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Derniers commentaires (6 / 17)

Arcade Fire - Funeral - 18 / 20 Le 27/01/2013 à 00H06

Les notes de piano ressemblent à des gouttes de pluie sur "Neighborhood #1 (Tunnels)"..

Un très bel album, varié et inspiré, capable d'influencer de manière déconcertante le cours de vos émotions et ce, d'un morceau à l'autre.
On se laisse glisser dans un abîme de mélancolie pour avoir envie de se mettre à courir en riant la minute suivante.
Bluffant.

The Velvet Underground - The Velvet Underground & Nico - 19 / 20 Le 26/01/2013 à 23H40

Culte et indispensable. Rien à ajouter.
Si charmé, prière de jeter une oreille sur Berlin de Lou Reed dans la continuité post-Velvet.

Chouette chronique, Bran.

Mark Lanegan - Blues Funeral - 14.5 / 20 Le 26/01/2013 à 04H04

Album audacieux par ses "choix" - probablement motivés par ses multiples collaborations avec les Djs anglais des Soulsavers ou Unkle au cours des 8 années ayant séparé Bubblegum de Blues Funeral.
N'empêche.. si on m'avait dit qu'un jour Lanegan se mettrait au disco o_O
Et que j'aimerais ça en plus! Collez vous un casque sur les oreilles, c'est encore meilleur ("Ode To Sad Disco").
Côté new-wave, c'est aussi agréable d'entendre son grain de voix barbe-de-trois-jours sur "Harborview Hospital" (étonnant d'ailleurs que le caractère beaucoup plus lumineux de cette chanson, chose assez rare sur ses efforts passés).
Viennent ensuite "The Gravedigger's song", stoner extra-lourd grande classe affublé d'une petite touche française, "Riot In My House" (sur laquelle la guitare de Homme fait des merveilles) ou la mélancolico-fantômatique "St Louis Elegy" dont la poésie me ramène à "Mirrored" (bonus track single "Hit The City"). Je rapprocherais d'ailleurs pas mal cette dernière de "Phantasmagoria Blues" pour la manière dont la voix est mise en avant.
"Bleeding Muddy Water" et sa confession plaintive, rauque, adressée virtuellement à l'héroïne ("You know I feel you, in my iron lung, muddy water, celestial flood (...) Be my grave, you are the master, I've been the slave") est frappante. Lanegan vit ses mots et c'est à la fois très lugubre et léger dans le même temps.
Continuons. Si musicalement, Dave Rosser tire de jolie notes de sa guitare sur "Gray Goes Black", les 2/3 de la chanson ennuient.
Pareil sur "Quiver Syndrome", en dépit des arrangements de qualité.
"Leviathan" ne décolle qu'à la moitié du titre.
Restent "Deep Black Vanishing Train" et sa poésie mélancolique (voir chronique de Pentacle) et "Tiny Grain Of Truth", toute en intensité progressive, typée new-wave (à nouveau) et vraiment prenante.

En résumé, c'est un album qui se veut à l'image des influences très variées de l'artiste; ce qui occasionne un alignement voire un mélange de genres bien différents sur lesquels étonnamment, la voix de Lanegan est toujours à son avantage.
Classieux et audacieux mais pour la cohérence globale, on repassera. Ca tire trop dans tous les sens.
Et me concernant, la sauce ne prend vraiment pas sur de nombreuses pistes plus "classiques" ("Quiver Syndrome", "Gray Goes Black", "Leviathan").
Est-ce que je pardonne moins à un album que j'ai attendu pendant 8 ans? Il semblerait.
Dans sa globalité, je ne pense donc pas rester client de cette galette très longtemps (alors qu'à l'inverse, Bubblegum tourne sur ma chaîne hi-fi depuis 2004).

Mark Lanegan - Live At Leeds - 16 / 20 Le 26/01/2013 à 02H06

J'y étais! Quel plaisir d'avoir retrouvé ce très bon live en cd :)

Live purement acoustique avec Dave Rosser à la guitare (musicien de tournée des Gutter Twins en 2009)
Au menu, 16 titres dont 3 inédits, à savoir une reprise de Pink Floyd, "Julia Dream", "Hangin' Tree" des Queens Of The Stone Age en clôture de concert ainsi que "Can't Catch The Train" des Soulsavers (2 titres auxquels Mark Lanegan avait collaboré avec les dits artistes par le passé, ndlr)
Ce live faisant notamment la part belle à Field Songs (6 titres sur 16), fait en revanche totalement l'impasse sur The Winding Sheet ou Scraps At Midnight.

