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Stupeflip - Stup Religion - 18.5 / 20 Le 27/06/2009 à 22H59

Tout d'abord, quelques petits mots sur Stupeflip (pour aider ceux qui veulent se faire une idée du groupe).

Stup est un groupe qui se veut assez mystérieux. On ne sait pas d'où ils viennent, quand ils se sont formés, ni même combien ils sont. Surnom : Le Crou (dérivé, je pense, de "Crew", "équipage" en anglais)
Pour répondre à nos interrogations, King Ju dit que « Le Crou s'est formé en 1972, et est composé de 894 membres ». Bien sûr, tout ceci est archi-faux.
Un album éponyme sort alors en 2003. Cet album, Stupeflip, va principalement définir et constituer une sorte d'approche musicale du Crou. On découvre qui sont King Ju, Cadillac et Salo : trois barjos qui n'ont pas d'ambition, à part faire de la musique totalement décalée.

Enfin bref, je veux pas être trop hors-sujet...

Toujours est-il que Stup Religion marque une réelle progression chez Stupeflip. Car le groupe va subir plusieurs assauts de la part de ceux qui auront écouté, ou entendu, leur album : adulés par certains, ils seront rejetés par d'autres, qui vont dire que « Stupeflip c'est un coup de maison de disques ». Stupeflip va s'rebeller, et hop, un album qui, tout en restant dans la finesse du groupe, penche du côté de l'album travaillé et réfléchi.
Avant d'aller plus loin, je vais tenter d'aborder les principales idées de Stupeflip. Tout d'abord, il faut savoir que King Ju est sans-emploi et vit grâce au RMI (sisi, ce qu'il dit dans la chanson est vrai). Cadillac est à la base menuisier (c'est pour ça qu'il y aura une référence à la menuiserie dans La religion du Stup), par contre je n'ai pas d'info sur Salo. Les trois donnent une image d'eux-mêmes assez répugnante, n'hésitant pas à se bra*ler en pleine interview.
King Ju a toujours eu horreur du show-business, et de l'argent en général, il va donc se créer une double personnalité : Pop Hip, qu'il va tourner en ridicule à chaque apparition. Plusieurs chansons lui seront dédiées, et montrer un peu plus le ridicule du personnage, qui encore une fois représente le show-business vu par King Ju. Pop Hip n'aime pas les morceaux hardcore, de peur que les programmateurs de radio perdent leur travail, Pop Hip se fait frapper par tout le monde, Pop Hip a une voix de tapette. Voilà ce qu'il faut retenir de ce personnage plutôt attachant.
Dès l'intro de l'album, on entend un capharnaüm interrompu par l'apparition de plusieurs voix « non-humaines ». Et là, l'image est frappante, on a l'impression, à l'écoute, qu'un vaisseau d'extra-terrestres débarque. Un vaisseau appartenant à Stupeflip. S'enchaînent alors d'autres voix assez étranges, inhumaines, allant du grave à l'aigu, et là on devine que Stupeflip ne se veut pas humain («tu as le droit d'avoir peur, simple humain »). Hypothèse confirmée par la pochette de l'album (dessinée par King Ju), où l'on voit de dos un extra-terrestre terroriser la population.
Stupeflip va alterner conneries (Stup Dance, Le Cartable, Argent), critiques (Mon style en crrr, Pop Hip's Revenge), chansons « gaies » (ies à la fin) (Les cages en métal, Argent), chansons intelligentes (La religion du Stup, L'enfant fou, Stup Monastère, West Region's Inquisitor), le tout entrecoupé de petits intermèdes (Le Miracle, Une bonne correction, Salo Therapy….).
Musicalement l'album est très riche, tantôt façon punk californien comme sur Pop Hip's Revenge ou même façon Béru sur Krou Konter Attakk, tantôt variété avec Les cages en métal (ehoh, c'est Pop Hip au chant, faut que ça se vende !) ou Argent.

C'est donc un très, très bon album que nous là le Crou, très riche musicalement et idéologiquement. Vivement la suite, si elle existe ! (il paraît qu'un troisième album est sorti...je l'ai vu nulle part, même sur internet).

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