Ghost - Infestissumam - 16 / 20 Le 15/01/2014 à 12H07

Ihsahn - Das Seelenbrechen - 13 / 20 Le 15/01/2014 à 12H07

Cult Of Luna - Vertikal - 15.5 / 20 Le 15/01/2014 à 12H06

The Dillinger Escape Plan - One Of Us Is The Killer - 17.5 / 20 Le 15/01/2014 à 12H06

Après Ire Works, The Dillinger Escape Plan s'est un peu paumé, préférant se reposer sur ses acquis. Donc, on a eu Option Paralysis, un album en demi-teinte. Peu d'expérimentations (à part Widower et Parasitic Twins qui ressortent vraiment) et pas vraiment de surprises. Par la suite, le groupe surprend son monde en faisant une pause. Bon c'est bien légitime, le groupe tourne plus que tout le monde et avec une énergie démentielle (cf le clip de Hero of the Soviet Union). Mais la pause n'aura pas duré longtemps et voici qu'une annonce d'un nouvel album pointe le bout de son nez.

One of Us is the Killer est, pour moi, un retour aux sources. L'album est plus direct, et leur signature sonore est encore plus présente. Leur violence schizophrénique est toujours aussi habilement mélangé à ce côté accrocheur qui te pousse à relancer l'album. Les touches expérimentales sont moins nombreuses (comparés à Ire Works) mais font mouche (Crossburner).

M. Pucciato est vraiment un leader de ouf, toujours aussi furieux dans ses lignes de chant. Et son chant clair est vraiment de qualité (Nothing's Funny). A mon avis, sur cet album, il a réalisé une de ses meilleures performances.

L'album du retour en force et il est réussi. Ils prouvent bien, qu'après plus de 14 ans, qu'ils sont encore là et toujours aussi incontesté. Hâte de les voir en concert le 29 septembre pour me faire démonter la tronche.

Deafheaven - Sunbather - 16 / 20 Le 15/01/2014 à 12H05

As I Lay Dying - Awakened - 13 / 20 Le 11/05/2013 à 20H45

Havok - Time Is Up - 15 / 20 Le 04/05/2013 à 14H29

Prong - Carved Into Stone - 16.5 / 20 Le 15/02/2013 à 11H43

Revocation - Teratogenesis - 16.5 / 20 Le 08/02/2013 à 14H08

Excellent EP gratis. Du lourd, les ambiances sont super bien travaillés et les morceaux sont tous très différents. Davidson est toujours au top, et en prime un super clip illustrant le morceau The Grip Tightens

Converge - All We Love We Leave Behind - 18 / 20 Le 29/12/2012 à 13H45

A l'écoute de cet album, je me demande comment j'ai pu passé à côté de ce groupe pendant si longtemps. Niveau Metalcore, j'ai été assez déçu par Parkway Drive et son Atlas un peu mou et en manque d'inspiration. Mais parler de Metalcore pour Converge, c'est un peu une injure. On est plutôt dans un Hardcore furieux chaotique (dans le style Dillinger Escape Plan) avec une grosse touche émotionelle.

Je ne parlerai pas de l'évolution du groupe au fil des albums puisque c'est le premier que j'écoute. Cet album m'a sidéré, je l'ai écouté une fois puis 2 et encore et encore...Le côté addictif, c'est la marque de fabrique du groupe à ce qu'on m'a dit.

Le hardcore c'est pas vraiment ma came, je suis loin de ma zone de confort quoi. Mais les découvertes et l'expérimentation est ce qui me motive dans la musique extrême. Bien m'en a pris ! Ca démarre sur un Aimless Arrow qui cloue direct l'auditeur sur place, quel énergie ! Et ce chant "borderline" de Banner ! Le mec est constamment en train de s'arracher les tripes et de jouer sa vie sur chaque ligne de chant. Puis vient le 2ème titre Trepasses qui me permet de souligner un fait intéréssant dans leur musique : l'influence Metal. Le début de ce titre est typiquement Thrash/Death avec une grosse double basse, ça marche du tonerre chez moi. Les guitares alternent souvent avec des riffs indescriptibles (indescriptibles parce que je dois manquer de vocabulaire Harcore guitaristiquement parlant) et des grosses lignes Thrash. On a limite du Stoner avec Sadness Comes Homes ou un truc vachement plus posé et plus chargé en émotion avec Coral Blue ou le titre éponyme.

