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Metalorgie Fest II les 8/04 et 9/04/10 - Rezé (Barakason)
Après une édition 2009 qui avait comblé nos attentes (sold out, de bonnes prestations, des retours positifs des groupes et du public), on décide de remettre le couvert en 2010 avec cette fois deux jours payants (au lieu d’un gratuit et un payant l’an dernier) mais du coup avec des groupes plus « importants ». Bacteries Eryn Non Dae. Eryn Non Dae.. Le groupe qui, l'été dernier, aura repoussé de quelques semaines la ressortie de votre disque de Raggeaton préféré du meuble CD à grands coups de Metal syncopé ultra lourd et sombre était, ce 8 Avril, en charge de faire monter la sauce en ouverture du Fest. Eryn Non Dae. ou le groupe dont le premier album, après un temps de repos, n'aura cessé de gagner en ampleur et en noirceur. Bref END. au Metalorgie fest, c'était un concert que j'attendais de pied ferme. Or ce n'était pas forcément le cas de tout le monde, malgré un accueil chaleureux lors de la sortie de Hydra Lernaia. A croire que les toulousains n'ont pas encore réussi à faire parler d'eux à la hauteur de leurs mérites. Dark Castle Dark Castle sur galette, c'est pas mal. C'est même bien en fait. Bien exécuté, joliment présenté (leurs digipacks handmade n'ont d'égal à leur sobriété que leur beauté) et Kylesa a plutôt eu raison de les embarquer sur leur tournée car c'est totalement dans le trip. Puis Stevie elle est pas mal hein, faut bien l'avouer. Ca le fait grave pour les promo-shots. Dark Castle : Embarqués sur la tournée Européenne de Kylesa, le duo pouvait faire douter uen fois les oreilles posées sur leurs récents opus. Mais finalement, Dark Castle a mis pas mal de monde en transe. