoup de temps. Devinez lequel j'ai choisi ?

Mais en fait ce qu'il y a de plus drôle c'est qu'on pourrait parler de cet album pendant tout un livre. On pourrait émettre toutes sortes de théories sur la déchéance de ce groupe. Je crois que c'est pour ça que je commence par cet album. C'est bien plus drôle mais douloureux aussi de voir ça...

Le point d'orgue de l'album est au début. Ca commence par un larsen et c'est le moment le plus bourrin de l'album. Le seul vrai moment Post-Grunge en fait et je ne plaisante pas.

Mais bon sang mais tout est à jeter là-dedans... Le 1,5 est là juste pour le larsen du début et pour cette ambiance mélodique (déjà vue sur Diorama) mais qui ici n'a aucun sens dans ce Boys Band. Oui car n'espérez rien avoir d'autre. Les compos sont de la mauvaise pop de radio. Le genre de truc qu'on entend sur l'autoroute à 2h du mat sur la petite radio du coin. Ou bien le genre de truc qu'on entend dans un ascenceur.

Franchement déçu... Certains disent qu'il est normal d'évoluer. Mais des évolutions comme ça détruisent le monde du rock et du Metal. Silverchair était un groupe Post Grunge un peu teenager ok. Mais ils avaient du talent et une personnalité propre. Là il n'y a rien. La musique est synthétique et cette musique là tout le monde peut la reproduire tellement elle est classique de la musique grand public.

A écouter : le bruit du lecteur quand vous éjectez votre cd .Meilleur moment.

Dream Theater - Train Of Thought - 16.5 / 20 Le 04/12/2012 à 10H26

Depuis le temps que je voulais lui donner une note...

Dream Theater revient ici avec un son beaucoup plus agressif (déjà entre aperçu sur SDOIT).

L'album met clairement l'accent sur la virtuosité ici avec des passages de folies. Au niveau du son comme dit précédemment c'est le plus Metal oui mais pas au niveau du son... Je trouve la guitare un peu brouillon ce qui lui enlève un peu de puissance. C'est dommage car le même album avec le son de guitare de Systematic Chaos et c'est la pure tuerie !

C'est As I Am qui ouvre le bal. Cette chanson pourrait énerver certains avec son côté Metallica et peut-être un peu trop entraînant pour un groupe de Prog mais bon dieu ce que c'est bon !

Puis c'est la suite de la Twelve Step Suite de Portnoy avec "This Dying Soul". Puissante et progressive à la fois avec des passage très (trop ?) virtuose.

Et là on arrive sur la chanson qui mériterait une chronique à elle toute seule... Le chef d'oeuvre de l'album... "Endless Sacrifice". Cette chanson parle de la relation de JP avec sa femme et son regret d'être loin d'elle... Vous trouvez que ça sonne nian nian comme ça ? Et bien la chanson en est très loin. Bien composée. Les passages langoureux et puissants s'enchaînent parfaitement avec les passages prog.

Pour la suite de l'album on retiendra l'intro de "Honor Thy Father" avec Portnoy au sommet de son art. "Vacant" qui comme son nom l'indique où il ne se passe rien puis le chef d'oeuvre instrumental "Stream Of Consciousness" où là, c'est JP qui est au sommet de son art... "In the Name Of God" ferme le bal. Sans grande originalité mais efficace.

Quand on décrit cet album on ne peut que décrire les chansons et le background général... Et c'est bien ça le seul problème de cet album je crois. Il manque quelque peu de relief et de points d'orgue. Mais c'est bien ce que les mecs de DT ont essayé de faire. Ici, ils ont juste envoyé la sauce tout en gardant l'esprit Prog. Et c'est réussi ! Même si on aurait pu demander plus de relief (plus de chansons comme "Endless Sacrifice") comme dit précédemment mais je pinaille là ;)

A écouter : Endless Sacrifice, Stream Of Consciousness, As I Am

Tool - 10,000 Days - 19 / 20 Le 03/12/2012 à 16H40

Du Tool... Que dire sur un tel chef d'oeuvre ? Beaucoup trop...

En gros c'est comme à chaque album de Tool : un véritable voyage. Même si celui-ci semble moins "cohérent" que les 2 précédents, le groupe a su évoluer dans une certaine direction tout en gardant leur patte magique indescriptible. Je dirais que cet album a plus de gros tubes. Ou plutôt que chaque chanson a sa personnalité. Ce n'est pas un album de Prog mais plutôt un album de chansons Prog si on veut.