All We Love We Leave Behind est d'ailleurs le gros tube de l'album. Les paroles, écrites par Banner, sont basés sur la perte de son chien (vu en Interview). Franchement quand je le vois sur scène, il devait vraiment bien le kiffer son chien. Bref, on sent vraiment que l'équipe respire vraiment avec leur musique.

L'autre gros point c'est la prod. Kurt Ballou a fait un miracle. J'ai pratiquement jamais entendu un mix aussi bien équilibré, avec un énorme son. Et ces guitares "raw" pouah !

Jetez vous dessus. Jvais tenter de me faire la disco du groupe. Mais je dis ça à chaque grosse découverte, mais pour Converge, je vais me motiver.

Lamb Of God - Resolution - 15.5 / 20 Le 16/12/2012 à 17H14

Fan hardcore des agneaux de Dieu, j'avais bien évidemment noté la sortie de ce Resolution. Pochette apocalyptique, des annonces surprenantes concernant le groupe (un orchestre symphonique, really ?), dévoilement de Ghost Walking, bref le groupe a bien travaillé sa com sur le coup. Mais qu'en est-il de la musique ?

Mon titre fait un peu office de spoiler mais, j'ai volontairement grossi la comparaison parce que on observe quelques différence avec de Resolution. Déjà, la durée de l'album ! Avec un peu plus d'une heure au compteur, LoG avait intérêt d'assurer au niveau de la variété des titres. Sur ce coup, le pari est quelque peu perdu. Quelques pistes sont juste là pour le remplissage mais ils restent tout de même d'un assez bon niveau.

Au rayon des nouveautés, il y aussi cet introduction Straight for The Sun, un titre lourd et sludgy que Crowbar n'aurait pas renié. Ensuite, alors qu'il fallait attendre les dernières pistes sur Wrath pour entendre leurs meilleurs morceaux (Reclamation quel titre !), les meilleurs morceaux de ce Resolution sont clairement au début : Desolation, Ghost Walking, The Number Six et Cheated (THE WALKIIING DEAD !) sont vraiment des productions de haute qualité.

King Me, se situant à la fin, est le titre où justement cet orchestre symphonique se fait entendre et bien ma foi, c'est nickel ! On remarque aussi une voix claire bien plus présente de l'ours Blythe comme sur King Me ou The Number Six. D'ailleurs sur ce titre, Lamb Of God nous offre l'un de ses meilleures titres tous albums confondues avec une sorte de mini-interlude malsaine en plein milieu du morceau.

Mais attention, on retrouve quand même les gimmicks qui fait de Lamb Of God ce qu'il est aujourd'hui. L'intro à la guitare sèche de Ghost Walking est typiquement dans l'esprit Southern Groove Metal de LoG. Ou la fin du solo de The Undertow qui me fait violemment penser aux solos de l'instrumental Ashes To The Wake. Les riffs groovy sont bien là, encore plus présents (normal avec une heure au compteur).

La production est monstreuse, mais paradoxalement, c'est l'un des points noirs pour moi. Tout comme Wrath, on perd un peu de ce côté crade qui faisait le charme des premiers albums (As The Palace Burn). Mais ENFIN, on arrive à entendre la basse de Campbell, chose qui était assez impossible dans les autres albums.

Si vous voulez la recette de ce Resolution, vous prenez Wrath, vous rajoutez quelques nouveautés, une production en béton armé, agrémenté à la sauce Redneck, et vous avez cet album ! Les critiques sont globalement assez dures mais je me suis efforcé de mettre le côté sentimentale que j'ai avec Lamb Of God, pour pondre un avis que je pense objectif. A vous de voir maintenant !

Veil Of Maya - Eclipse - 18 / 20 Le 16/12/2012 à 17H12

Je vais être assez dithyrambique sur cet album issu du label Sumerian Records (encore effectivement). Veil of Maya m'avait totalement époustouflé avec le 3ème album [id], une bombe complexe et moderne, assez courte mais diablement efficace. J'attendais leur album en ce début d'année puisque les mecs sont réglés comme des horloges, un album tout les 2 ans. Premier constat : putain, ils ont remis ça !

