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Groezrock 2011 - Jour 1 Meerhout - Belgique

Petit deviendra grand, il a bien poussé notre Groezrock depuis notre première venue qui célébrait l'arrivée d'une deuxième scène. Aujourd'hui des scènes il y en a trois, quatre ou cinq si l'on compte les chapiteaux estampillés nouveaux talents et les tentes de musique électronique. Les écrans géants ont fait leur apparition, et le commerce du merchandising s'est particulièrement développé. Alors oui pour cette vingtième édition le festival a perdu un peu de sa personnalité et de son charme intimiste, mais au prix d'une affiche de très grande qualité rassemblant groupes mythiques, dates uniques et show thématiques. On en salive.

Après les sempiternels atermoiements sur les autoroutes flamandes, on arrive juste à temps pour le premier grand rendez-vous de la journée à savoir Thursday. Ce n'est toutefois pas un show traditionnel du combo du New-Jersey, leur présence sur les deux jours du festival s'explique par le fait que les 45 minutes à suivre seront uniquement dédiées à Full Collapse. Pour fêter l'anniversaire de la sortie de ce mythique album, Thursday a en effet décidé de lui dédier une tournée en le jouant dans son intégralité. Si l'on avait déjà eu l'opportunité d'admirer un " How Long Is the Night? " ou un " Understanding in a Car Crash " en live, la perspective d'entendre en plus les titres moins côtés, mais pourtant tout aussi bon, que ce sont " A Hole in the World "ou " Concealar " est plus qu'alléchante, c'est une véritable orgie musicale qui retentit d'ores et déjà dans nos oreilles. L'ordre est respecté, et c'est par la timide et typique intro " A0001 " que tout commence. Quelques notes plus tard déferlent les notes de " Understanding.. " et la jouissance débute, une jouissance moins surprenante qu'intense, car si le groupe s'applique toujours autant à soigner la qualité sonore de ses instruments, Geoff a clairement fait d'énorme progrès quant à son chant, qui en live demeurait souvent le talon d'Achille de la formation. Un peu plus tard " Paris in Flames " sera le théâtre d'une dédicace aux français, et plus particulièrement aux parisiens du chapiteau, ce qui est surprenant quand on sait que lors de l'interview précédent le concert à la Pêche Geoff et Tom en réponse à la question qui était de savoir si ce serait particulier de jouer une telle chanson à Paris, les compères répondirent par la négative en affirmant qu'il s'agissait d'une chanson sur New-York.
On leur pardonne bien évidement cette amnésie, en dégustant un " I Am the Killer "de folie , où les hurlements sans micro de Geoff résonnèrent bien plus loin que les limites de la tente. Quitte à bien faire les choses, on comprend que les gaillards poussent le vice à jouer la version longue du Full Collapse, grâce à la démo " Wind-Up " qui ne figure pas sur tous les supports, encore un " How Long Is the Night? " et il est temps de clore les débats. Une question se pose pourtant quand en premier concert, on assiste à un tel show, comment imaginer une suite aussi puissante?

Non remis de nos émotions, on arrive alors au Main Stage où Sick Of It All boucle son set, un « Shake the boobies » sur " Sanctuary " plus loin, il est déjà l'heure de s'encanailler sur le braveheart de " Scratch the Surface " diffusé sur les écrans géant. Matt Fox de Shaï Hulud leur posera un lapin, et nous voici sur la route retour de l'Eastpack Stage (deuxième scène) pour admirer les épisodes épiques de Circa Survive. On s'en rappelle aux bons souvenirs de leur passage à La Flèche d'Or, en comprenant qu'avec une vaste étendue scénique, leur show déjà excellent n'aurait été que meilleur. En effet, ceux qui pensaient n'avoir affaire qu'à un groupe studio, découvrent la qualité scénique des gars de Phily,  encore faut-il apprécier pleinement leurs chevauchées lyriques et mélodiques.

