Arch Enemy le 02/06/14 - Rennes (l'Etage)

Plus tôt en ce début d'année, Arch Enemy est programmé sur Rennes. L'annonce à de quoi faire frémir, car voir l'un des plus gros groupes de Death Metal mélodique en activité, et ce en terre bretonne, est un mini événement en soi. Puis le soufflet retombe : Angela Gossow, à la prestance et au charisme qui en ont fait un des atouts majeurs du groupe, est sur le départ, remplacée par Alissa White-Gluz de The Agonist. Déceptions pour les uns, craintes pour les autres... L'on devra en tout cas faire sans et juger quelques mois plus tard ce que vaut la nouvelle chanteuse, mais aussi leur nouvel album, War Eternal.

Malgré tout, le public a répondu présent ce soir si l'on en croit la jauge de remplissage qui ne laisse que peu de place vide dans l’Étage du Liberté. Il faut croire que cette nouvelle mouture d'Arch Enemy attire et que les plus sceptiques ont été rassurés par les nouveaux extraits dévoilés sur le net. C'est donc avec une certaine excitation que la salle rennaise attend dans le noir la venue des suédois quand l'introduction Tempore Nihil Sanat (Prelude In F Minor) sur fond de projections de personnages encapuchonnés fait monter la pression. C'est tout cris dehors qu'Alissa accueille l'assistance sur Tear Down The Walls. Les premières secondes sont les plus importantes et la chanteuse marque des points tout de suite. Motivée, visiblement contente d'être là, elle harangue la foule, bouge et hurle comme le ferait Angela. L'on finit par être convaincu par Enemy Within extrait de Wages Of Sin « l'un des albums qu'elle préfère ». Mais la chanteuse n'est pas la seule sur scène. Michael Amott est impeccable dans son jeu de guitare à la fois agressif et mélodique et Nick Cordle n'a rien à envier en remplacement du frangin Christopher. Rien à redire non plus sur la prestation de la section rythmique, mais celle-ci est bien trop mise en avant (trop de basse) et couvre une bonne partie des guitares, surtout celles solistes. En résulte un son moyen qui ne permet pas d'apprécier à sa juste valeur les nuances de la musique d'Arch Enemy. Mais on se prend quand même au jeu car les vieux titres sont décidément ceux qui passent le mieux l'épreuve du live. (Ravenous, My Apocalypse) alors que les nouveaux font parfois leur petit effet (As The Pages Burn) ou peinent à marquer les esprits (No God, No Master, You Will Know My Name). Le set sera entrecoupé d'un solo de batterie et d'un solo de guitare de Nick Cordle permettant des respirations avant d'entamer la fin de set sur deux excellents titres : Dead Bury Their Dead et We Will Rise. Arch Enemy met bouchée double avec justement deux rappels. Le premier est très moyen vu l'intérêt des titres choisis (Yesterday Is Dead And Gone, Blood On Your Hands), mais le second ratrappe le coche avec le hit que tout le monde attendait, Nemesis, et plus étonnant Fields Of Desolation, le seul titre joué de la période avec Johan Liiva comme chanteur.

L'heure des bilans se précise en sortant de la salle. L'on a assisté à un bon concert d'Arch Enemy. Seulement bon, car plusieurs ombres viennent ternir le tableau. Alissa ne manque pas de charisme, mais on la sent encore en rodage, notamment sur des techniques vocales qui manquent encore de coffre et de hargne dans certains passages comparés à Angela. Seulement bon parce les derniers albums incluant Rise Of The Tyrants se ressemblent beaucoup trop et les compositions deviennent de plus en plus linéaires. Seulement bon, parce que le son aurait mérité plus de justesse. Mais à côté de ça, les titres plus anciens, les projections vidéo et la motivation du groupe sont des points fort indéniables. Cela dit, gros point positif pour les français, la nationalité canadienne d'Alissa et le fait qu'elle parle français lui assure un atout charme non négligeable dans l'hexagone.

Ajoutons que Mylidian et Deep In Hate ouvraient pour Arch Enemy sur leur tournée française. Difficile d'en dire des choses positives puisque les dernières minutes aperçues du concert de Mylidian souffraient d'un son mal mixé qui ne rendait pas honneur à leur compositions symphoniques recherchées, même si en décalage avec le ton de la soirée. On passera aussi volontairement sur le Michael Bay Metal de Deep In Hate lourdaud certes plus technique qu'Emmure, mais qui en fait des tonnes et n'en demeure pas moins pénible après deux titres. Dommage pour les premières parties donc.

Pentacle (Juin 2014)

Setlist Arch Enemy :

Tempore Nihil Sanat (Prelude In F Minor)
Tear Down The Walls
Enemy Within
War Eternal
Ravenous
Revolution Begins
My Apocalypse
You Will Know My Name
Bloodstained Cross
Drum Solo
Under Black Flags We March
The Day You Died
Dead Eyes See No Future
As the Pages Burn
No Gods, No Masters
Guitar Solo
Intermezzo Liberté
Dead Bury Their Dead
We Will Rise
Khaos Overture
Yesterday Is Dead And Gone
Blood On Your Hands
Snow Bound
Nemesis
Fields Of Desolation
Enter The Machine

Merci à Garmonbozia pour l'invitation.

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