Déjà, je vois souvent au niveau des critiques de cet album : "Ouais Sumerian a tendance à formater leurs groupes pour sonner de la même façon". Je dis non ! Pour moi, la seule constante que je retrouve avec Sumerian, c'est la tendance moderne niveau musical et la production.

Bon, bah la prod déchire. Un son de déglingo quoi. C'est compact et on est littéralement soufflé par ce son de brutasse. C'est déjà une amélioration comparé à [id], qui avait peut-être une prod un peu faiblarde parfois. Pour la musique, on reprend globalement la même recette que sur [id]. Des rythmiques à la Meshuggah, alternant entre passages bien dissonants et envolées mélodiques, et un growleur un poil redondant cependant. Les nappes de piano se font plus nombreuses et pour notre plus grand plaisir ! Ecoutez donc Numerical Scheme ou Vicious Circle avec ses nappes extremement bien placées, on pense parfois à Born Of Osiris. Mais là ou Born Of Osiris en fait parfois un peu trop avec ces claviers, Veil Of Maya réussit parfaitement leur coup, car l'album ne dépasse pas la demi-heure : efficacité garantie !

Sur [id], la 2ème moitié de l'album était juste énorme. Sur Eclipse, c'est exactement la même chose. The Glasse Side nous fait penser à Mowgli d'[id], un riff semblable avec un roulement de batterie inhabituel et joussif. Justement, avec ce genre de musique, le batteur est généralement un ouf. Pas d'exception avec Veil Of Maya, Sammy Applebaum est énorme de bout en bout, ses blasts sont surpuissants et le mec est d'un endurance et d'une précision incroyable. Je peux parler aussi du titre éponyme, assez inhabituel pour Veil Of Maya mais superbe, ou de With Passion and Power et son principale tremolo riff Death/Black dantesque.

En tant que fan hardcore, je ne peux que vous recommander cet album, le meilleur de Veil Of Maya jusqu'à présent. Mais je dois avertir que les puristes ou les metalleux old-school risque de faire la gueule. On est dans une racine assez Deathcore, donc quelques breakdowns sont à prévoir mais rien d'alarmant hein.

Dying Fetus - Reign Supreme - 16.5 / 20 Le 16/12/2012 à 17H11

Je connais assez mal Dying Fetus. Pour cause, je préfère les trucs mélodieux au riffs brutaux bas du front. Mais avec cet album, on fait une exception. Le groupe a connu pas mal de chamboulements depuis ses débuts en 91. Malgré ça, le foetus mourrant s'est imposé comme un grand nom de la scène Brutal Death/Core technique (choisissez ce que vous voulez). La constante reste la tête pensante du groupe, John Gallagher. Vous voyez de qui je parle, cet brute chauve avec une voix de ouf sans inward screamings ou autres traficotages à la con. Le groupe a connu aussi une discographie en dents de scie mais le bijou restait Destroy the Opposition paru en 2000. J'ai pas écouté ce dernier mais Reign Supreme a toutes les qualités pour l'enterrer.

Le groupe peut se vanter d'avoir pondu un album qui reste accessible pour les oreilles qui n'ont pas été violées par des années de Grind/Brutal Death comme les miennes. Bon attention, ça reste violent, on peut dire que leur musique ne fait pas de compromis. Les riffs sont généralement terribles, pas de place pour le mélo et bien bien rapides. Le groupe sait ralentir le tempo pour nous balancer des mid-tempos redoutables au groove géniale (fin de Second Skin, début de From Womb to Waste).

Néanmoins, on peut déceler quelques traces de mélodies (mini solo de Second Skin) avec un légère influence classique. Gallagher distille aussi des vagues de sweepings chromatiques donc totalement dissonants au milieu de cette guerre. Ces divers passages sont souvent doublés par la basse.

D'ailleurs le bassiste Sean Beasley fait un très bon boulot puisque en plus de ses lignes de basses techniques, il se permet d'être le 2ème hurleur du groupe, avec un timbre légèrement différent de John Gallagher.