Mais l'album garde tout de même une personnalité globale et surtout un son et quel son ! Beaucoup plus massif, beaucoup plus Metal que les précédents, la production ici est volontairement plus axée sur le côté "punchy" et justement massif caractéristique du Metal tout en gardant des compositions toujours axée Prog Rock ou Art Rock.

Les chansons justement parlons en... Toujours tellement à dire sur Tool... Toutes ont quelque chose. Toutes ont cette magie "Toolesque".

Vicarious qui pourrait agacer certains avec son côté un peu "Alternative Metal" ouvre le bal. Puissante, avec un rythme soutenu (pour une chanson de Tool) avec des paroles troublantes, la voix un peu rauque de MJK qu'on avait déjà entendu sur Lateralus. Des changements de dynamiques viennent "Progressiver" tout ça et c'est beau !

Jambi et son intro aux signatures rythmiques plus déstabilisantes les unes que les autres nous emmène dans une ambiance encore une fois troublante. Le genre d'ambiance dont seul Tool a le seul secret. Ni excessivement sombre ni joyeuse. On on dirait qu'on on est dans une pièce sombre traversée d'espaces lumineux le tout dans un labyrinthe étrange...

Même pas le temps de digérer on arrive à Wings For Marie et 10,000 Days (qui est la partie 2 de la 1re) : c'est là ou on va pouvoir respirer et s'aérer... Ou presque ! Cette chanson parle de la mort de la mère à Maynard 10'000 jours après son accident. On se retrouve dans un gouffre de morbidité très maîtrisé. On ne ressent pas de la tristesse, juste ce gouffre introduit par la voix incroyablement grave de Maynard. Puis on sent qu'on part ailleurs... Que MJK cherche à nous faire sentir quelque chose, à nous faire voyager. A mesure que la chanson progresse il chante de plus en plus haut jusqu'à retomber dans le gouffre à la fin... Un chef d'oeuvre Prog Rock

The Pot : et la voix de Maynard... Un pur bonheur. Mais quel timbre de voix ! Entraînante et punchy. Moins progressive on pourrait se dire mais il y a toujours ce quelque chose. Comme une odeur de souffre aride qui se dégage dans cette démonstration de puissance se terminant par un cri déchaîné de Maynard.

Et là c'est très difficile de dire ce qu'on ressent... Voilà Rosetta Stoned qui arrive après l'intro Lost Keys. Le chef d'oeuvre incontestable de l'album qui vaut à elle seule u n 14 ou 15 si elle était dans n'importe quel album... Comptez plus de 35 changements de signatures rythmiques pour 11min et 11 secondes de voyage avec des paroles semblant raconter le bad trip d'un mec hospitalisé. Ca part dans tous les sens. Pas de refrain, pas de couplet. Juste une démonstration de la technique de chacun des musiciens au sommet de leur art. Même si les effets vocaux de Maynard pourront agacer je la trouve parfaite. La chanson la plus boulversante que j'ai jamais entendu... Mais c'est du Tool !

Puis la fin avec l'excellent "Right In Two". Calme puis puissante avec des paroles parlant de l'être humain, de sa nature. Tout est excellent puis le trou noir de la fin...

Tout cela imbriqué par les classiques interludes de Tool qui sont parfois trop abstraits mais nécessaires pour imbriquer le tout.

Encore une fois tellement à dire mais ce qu'il faut retenir je crois c'est que c'est tout simplement un autre album de Tool. Un chef d'oeuvre où tous les musiciens sont à leur sommet et une mention spécial à monsieur Maynard James Keenan qui à son âge, progresse encore au chant.

Un must have comme tous les albums de Tool et merci encore les gars de nous offrir un tel chef d'oeuvre tout en restant originaux. Différent car il marque plus les ambiances sur des chansons que sur l'album entier on retrouve quand même un côté commun à toutes les compositions : la magie de Tool ! Et ça ils ne l'ont pas perdu.

A écouter absolument : Rosetta Stoned (tout simplement hallucinante. On aime ou on aime pas... Mais cette chanson ne peut laisser personne indifférent quand on s'y intéresse tant elle est dans et boulversante. Après plus de 200 écoutes je n'ai pas encore tout compris et je cherche...

