Troy Von Balthazar La Machine du Moulin Rouge

L'endroit est inchangé, même disposition, même agencement, seule la décoration et l'entrée auront été modifiées. Et le nom bien entendu, c'est ainsi qu'il nous faudra quelques minutes pour comprendre que derrière cette Machine du Moulin Rouge se cachait il y a quelques temps encore la Locomotive, haut lieu des soirée rock et concerts gothiques. Ce soir la programmation a évoluée à l'image de l'état d'esprit ambiant, plus posé, plus dans une atmosphère Pop D.I.Y. dans l'air du temps. On souhaite donc un bon retour à Troy Von Balthazar quelques mois après sa dernière venue au Point Ephémère.

Un visage familier nous accueille en la personne de Jonathan Kroll guitariste de Chokebore de son état, et ici pour nous présenter son projet solo A Newborn Riot Of Dreams . Au programme des boucles, de la mélodie et une bonne dose de mélancolie planante. Qu'on adhère ou non, c'est dans un silence de cathédrale que devraient s'écouter les vingt-cinq minutes de l'unique titre présenté. Malheureusement comme bien souvent on reste dérangé par certaines discussions des premiers rangs. On préfère s'arrêter sur ce judicieux commentaire de fin de set, « j'ai l'impression d'écouter du David Lynch » Avis aux amateurs.

Sans être rodé aux concerts de Troy on sait à quoi s'attendre avec le 'sieur. Mais c'est la technique qui viendra perturber une routine qu'on imaginait immuable. En effet dès les premiers morceaux, on assistera à la mort en direct de l'amie fidèle et nommée de notre ami,  sa guitare. Plaintes et tristesse ne suffiront pas pour un miracle et c'est une guitare de substitution forcément détestée qui volera au secours de Troy pour poursuivre ses élucubrations. Si la setlist proposée n'a rien d'extrêmement novateur si ce n'est la présentation en power-trio d'un petit dernier " Corners ", c'est surtout l'exécution et ses à-cotés qui resteront mémorables. De petits clins d'œil en grosse parodie, on retiendra entre autres le mégaphone, le piano de " Tigers " suppléé par un mini-ghettoblaster, ou encore ce « vieux titre qu'on aime en vinyle » et qui sera donc joué via... une platine vinyle pendant la lecture attentive d'une bible sortie de nul part.
La soirée sera toutefois scindée en deux, avec l'arrivée définitive d'Adeline Fargier et Christian Omar en opposition avec leurs venues alternatives de la fois précédente. C'est donc cette fois-ci un vrai groupe qui prend son envol. On aime ou non, car la puissance glanée se fait au détriment de la fraicheur et de la candeur de l'exécution soliste. Plusieurs titres seront ainsi exécutés " Dogs ", "My Diamound Brain "ou même complètement revisités comme ce " Magnified "méconnaissable.

Au plaisir d'une nouvelle sortie qui sera une nouvelle fois à coup sûr le théâtre de cette alternance de nouveauté et de nostalgie qu'on aime tant.

Undone (Mai 2011)

Merci et coucou à Djou.

Partager :
Kindle
A voir sur Metalorgie

Laisser un commentaire

Pour déposer un commentaire vous devez être connecté. Vous pouvez vous connecter ou créer un compte.

Commentaires

Pas de commentaire pour le moment