Clairement, l'entendre en acoustique ET en live est un vrai bonheur.
La guitare et les choeurs du sieur Rosser exécutés avec soin viennent parfaitement soutenir cette voix de baryton abîmée par l'excès de nicotine (qui semblerait presque éteinte par moments alors qu'il n'en est rien).
"Julia Dream" est à écouter en priorité (le refrain rempli de douceur ferait pâlir une comptine) "Resurrection Song" est à frissonner de justesse, "Message To Mine" a une pêche d'enfer et "Hangin' Tree", pour sûr, fera sourire de nostalgie tous les aficionados de Songs For The Deaf qui détonnait sur nos lecteurs cd il y a 10 ans de ça. "One Hundred Days" n'a rien perdu de son refrain enchanteur et "Mirrored", entêtante, tient du poème en musique.
Moins enthousiasmante, "On Jesus Program", reprise de Overton Vertis Wright dont le charme rétro tenait beaucoup au son conféré par la production du disque tient moins bien le challenge.

Au final, setlist sans réelle prise de risque pour le passage à l'acoustique ("No Easy Action", "Miracle) mais néanmoins bien exécutée et très agréable à l'écoute.

Pixies - Bossanova - 17 / 20 Le 24/01/2013 à 02H12

Parti pour le noter moyennement (j'ai toujours été moins client de cet album que des autres), je me rends compte après nouvelle écoute que c'était quand même un foutu bon album de rock alternatif.
Plus lourd et saturé que l'album précèdent, Bossanova est aussi moins séduisant dans le coup de coeur spontané en ce qu'il nécessite comme nombre d'écoutes pour en apprécier la juste richesse.
Des vocaux complètement écorchés et hardcore de "Rock Music", de la folie progressive d'"Is She Weird" servi sur une basse bien ronde aux notes aériennes très heavy d'"Ana" (magnifique chanson, probablement l'une de mes préférées de toute la discographie avec "Caribou") en n'oubliant pas de sonner surf music sur "Velouria" ou "Havalina", il faut reconnaître aux 4 lutins une habileté à pondre d'entêtantes chansons ("Blown Away") soutenues par le diabolique sens de la frappe de Lovering et le chant tantôt mélancolique tantôt carrément écorché de Black ("Down To The Well" en ce sens est assez parlante).

Moins sombre que Doolittle, il comporte néanmoins son lot de pépites rock.

Tom Waits - Closing Time - 16 / 20 Le 24/01/2013 à 01H30

Le premier album du monsieur.

Un album qui n'a pas tant vieilli, typiquement le genre d'album à faire tourner un beau soir d'hiver au coin d'un âtre crépitant, avec sa moitié dans les bras et un verre de bourbon à proximité.
Dans une veine piano-jazz ("Virginia Avenue"), à mille lieux de l'univers foisonnant et fantasmago-burlesque qu'il va s'employer à développer quelques décadentes années plus tard, Tom Waits conte des histoires d'amour désillusionnées ("Rosie", "Lonely" et son douloureux repentir) et des retrouvailles touchantes entre un vieillard et son amour passé ("Martha") avec un timbre de voix encore nasillard.
Bien que piano-jazz, on trouve aussi bien sur cet album des morceaux extrêmement entraînants ("Ice Cream Man", irrésistible avec son piano-contrebasse-guitare électrique) romantiques (superbe "Little Trip To Heaven" avec trompette et sourdine wa-wa) instrumentaux ("Closing Time", tout en jazz et en délicatesse) ou d'inspiration plus folk et country ("Old Shoes And Pictures Postcards" tout en cordes)

C'est là un bon premier album, non exempt de défauts ("I Hope That I Don't Fall In Love With You", assez plate)
La suite de sa carrière va s'avérer beaucoup plus passionnante.
Sa musique va gagner en densité et en noirceur au fil des ans, le piano-jazz va progressivement s'estomper pour céder la place à quelque chose de beaucoup plus théâtral et varié et surtout, va alors s'élever cette célèbre voix d'ours dopé au bourbon et à la nicotine qui deviendra sa marque de fabrique.

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