Smashing Pumpkins - Siamese Dream - 20 / 20 Le 23/10/2012 à 11H46

En voilà un qui m'a sacrément marqué...

Par où commencer ? Tellement de choses à dire sur ce chef d'oeuvre... J'écoutais surtout ça il y a 3-4 ans. J'ai pas mal de souvenirs liés à cette période etc. J'ai ensuite commencé à écouter surtout du Metal. Mais cette album me marque toujours autant...Le seul 20 sur 20 pour moi pour l'instant. L'un des 2 seuls albums dans toute ma collection qui m'a quasi fait pleurer tellement il me transporte (l'autre étant Scenes From A Memory de Dream Theater donc voyez les différences de style)

Tout est absolument parfait il n'y a rien à redire... J'ai bien cherché des défauts car un 20/20 ça doit vraiment être exceptionnel selon moi. Mais force est de constater que cet album a absolument tout... Son ambiance légère mais puissante à la fois... Son tellement 90's qu'il nous fait voyager dans le temps à chaque fois... La voix bizarre de Corgan qui va parfaitement avec cet environnement... Les arrangements de guitares complètement fous de ce même Corgan... L'artwork de l'album... Tout, tout, tout est parfait...

Stylistiquement, l'album s'inscrit bien dans ce rock alternatif des 90's mais tout en ayant ce quelque chose qui le rend tellement unique. L'ambiance des chansons est touchante, aérienne, fragile et parfois même sombre comme dans Quiet. Si l'album a cette légèreté classique des SP il n'en reste pas moins lourd ! Geek USA est le point d'orgue de cette lourdeur avec la performance incroyable à la batterie de Jimmy Chamberlin qui reste pour moi une des meilleures piste de batterie de toute ma collection également.

Et tout ça, tout en gardant encore cette ambiance plannante même dans les gros riffs... Une chose très rare.

Il y a Cherub Rock, le gros hit de cet album et son petit solo bien sympa. Il y a aussi des chefs d'oeuvres de production se rapprochant beaucoup plus du Rock Progressif comme avec la chanson Soma et ses 40 pistes de guitare et son solo toujours aussi nerveux de Corgan. Il y a les ballades planantes qui nous ramènent toujours dans les 90's.

Un jour peut-être viendra où je mettrai un autre 20/20 mais celui-ci restera le premier qui m'inspire en tant que musicien mais transporte toujours autant même alors que j'ai changé de style de prédilection.

Merci les citrouilles pour ce chef d'oeuvre. J'espère qu'un jour je pourrai vous remerciez personnellement.

Tool - Lateralus - 18.5 / 20 Le 27/05/2012 à 19H54

Le premier album de Tool que j'écoute. J'avais écouté un peu il y a 3-4 ans et j'avais détesté. Je ne sais pas ce qui m'était passé par la tête...

Car du début à la fin (ou presque j'y reviendrai) cet album est un chef d’œuvre comme j'en ai peu entendu.

Dés le début on est transporté comme dans un autre monde... Danny Carey derrière les fûts envoie des signatures rythmiques les plus bizarres et envoutantes les unes que les autres. Justin Chancellor avec son jeu de basse juste... Wouah... En écoutant Schism j'aurais presque envie de devenir bassiste à la place de guitariste. La guitare justement on en parle : le travail de cet instrument n'est de loin pas virtuose (c'est classique chez Tool) mais alors qu'est-ce que c'est efficace et bien pensé ! Le riff du refrain de Lateralus et l'instrumentale Triad en sont de bons exemples.

En finissant le tour de tous les musiciens, non je n'ai pas oublié le dernier mais pas des moindres : Monsieur Maynard James Keenan... Mais que dire ? Une voix passe-partout. Tantôt rock comme sur The Grudge, tantôt brutale comme sur Ticks and Leeches.

Tout est bon dans cet album. Un fil conducteur incroyable qui nous met vraiment dans l'ambiance. Cet album se savoure et dois limite s'écouter dans le noir avec un casque en s'enfermant comme pour s'échapper on ne sait toujours pas où...

Le style d'ailleurs. Tool est difficile à classifier. Mais le groupe flirte entre le Rock Prog et le Metal Prog. Faut vraiment écouter en fait. C'est un groupe juste unique !