Pas le temps de s'attarder que Millencolin investit déjà une Main Stage, qui les avait accueillit à la dernière minute en invité de substitution l'année dernière, pour palier aux nombreuses annulations volcaniques. Cette fois Millencolin était prévu, et pour la seconde fois aujourd'hui à l'affiche pour un record show puisque c'est l'intégralité de Pennybridge Pioneers qui sera joué, n'en déplaise aux fans de For Monkeys et de ses réminiscences ska. A l'image de l'année dernière, l'ensemble est bien plus pêchu que les passages parisiens, mais toujours aussi brouillon. Par ailleurs la communication n'est pas non plus au rendez-vous, et il est dommage qu'à l'instar de Thursday, les suédois ne se soient pas fendue d'une petite explication sur le pourquoi d'un set si particulier. Seul l'acoustique et vibrante " The Ballad ", chantée de pair avec un public (toujours étonnement) massif aura l'effet de déclencher un semblant de belle communion. On abandonne sans trop de regrets la fin de set pour quelques chansons d'un Shaï Hulud qui nous avait échappé pendant plus de 6 ans, et qu'on avait  quitté sur une péniche parisienne, avec un chanteur battave à sa tête. On se régale de quinze minutes de fureur et de violence avant de reprendre nos bagages en direction de la Main Stage pour enfin voir Further Seems Forever en live!!!

On était en droit de se poser beaucoup de questions sur le passage des floridiens, quelle gueule ça aura, mais surtout qui assurera le chant? Pour la gueule, ça a clairement physiquement vieilli, si ce n'est justement l'éternel minois charmeur du chanteur playboy du soir qu'on espérait : Chris Carrabba. Et si l'entame est épatante de volonté et de justesse, l'ensemble a tendance à rapidement s'empâter. CC le reconnaît d'ailleurs volontiers (avec ironie?) « ça fait une éternité qu'ils n'ont pas joué ensemble, et jamais devant tant de monde », pourtant l'engouement suscité – qui rappelle celui d'un Glassjaw même endroit, même heure il y a un an – est à des années lumières de celui de Millencolin  un peu plus tôt. Un "Snowbirds and Townies" viendra raviver la flamme, et en dépit de quelques vocalises défaillantes de Chris nous rappellera  quel grand groupe est Further Seems Forever, et quel chance l'on a d'être face à eux ce soir. Sans être mélancolique, la fin de set énorme et rythmé se suffit à elle même : " Wearing Thin "  et ses « Go your own way,  I'll be with you, Make and I'll forgive you » suivi surtout par le combo mélangeant des titres des deux chanteurs, et que tout le monde attend " The Sound "suivi d'un " New Year's Project " et de ses « I'll give you my life » imparables, on s'en régale encore!!!

Après s'être restauré de mets loin d'être exceptionnels, la direction choisie est celle de la violence, incarnée forcément par Hatebreed. Ça plait indéniablement aux fans, mais ceux qui attendent Flogging Molly restent forcément plus perplexes. Et ce n'est pas l'unique date européenne de Morning Again qui changera la donne, pour leur premier show belge en dix ans.  La scène, le public, l'ambiance, tout se prête pour cet archétype de show hardcore soit une réussite, et c'en est une... encore une fois pour les aficionados du genre.

On préfère toutefois en sécher une partie pour rejoindre les irlandouillards Flogging Molly sur la scène principale. C'est qu'on les aura vu les Flogging Molly ; aux quatre coins de l'Europe en festival, ou en concert classique, première partie et tête d'affiche. Et s'il est une constante, c'est cette joie communicative qu'on goûte systématiquement à leur contact. Ce soir la setlist est changée ; nouveau disque - Speed of Darkness - oblige ; mais les mimiques, invitations à la danse et attentions habituelles sont conservées, et c'est ici " Float "ou " Requiem For a Dying Song " qui chatoieront  notre petit cœur avant un repos bien mérité.

Undone (Mai 2011)

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