Comity, Release Party le 09/12/11 - Rennes (Le Mondo Bizarro)

La soirée la plus chaotique de l'année se passe à Rennes, au Mondo Bizarro, un 9 décembre 2011. Normal quand on fait venir des pointures comme Comity et Celeste, on est déjà sûr de se prendre une grosse branlée. C'était sans compter la venue de Selenites, Birds In Row et des récents Calvaiire pour nous assurer une double déculottée.

Arrivé un peu sur le tard, je n'assisterais pas au tout premier concert de la soirée dispensée par les membres d'As We Draw, Birds In Row et Pigeon, qui forment un tout nouveau groupe de Hardcore ultraviolent, Calvaiire. Mais comme les mecs sont du coin, on devrait réentendre parler d'eux très prochainement.

La suite, c'est pour les toulousains de Selenites qui viennent tout juste de sortir Animaltar, leur second album. Sur disque, au moins celui paru en 2010, j'avoue trouver leur Post-Hardcore bien fait sans que ça n'aille plus loin. Il manque le truc en plus. Mais sur scène, c'est une autre paire de manche. Les mecs sont remontés comme jamais, poussés par chanteur qui en veut et qui donne tout, investis par leur musique. Ne cherchons pas minuit à quatorze heures, ça envoie du lourd à défaut d'être très original. Malgré tout, Selenites a réussi à me transporter l'espace d'une demi heure, et c'est bien là le principal.

Je ne compte plus les fois ou j'ai vu Birds In Row au Mondo Bizarro, mais c'est à chaque fois avec un plaisir renouvelé que j'assiste à leurs concerts. Sauf que là, c'est différent. Peut-être que c'est la signature chez Deathwish qui les sur-motive, peut-être qu'ils ont bouffé du lion juste avant, peut-être que c'est juste du taff encore et encore pour arriver à ce niveau. Toujours est-il qu'ils vont foutre le feu à la salle en l'espace de quelques titres. Déjà, son de porc, basse bien lourde et ultra présente, batterie pulvérisée avec soin et le chanteur qui en rajoute en se pétant les cordes vocales quitte à gueuler comme un sourd sans son micro pour approximativement le même résultat avec ou sans. Entre les compos au groove énorme et celles plus sensibles, Birds In Row fait du Hardcore passionné et vrai. Ils iront loin.

J'attendais de voir ce concert de Comity pour en apprendre plus sur The Journey Is Over Now, leur dernier disque dont ils font la release-party ce soir. Hélas, les parisiens me laisseront sur la touche, et c'était pas faute d'avoir essayé d'apprivoiser la bête avant. Comme disait Euka dans sa chronique, avec ce type d'œuvre, c'est tout ou rien. Tellement extrême, tellement jusqu'au-boutiste qu'il est trop difficile pour moi d'y adhérer. Que se soit entre Hardcore chaotique, larsens, violence démesurée, plans hallucinés et même acoustiques, j'ai trop de mal à rester focalisé sur la musique complètement destructurée de Comity. Je comprends un truc, ils ont déjà 2 minutes d'avance sur moi. Fatalement, au bout de 20 minutes de set, étant complètement hermétique à la musique, je laisse tomber, vaincu par les Comity. Tant mieux si d'autres ont apprécié.

Pour conclure, il y a Celeste. Comme si on en avait pas déjà assez bavé. Les lumières s'éteignent et seul reste les petites loupiotes rouges qu'ils ont attaché sur leur front. Le seul point de repère dans cet océan de violence à la noirceur impénétrable. A partir de là, je ne me souviens plus trop, mes sens me trompent. Un mur se dressait face à nous je crois. Immense, indestructible, d'une lourdeur accablante. Plus que tout. J'ai pas tellement mieux compris qu'avec Comity, mais là, j'étais pris dans la tourmente. C'était le chaos, littéralement. Difficile de dire combien de temps ça a duré, mais je m'étonne encore d'en être ressorti vivant.

Pentacle (Janvier 2012)

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Commentaires

Niklaus46Le Mercredi 11 janvier 2012 à 09H02

Ce que tu décris pour Comity, ça m'avais fait la même chose quand j'avis vu Dillinger escape plan à l'époque, pas réussi à rentrer dans le concert...c'est le problème de ces musiques trop déstructurées, on a parfois du mal à se rattacher à qqchose et... on décroche