Si Sean Beasley n'est pas en reste, qu'en est-il du batteur, Trey Williams. Ben comme d'hab avec le Death bien technique, le mec est une machine, avec un jeu limite incompréhensible et doté d'une endurance affolante.

Vous recherchez un album défouloir, sans compromis : jetez vous dessus. Très franchement sans être habitué au genre, Reign Suprême tourne pas mal chez moi. C'est simple après une journée de taf, je balance ça et je retrouve une pêche de malade

Kreator - Phantom Antichrist - 14 / 20 Le 16/12/2012 à 17H10

Le Thrash, je connais assez bien. Bon j'ai pas toutes les connaissances pour être un Wikipédia du Thrash Metal mais j'en suis assez féru, notamment avec la scène Revival (Evile, Warbringer ce genre de groupes...). Mais en ce qui concerne le Thrash teuton, j'ai un peu de mal. Sodom, Destruction et compagnie, je suis pas vraiment expert, surtout par manque de temps plus qu'autre chose. Le seul groupe que j'ai pu kiffé c'est Accusser et c'est pas vraiment les plus connus du Thrash teuton. Mais il y a aussi Kreator.

J'ai un peu plus approfondi le sujet (Kreator hein) que les autres compères, et j'aime bien. Attention, pour moi, ça vaut pas un Megadeth ou un bon vieux Exodus au niveau émotionnelle mais ils ont le mérite d'accrocher mes oreilles. Alors quand les Allemands sortent un nouvel album, je m'y attarde quand même.

Alors qu'est-ce que ça vaut ? Ben ma foi, c'est bien solide. On a affaire à un Thrash plus mélodique que leur précédent méfaits (particulièrement Horde Of Chaos) avec de nombreuses envolées mélodiques sortis des meilleurs albums de Maiden (Victory Will Come). Cet approche semble décevoir un peu les fans, mais les trucs mélodiques ne gênent pas, on a aussi droit à un peu de chant clair Your Heaven, My Hell. On a aussi des refrains qui tuent, catchys as hell comme avec From Flood Into Fire ou The Few, The Proud, The One. Finalement on a toujours le chant caractéristique de Petrozza qui crachent ses paroles autour des thèmes guerriers habituelles à savoir la guerre, la mort... La prod se rapproche plus de la scène Death mélo que de ce qui se fait habituellement.

Mais pourquoi ce vieux 6 alors ? Ben c'est assez simple, si je reprends leur avant dernier album Horde Of Chaos et qu'on fait la comparaison, ben ya pas photo : c'est du gros recyclage. Hormis l'ajout de quelques passages mélodieux, on peut retrouver à peu près les mêmes riffs. En résumé, on peut parler de durée de vie ridicule.

Kreator nous délivre une bonne dose de Thrash couillu, bien mélodique et toujours avec la même hargne. Mais globalement, Petrozza et sa bande ont pris Horde Of Chaos, l'ont foutu dans une benne recyclable, l'ont sorti, rajouté une nouvelle pochette : et bim, un nouvel album de Kreator ! Après une dizaine d'écoute, je commence à me lasser pour vous dire...

Trepalium - H.N.P. - 17 / 20 Le 16/12/2012 à 17H10

Je connais Trepalium pour une seule chose : leur album XIII sorti en 2009 fut acclamé par les critiques. J'ai pu écouté la bête, le travail et le talent est là mais c'est ultra compact et on se lasse assez rapidement. Pourquoi écouter leur nouvelle mouture alors ? Ben déjà, c'est du Metal Français et on fait un effort. Ensuite parce que le groupe joue pourtant un Metal que je me dois d'apprécier, un Death Metal à multi-facettes extrêmement groovy. Et j'avoue que ce H.N.P est bien mieux passé que son prédécesseur !