Le seul petit bémol de l'album sont les interludes instrumentaux qui sont parfois longuets. C'est typique des groupes de Prog mais sur Reflection à la fin c'est juste un poil trop. Ca ne change rien à ce que je pense, cet album est un pur chef d'oeuvre !

Dream Theater - Six Degrees Of Inner Turbulence - 16.5 / 20 Le 26/04/2012 à 16H18

Après le succès de Scenes From A Memory, les gars de DT n'avaient presque plus rien à prouver. Si ce n'est surprendre encore avec quelque chose qu'ils n'avaient jamais fait : un véritable renouveau de leur style.

En effet, DT ne nous sert pas une banale suite de Scenes From A Memory "version bis". Et ça on le remarque dés la 1re piste du 1er CD : The Glass Prison. 1re chanson de la Twelve Step Suite de Portnoy et qui m'as littéralement fait sauter de ma chaise. Une intro puissante au pas possible. Dream Theater sonne ici très très moderne. Mais leur patte magique reste imprimée durant tout le long de ce 1er CD. On est pas si dépaysés que ça comparé aux autres albums et c'est bon.

Du bon prog de Blind Faith avec un riff tout bonnement énorme au milieu, la ballade puissante : Misunderstood. Bref y'en a pour tous les goûts tout en restant Prog.

Le 2e CD contient la fameuse pièce de 43min... Magistral. Un haut niveau même si certains moments sont un peu longuets ou bien "bizarres" (je met bizarre entre guillemets car le Metal Prog c'est quand même ça ;) )

Bref, un bon album de DT. Il nous fait décoller ailleurs que Dans Scenes. C'est pas le meilleur (selon moi) mais pour ce qu'il représente il est incroyable. Car changer de son, d'ambiance et que ça reste du DT. Chapeau les gars.

Un chef d'oeuvre : The Glass Prison
2 chansons énormes à écouter absolument : Blind Faith etMisunderstood

Dream Theater - Falling Into Infinity - 13 / 20 Le 20/04/2012 à 17H40

Voilà un album que je qualifierais... D'étrange.

Après le succès de Images And Words et l'échec commercial de Awake (mailleur que le premier à mon sens) DT est sous pression de sa maison de disque et le résultat s'en ressent malheureusement.

Tout au long on a l'impression vraiment qu'ils font de la musique qui n'est pas la leur. On dirait qu'ils sont comme émoussés... C'est étrange. Toutes les chansons ont un réel potentiel mais il manque ce brin de folie, de virtuosité même si il y'en a.

Du coup on a de bonnes chansons mais auxquelles il manque un bon bout.

Étonnamment ça donne une certaine cohérence à l'album. Et même, ça donne à l'album une ambiance assez glauque, bizarre. C'est celui qui a l'atmosphère la plus dure à décrire. Et ça a le mérite de le différencier nettement des autres albums de Dream Theater et ça c'est un bon point. Le style en lui même s'approche plus du Rock Progressif que du Metal Prog.

Bref, un album qui ne nous fait pas décoller et qui est assez frustrant car on sent que le groupe voit ses chansons un peu détruites par la volonté de sa maison de disque. Il aurait facilement obtenu un 16 ou 17 de ma part si le groupe avait pu s'exprimer musicalement comme il le désirait j'en suis sûr. En tout il n'est évidemment pas mauvais (comme aucun album de DT ;)

Mes coups de coeur : Hollow Years (maignifique ballade, une des plus belles du groupe), Peruvian Skies (un des meilleur riffs de Petrucci à la fin du solo), Just Let Me Breathe, Burning My Soul.

Dream Theater - Scenes From A Memory - 19.5 / 20 Le 03/02/2012 à 19H55

4e album avec James LaBrie au micro et 1er avec Rudess au clavier. Cet album est le deuxième plus vendu de l'histoire de Dream Theater (après Images And Words).

Tout d'abord c'est un concept album. Ecrit véritablement comme une pièce de théâtre avec 2 actes. Et la trame joue ici un rôle incroyable dans l'album. Quand on l'a en tête on a les images qui ressortent en écoutant les chansons. Et c'est ce qui rend cet album juste magique.

Mais la musique vous dites ? Géniale, inspirée. Tantôt mélodieuse qu'agressive par moments. Tantôt touchante (Finally Free) que progressive (The Dance Of Eternity). Dream Theater est au sommet de son art avec cet album. C'est net, sans bavures, sans ennui (ou presque, j'y reviendrai à la fin).

