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Kwoon au Café de la danse Café de la danse (Paris)

Au XVIIIe et au XIXe siècle, c’est du faubourg Saint-Antoine et de la boutique de ses artisans que partait la plupart des émeutes populaires. C’est de son sein qu'est née l'idée folle d'aller prendre des armes à la Bastille le 14 juillet 1789 pour lutter contre les troupes que Louis XVI avait amassées autour de Paris. En traversant la rue, j’y pense. D’autant plus que le dernier album de Kwoon s’appelle The Guillotine Show et que son concert se déroule à deux pas de là. J’ai dans la poche La Nuit des prolétaires de Jacques Rancière. Tout coïncide.

Au Café de la danse, l’ambiance ne dépareille pas. La salle est bondée. Pleine à craquer. Des mouvements d’applaudissements sont lancés pour "presser" le groupe. La formation post-rock a ses fans, c’est évident. L’envie est là. Comme un frémissement. Un immense nuage de fumée recouvre la scène. Les silhouettes arrivent. Fantomatiques. Imperceptibles. La pression monte. Puis la musique. L’âme de Kwoon. Qui éclate. Le son est gigantesque. La batterie tonne comme des coups de canon. Les guitares se répondent et s’accordent dans un travail d’orfèvre. Kwoon est définitivement une atmosphère. Le boulot effectué sur les lumières y est pour beaucoup. Des gros projecteurs aveuglants aux faisceaux lumineux, en passant par les spots de couleur, les parisiens ont le souci du détail. Tout confère à l’enchantement. A l'unité du visuel et du sonore.

Le set dure une heure trente, avec un rappel bien senti, pioche dans les trois albums, fait apprécier la puissance des nouveaux morceaux ("The Guillotine Show", "Emily Was A Queen"), évoque les rêveries avec les anciens ("I lived on the moon", "Blue Melody" ou "Eternal Jelly Ballet") et termine dans un grand capharnaüm de bruits et de lumières. Le groupe est plus sûr qu’il y a 5 ans. Plus pro. Quelques détails ont varié. Il ne change plus les instruments entre musiciens après chaque morceau. Il n’a plus une violoncelliste – elle est désormais au Pérou nous dit Sandy -. Mais il a toujours l’essentiel - et ce plus que jamais - la grâce. Souhaitons qu’il ne la perde jamais.

Turtle (Novembre 2011)

Merci à Djou, Sandy et au Café de la Danse.

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