Eurockéennes de Belfort 2005 - Samedi 2 juillet 01/02/03 juillet 2005 à Belfort

Le 02 juillet  2005 :

16h40 : la journ�e commence avec les am�ricains Cake qui n�ont apparemment pas tr�s bonne r�putation. On entend �a et l� des remarques sur leurs prestations sc�niques avant m�me le d�but des hostilit�s. C�est pourtant d�s les premi�res notes que frappe l��vidence : �a joue et �a joue m�me m�chant. Les titres sont p�chus, pleins de groove et entra�nants. Cake nous d�livre quelques titres blues rock rap�s sur un basse batterie irr�prochable. On a m�me droit � une bizarrerie country qui n�est pas sans rappeler les culs tremp�s (avis aux inconditionnels de O Brother). Le son est bon, le volume sonore reposant si vous aviez fini la veille sur NIN et les Chemical ; l�ex�cution irr�prochable d�un bout � l�autre. Cot� ambiance, le public s�est laiss� tent� apr�s les multiples tentatives du chanteur pour susciter une r�action : � Je comprends maintenant pourquoi vous vous laissez dominer par les Etats-Unis : vous �tes des petites natures � Rires. Appels � la r�volte, � la reprise �nergiques des refrains ; Cake sait parler aux fran�ais. Quoi qu�il en soit, le groupe ne s�est pas laiss� d�stabiliser par la r�action du public sans doute moyenne compar�e � ce � quoi il est habitu� sur ses terres. A voir !

17h30 : du c�t� de la Loggia c�est Torm qui s�y colle (jeunes talents). On les d�crit comme des extra-terrestres ce qui se confirme vite : le guitariste et le bassiste arborent un costume de paillettes style ann�es 70, le batteur est un v�ritable viking, quant au clavier, c�est sauce Cat Woman. Sans parole, le groupe passe sans complexe de la jungle, au punk, � la musette, au rock, � la country, trash metal, jazz� le tout en 2n minutes ! Le public danse, mais on ne sait pas vraiment sur quel pied. Sur sc�ne l�ambiance est survolt�e  (une enceinte prend m�me feu). Etrange.

18h30 : conf�rence de Cake. Nous sommes � l�heure mais la discussion est d�j� entam�e. Nous aurons la confirmation plus tard que le planning de conf�rences de presse est assez free-style. Les questions tournent plut�t technique. On parle des compos, de guitares, de ligne de basse dans une ambiance tr�s pos�e : canap�s, bi�res� Si le guitariste semble profond�ment ennuy�, le chanteur est lui, tr�s bavard (coupe la parole et r�pond � la place des autres). On apprendra que Cake n�a pas de r�f�rence musicale exclusive ; les membres n��coutent pas forc�ment les m�mes groupes et ne se cantonnent pas aux nouveaut�s des six derniers mois. Seul point commun � tous : ZZ Top !

19h15 : le chapiteau gronde, les fans arrivent par flots, les premiers riffs sont �vocateurs, Eths entre en sc�ne. Comme � son habitude, le groupe nous pose un set ravageur bien rod�, m�me pas d�contenanc�s par la foule et l�importance de l��v�nement. Au contraire, Candice semble au mieux de sa forme et arbore l�assurance des groupes. Sur sc�ne, la mobilit� et le secouage de t�tes sont de rigueur. Sur le bruitom�tre (de 0 � 10), Eths est � 15. Les rythmes sont syncop�s, violents et les titres de Samantha ne sont pas laiss�s de cot�. De quoi satisfaire tous les amateurs de ce groupe d�sormais incontournable dans le paysage m�tal fran�ais.

20h30 : un faux Ben Stiller dans un groupe dont le nom vient d�une marque de couteaux japonais vendus au t�l� achat : je parle bien �videmment du groupe belge qui monte, monte : Ghinzu. Les bonhommes connaissent le public fran�ais et le frontman se permet m�me quelques familiarit�s. L�ambiance est � la d�contraction ; le set, lui, oscille entre riffs incisifs et ballades piano. A noter au final l�escalade du synth�tiseur par Ben Stiller qui n��tait avant cela pas � l�heure de danses tribales bizarro�des dont lui seul � le secret. Seule ombre au tableau : l��uvre d�un technicien malhabile qui d�clenche un gingle � Europe 2 Live � en pleine intro d�une douceur au piano.

21h30 : arriv�e � la conf�rence de presse de Eths d�j� presque finie alors qu�encore une fois nous sommes � l�heure. Les marseillais sont encore tout excit�s de leur concert et reviennent � peine de se qui vient de leur arriver. L�effervescence est � son paroxysme si bien que l�on comprend � peine les questions, encore moins les r�ponses tant les membres ont du mal � se partager le temps de parole. Le tout est agr�ment� de bataille de bouchons et autres projectiles. Une vraie colonie de vacances o� l�on apprendra seulement que l�implantation d�un groupe de m�tal � Marseille est difficile. En revanche, la plantation d�herbe n�est pas en reste : on a m�me droit � une s�ance de travaux pratiques !

21h40 : Nosfell + Ez3kiel entrent en sc�ne. On retrouve les titres du dernier Ez3kiel accompagn�s de la guitare et du chant de Nosfell. Les m�lodies chauffent � bloc et le son est tr�s grave. D�ailleurs les voix et la batterie (trop faiblarde) se perdent un peu dans les nappes et les r�verbes. La basse couvre un peu la batterie mais le tout demeure harmonieux.  On aura droit � une reprise de � I�m afraid of americans � de Trent Reznor et David Bowie. Le temps est ensuite aux impressionnantes acclamations du public qui applaudira sans rel�che une bonne demi-heure� mais sans succ�s : ils sont d�j� partis.

22h40 : Tom Vek se produit � la plage. Quatuor tout � fait classique, il sait toutefois se faire original avec 2 basses, un clavier et une batterie. Tom Vek r�gale la plage et se r�v�le bon artiste : affaire � suivre de pr�s.

23h45 : les chroniques Bumcello c�est le violoncelliste et le batteur de M. Enfin, violoncelliste, humhum, parfois son violoncelle sonne plut�t comme une guitare. Le principe de cette sc�ne : on part sur un riff de batterie ou de violoncelle utilis� comme contre basse. On en sample les boucles et on ajoute �a et l� Chocolate Genius (guitariste) et la superbe voix de Susheela Raman. Purement divin !

00h45 : au milieu des ordures s�accumulant, les � poubelles � (Garbage en anglais) font leur apparition. Notre l�g�re appr�hension est vite dissip�e par la patate et la grande politesse de Shirley Manson dont la jupe � franges gardera secret ses charmes interdits. Tr�s � l�aise, la chanteuse s�attire la sympathie du public, non sans l�aide de ses acolytes pour le moins bien rod�s. Entre deux phrases de remerciements en fran�ais, Shirley prend m�me le temps de s�inqui�ter de notre sant�. Le show est merveilleusement bien ficel� : on retrouve les c�l�bres Stupid Girl, Push It, I Think I�m parano�d et d�autres anciens tubes ainsi que quelques nouveaut�s p�chues : Why do you love me ? Le public est servi comme un roi � tel point que les acclamations auront un effet inesp�r� : deux titres de rappel d�une p�che � ne pas avoir envie d�aller se coucher. Quelle soir�e !

Dawa (Juillet 2005)

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