Comme dit plus haut on sent une réelle cohérence dans cet album. Ce qui le rend presque impossible à l'écouter par chanson séparément. Une fois qu'on commence on ne peut plus s'arrêter ! Et là les gars de DT ont tout juste.

Pourquoi 19 ? 1 point de moins que la perfection et l'orgasme musical car il y a quelques minutes qui peuvent paraître longuettes. Oui. En particulier pour "Trough Her Eyes" qu'il faut plus voir comme une transition mais je la trouve trop longue et presque un peu "tâche". Mais c'est du Dream Theater. Ils frôlent la perfection de si près et quand on connaît leur énorme boulot on ne peut que les applaudir pour ce chef d'oeuvre.

À écouter absolument : Fatal Tragedy, Beyond This Life, The Dance Of Eternity et Home.

Dream Theater - Awake - 17.5 / 20 Le 26/01/2012 à 19H59

En voilà un qui divisera les fans. Après Image And Words Petrucci et sa bande nous sortent un album bien plus méchant dans son style. Sous la pression de leur maison de disque qui voulait un album rempli de "Pull Me Under bis"

Tout au long de l'album on est surpris c'est clair. Mais du bon côté à mon sens. Il s'agit peut-être en effet de l'album le moins cohérent de Dream Theater. On cherche une ambiance mais on ne la trouve pas. Sauf que les chansons sont tellement énormes qu'elles nous transportent quand même. Et au final on arrive à la sentir cette ambiance. Cette pénombre envahissante qui rend atmosphère lourde, pesante. Les chansons les plus pop comme Lifting Shadows Off A dream côtoient les condensés de Metal brut comme les très bons Mirror et Lie.

Sans oublier celle qui est selon moi la pièce maîtresse de cet album qui défini encore plus l'ADN du Prog Metal : Erotomania. Une pièce instrumentale dans toute sa splendeur. Tout y passe, riffs ravageurs, arpèges clean, solos aux gammes d'un dissonance malsaine et à la fois tellement bonne. Jusqu'à un passage qui nous fait penser à du Beethoven (oui oui).

Les musiciens de DT nous montrent encore une fois qu'avec leur virtuosité ils sont capables de faire de la belle musique. L'ambiance pesante dans cet album s'explique par le malaise de Kevin Moore, le clavier qui quittera le groupe après cet album (non sans laisser ce qui me semble être le seul point noir de cet album : la ballade un tantinet agaçante Space Dye vest) et par la pression de la maison de disque qui ne sera pas contente du succès limité de cet album beaucoup moins accessible que prévu.

À écouter : Caught In A Web, Innocence Faded, Erotomania, Lie.

Dream Theater - Images And Words - 18 / 20 Le 26/01/2012 à 19H40

THE album de Metal Progressif. Voici l'album qui a popularisé le genre et qui a encore de nos jours une influence incommensurable sur tous leurs pairs.

Petit repères historiques : c'est le 1er album avec James LaBrie au chant. On est en 1992, le Metal Progressif reste un genre marginal mais voilà que les gars de DT vont s'affirmer comme porte drapeau d'un style qui va les mener bien loin.

On prend une immense claque dés le début avec "Pull Me Under". Oui vous savez cette chanson qui a même été inclue dans la tracklist de Guitar Hero world tour (et c'est d'ailleurs comme ça que j'ai entendu parlé poru la première fois de Dream Theater). Un concentré de purs riffs Metal avec une teinte un peu folle par moments. C'est ce qui définira le genre.

On ne s'ennuie pas (ou presque). L'avant dernière chanson "Wait For Sleep" est en quelque sorte l'annonce du futur du claviériste Kevin Moore. Il quittera DT après le 2e album pour divergences musicales et en entendant cette chanson on comprend pourquoi...

Mais le reste est impeccable. Peut-être même trop diront certains. De la ballade pure et touchante "Another Day" jusqu'au chef d'oeuvre prog type du groupe "under A Glass Moon" on sent ici le heut vol technique des musiciens. C'est de la virtuosité tout en restant de la musique absolument magnifique. Et c'est ça qui est beau avec Dream Theater.

Un chef d'oeuvre qui mérite d'avoir sa place au panthéon du Metal.