Déjà, je vais oser une ressemblance qui peut faire douter de ma crédibilité. Quand on parle de French Metal, on pense tout de suite à Gojira. Eh ben oui, je trouve qu'une caractéristique des Landais se retrouve chez les Poitevins (Landais = Gojira et Poitevins = Trepalium, faut suivre un peu) : c'est le côté redondant/cercles vicieux/hypnotisant que l'on retrouve dans les riffs. En effet, le groupe aime nous asséner pendant plusieurs minutes le même riff avec quelques variations, tout comme Gojira (exemple parfait : The Art Of Dying et son final) ce qui donne justement ce côté lancinant et hypnotisant bien que la musique soit violente. La fin de The Worst Friend permet de clairement démontrer mon point de vue.

D'ailleurs ces riffs, pouahhh ! Le groove qui s'en dégage ferait danser un mort ! Le début de I Was ou Insane Architect sont extraordinaire tout en parties syncopées et gros accords. C'est le gros point fort de l'album, ils arrivent à alterner parties groovy et gros matraquages en règle avec une très bonne maîtrise (Insane Architect).

On dénote aussi quelques autres particularités, comme le début limite Tech Death de Prescription of Crisis, la malsaine Slave The World ou l'ovni Raining Past, bien plus mélodique que les autres pistes.

Le growl de Kéké colle assez bien à l'ensemble, du fait de son débit assez lent et audible mais bien puissant. Un petit poil plus de crasse m'aurait pas dérangé, moi qui d'habitude est un peu mal avec ce genre de son.

Par contre, le mix semble mettre bien trop en retrait la batterie, privilégiant les guitares et la voix. C'est bien dommage car le jeu de Sylvain Bouvier est affolant de groove et de précision.

Ensuite je tiens à parler de la cover de l'un des morceaux les plus groovy de la planète : I'm Broken de Pantera. L'exercice des covers n'est pas facile mais les gars de Trepalium ont relevé le défi avec brio. C'est une excellente cover, bien brutale qui rend un brillant hommage à Anselmo et tout sa bande.

Pour conclure, je viens de voir que Trepalium est le nom d'une machine de torture utilisé le Moyen-Âge, ce qui explique bien ce que je ressent en écoutant cet album : c'est malsain, c'est brutal et ça te découpe, le tout avec un groove de ouf !

Gorod - A Perfect Absolution - 17.5 / 20 Le 16/12/2012 à 12H24

Je vais faire mon chauvin mais bon, Gorod est pour moi l'un des fleurons de la scène Death Technique mondiale, voilà c'est dit ! Le groupe a toujours repoussé les limites de leur créativité pour nous apporter des albums avec des compositions toujours aussi talentueuses (et techniques). Dès lors que le monstre Gorod a annoncé l'arrivée d'un nouvel opus, ce A Perfect Absolution est devenu un des albums les plus attendus de cette année 2012. Rentrons au coeur de la bête.

Déjà, la pochette est simplement sublime. Et elle est en parfaite accord avec l'histoire narré dans cet album, celle d'Olga, femme d'Igor, roi de Kiev, qui cherche à venger la mort de son bien aimé mari. D'ailleurs je vous conseille de lire la track-by-track interview de Gorod sur VS-webzine (http://www.vs-webzine.com/new.php?page=new-itw&id_news=1420&pagh=&droite=) pour en apprendre une peu plus sur le sujet.

Niveau musique, comme d'habitude, nos frenchies nous étonnent. Ne cherchez la ressemblance avec les albums précédents, il n'y en a pas. Gorod est reconnaissable entre milles mais ils repoussent toujours la limite créative pour nous offrir quelque chose de "nouveau" à chaque fois. Autre particularité propre à Gorod, ils arrivent à rendre facile et accessible ce qui ne l'est pas : c'est-à-dire le Tech Death.

Le ptit nouveau Sam Santiago aux drums, est tout simplement génial, collant parfaitement à la musique exigeante du groupe. Les guitares sont toujours aussi mélodiques, les solos dantesques et la chant toujours aussi caractéristique de Gorod. A noter que Micheal Keene (The Faceless) et Christian Muenzner (Obscura) sont venus poser leur patte sur l'album. Ce dernier est justement excellent avec son petit solo très funky sur Carved in the inside.

Mission réussi pour Gorod. Cet album rajoute une pierre à l'édifice qu'est Gorod et j'espère que ce ne sera pas le dernier, vu que la qualité augmente au fil du temps

The Faceless - Autotheism - 18 / 20 Le 16/12/2012 à 12H22

L'attente fut assez longue (on est loin de Time et Wintersun certes) mais il est enfin là : le successeur au monstreux Planetary Duality est dans la place ! Le groupe de Michael Keene a franchement fait preuve d'une évolution remarquable en passant d'Akeldama, solide mais pas extraordinaire albume de 2006 à justement ce Planetary Duality, 2 ans après, bijou de Death technique progressif. Après plusieurs tournées, on entendait déjà un nouveau morceau en Mai 2011 (!) mais depuis de l'eau a coulé sous les ponts et leur nouvel album pointe enfin le bout de son nez. Avec les nombreuses interviews que Keene a pu faire, il nous a parlé d'un album bien plus "moody" (ambiancé, émotionnelle comme vous voulez), moins rentre-dedans. Mais rassurez vous qu'il disait, vous retrouverez toujours les parties brutales typiques de The Faceless.

Bon ben il a clairement raison Michael sur ce coup. On est assez loin du rendu de Planetary Duality, ça en est franchement déconcertant. Il y a énormément de choses à dire sur cet album, alors faudra s'accrocher ça va être long !

Le groupe a déjà subi un chamboulement de line-up. Les seuls rescapés sont donc Michael Keene et Lyle Cooper (le drummer). Exit donc le bassiste, le second guitariste et malheureusement, le growleur Derek "Demon Carcass" Rydquist (un surnom de ouf). Ce mec avait un coffre énorme et un timbre de catacombes. On remplace le tout par Geoffrey Ficco (chanteur), Wes Haugh (second guitariste) et l'énormissime Evan "Le Brasseur" Brewer (jdéconne pour le surnom LOOOL).

Tiens c'est parfait pour enchaîner sur la production, toujours aussi clinique mais manquant quand même de vie. C'est trop froid, pas assez organique je dirais. Et le talentueux Brasseur (je suis un vrai déconneur hein) est pratiquement absent du mix. Me dites pas que c'est le format MP3 bla bla, j'ai le CD et j'ai beau le mettre en FLAC, OGG, dans ma chaîne hi-fi rien n'y fait, je l'entends pas. C'est honteux, M. Keene ! Oui je le blâme car c'est lui le responsable de A à Z de pratiquement de toute la musique : produit et mixé au Keene Machine Studios, les morceaux ont tous été composés par lui seul (à part Ten Billions Years, en duo avec Haugh) et toutes les lyrics sont faites avec Ficco.

Bon hormis cet prod, le changement radical opéré est quand même sacrément réussi. Quel prise de risque ! Déjà, premier changement, le chant clair de Keene. Il est présent sur à peu près tous les morceaux, notamment sur Autotheist Movement III: Deconsecrate ou Keene se met un peu à la place d'un gourou. Normal vous me direz, on parle d'Autotheism, le culte automatique. D'ailleurs ces 3 parties sont surprenantes et géniales. Elles s’emboîtent très bien ensemble pour un résultat dantesque.

Globalement, on sent la grosse influence Cynic pour l'expérimentation (claviers, vocoder, saxo...etc), BTBAM, quelques passages Dream Theater. Bon C'est assez marqué mais ça passe super bien. Aucun morceau ne se ressemble, on a du bien bourrin avec Autotheist Movement II: Emancipate, de l'écrasant avec Ten Billions Years et du mélo avec In Solitude. La petite Hail Science faite avec Sam de Windows 98 (pour les connaisseurs) est la seule interlude du skeud. C'est bien homogène et surtout, une fois de plus, doté d'une grosse identité.

The Faceless et Michael Keene ne joue dans la même catégorie que ses pairs. Il est passé à autre chose. Innovation, prise de risque, expérimentation et réussite sont les maîtres mots d'Autotheism. Je peux très bien faire le parallèle avec BTBAM, qui comme The Faceless, n'a pas les boules d'expérimenter et de tenter de nouvelles choses. Pour l'instant, c'est l'album de l'année avec celui de BTBAM.

Sylosis - Monolith - 17 / 20 Le 15/12/2012 à 15H17

Tout d'abord, regardons à qui on a faire. Bon le postulat de départ prête à confusion mais bon. Le groupe pratique une musique bien batârde dans le style : un mélange de Death Mélodique, beaucoup de Thrash, avec des parties Metalcore. Vu que le Death Melo et le Metalcore c'est (pratiquement) la même chose, ben on se retrouve avec du Thrashcore (j'ai limite honte d'écricre ça) une sorte d'As I Lay Dying en gros. Sylosis a sorti en 2008 Conclusion Of An Age : une petite bombe d'efficacité mais trop marqué par ses influences et trop "core" pour être apprécié par les puristes. Le changement important se situe au niveau de la sortie d'Edge Of the Earth. Le chanteur fut remplacé par le guitariste Jamie Graham. C'est le point noir pour moi : l'ancien chanteur avait un bon timbre et une voix claire un peu sombre qui sonne pas comme l'autre métrosexuel d'AILD. La musique se veut plus travaillé, bien plus sombre et complexe. Dur de s'y mettre à vrai dire.

J'ai précommandé l'album pour une raison obscure : je sentais une bombe arriver. J'ai bien eu raison. Pochette magnifique qui me fait penser à celle de KVerletkak (orthographe à l'américaine), on sent déjà que ça va être bon.

Le premier titre me donne raison : Out From Below démarre superbement bien l'album : petite intro claire, transition, et voilà. On a ce qu'on attendait. Du pur riff éxécuté à une vitesse de batard, un truc carré comme pas possible, rudement efficace. Des solos bien techniques et des leads Death Melo tellement nickel que tant oublie que ça date de 25 ans. Et surtout un truc bien nouveau : des refrains assez géniales avec Graham qui pose des insta-classic qui te reste dans la tête (SUFFER THE CONSEQUENCE !).

Je me suis fait à ce chanteur mais c'était pas facile. Un timbre qui sonne pas vraiment maitrisé quelque part entre un Hetfield de Seattle 89' et Joe Duplantier. Sur le papier c'est beau mais c'est pas du tout catchy en fait. Mais le mec a du faire un travail sur sa voix parce que maintenant, ça tue. Un bon growl parfais bien grave (A Dying Vine, Monolith) et maitrisé cette fois çi

Le groupe aussi s'est doté d'une vrai personnalité. Un exemple avec les passages sweepés faisant office de leads mélodiques, souvent sombre et un peu dissonant. Et surtout la prod quoi ! Je ne sais pas qui est aux manettes mais j'ai l'impression qu'il a foutu le CD sous un rouleau-compresseur avec une couche de noirceur dessus. Franchement, c'est étouffant mais ça renforce vraiment la musique.

En parlant de ça, la musique se fait encore plus dark (lolz) dans la seconde moitié, Monolith, le titre éponyme, porte bien son nom. Et surtout, les 4 dernières avec en ouverture, le titre le plus rapide de l'album Dying Vine ! Un pavé de 6 minutes qui fait bien mal (DENIED !)

Le groupe pose une touche progressive surtout dans ses structures mais avec ses passages calmes atmospériques et ses lointaines lignes de guitare (exemple avec What Dwells Within à 2 minutes qui pue le Tool dernier en date avec Vicarious je crois). Et niveau technique, trois mots : carré, rapide et percutant. Puis le batteur se trimballe souvent entre passages groovys et grosse double pédale.

En conclusion : excellent album avec une excellente durée de vie avec 72 minutes (dont une piste cachée). Un bon mélange Thrash/Death avec une atmosphère bien sombre et étouffante. Une très bonne qualité de composition qui permet de nous proposer une musique assez originale et excellente.

Between The Buried And Me - The Parallax II : Future Sequence - 19 / 20 Le 15/12/2012 à 15H15

Je commence à rédiger cette critique alors que j'ai même pas du atteindre une vingtaine d'écoute mais j'ai pas besoin de plus, étant initié à leur musique et surtout en étant jamais aussi sur de moi. Cette album est ultime, ils sont devenus les dieux du Metal progressif. Dream Theater peut se rhabiller avec leurs récentes sorties mais ils ont leur carrière pour eux. BTBAM a réellement franchi un cap avec cet album.

On va se rafraîchir un peu la mémoire. En 2007 sort le bijou incontestable Colors, formidable grandiloquente pièce de maîtrise, de créativité et de talent. Suit un The Great Misdirect génial certes mais pas au niveau de Colors. La sortie de l'EP en 2011 The Parallax : Hypersleep Dialogues est l'album charnière, le groupe a franchi une limite en terme de créativité, plus aucune frontières...
Je me suis bien gardé d'écouter les divers making-of/teasers/titres qui sont sortis par le groupe pour éviter le gros spoil. Mais avec la sortie du clip illustrant Astral Body, j'ai pas pu me retenir et ce fut bien évidemment énorme (quel intro de ouf !)

Album pré-commandé depuis un bout de temps avec le T-shirt de gros fanboy, je savais que j'avais bien fait. C'est bien le meilleur album de 2012 et de loin.

Comme je le disais, le groupe est allé encore plus loin. Encore plus de riffs à tiroir qui change de tempo et de structures à peu près tout le temps. Encore plus d'imagination puisque le groupe a très certainement composé leurs meilleures pièces. Petit exemple avec Telos où le groupe arrive à enchaîner une petite interlude pink floydienne avec quelques petites notes du maître Waggoner (3"20), une explosion bien théatrâle avec une putain de basse vrombissante (5"30), et là bim, j'ai l'impression de me retrouver sur le dernier Dying Fetus (7"20) et juste après sur le dernier bijou de Trepalium. Tout en restant prenant et incroyablement cohérent.

En parlant de cohérence, c'est vraiment incroyable ! Le groupe a réuni énormément d'influences et de genres mais l'ensemble sonne naturel et authentique. Ils ont toujours cet touche cartoon avec Lay Your Ghost to Rest ou encore la oufissime Bloom. D'ailleurs, le concept est dans la continuité du dernier EP (avec une énorme référence à Specular Reflection sur Extremophile Elite : "Walking into a certain state of..."), toujours aussi spacey. On peut aussi parler de la pochette qui (avec une certaine imagination) rappelle les belles heures de BSG. Quelques uns d'entre eux doivent être fan de SF.

Enchaînons donc sur les membres du groupe, on sent bien que les différents membres du groupe s'entendent à merveille, chacun est à son meilleur niveau. Waggoner distille ses meilleurs solos et Waring (le spécialiste du Metal extrême du groupe) balance encore des putains de crushing riffs, Rodgers continue sa lancée initiée avec Colors avec un niveau exemplaire et Richardson est bien une beast de la batterie. Mais je lève bien mon chapeau à Dan Briggs le bassiste, qui nous rends une copie absolument géniale (Melting City, Bloom, Silent Flight Parliament). Son side-project Trioscapes doit y être pour quelque chose.

Le groupe a l'habitude de nous pondre son petit chef d'oeuvre de plus de 10 minutes à chaque fin d'album, on a donc droit sur celui-là à Silent Flight Parliament. Que dire, ben ça surpasse White Walls, Swim To The Moon et The Need For Repetition haut la main.

En résumé, le groupe fait très fort avec cet album qui va vite devenir intemporel tant la créativité et le talent dégouline de cet album. Je ne vois pas quel groupe pourrait surpasser cette pépite (Wintersun j'ai ton album seras-tu à la hauteur de mes attentes)

“Jet propulsion disengage
Dancing towards our future
A future of nothing
A future towards nothing
Goodbye to everything”

Between The Buried And Me - Silent Flight Parliament

Black Breath - Sentenced To Life - 17 / 20 Le 09/04/2012 à 15H23

Pouahlala, Black Breath a durci le ton avec Sentenced To Life. Heavy Breathing était déjà bien énervé dans son genre, mais Black Breath va encore plus loin. Les compos sont plus courtes, moins Thrash et Black, plus Hardcore/Crust et Death'n'roll Entombed style. C'est efficace comme pas possible (l'album est assez court aussi), la mélodie laisse place à la violence et à la furie et Black Breath passe allègrement l'épreuve du 2ème album !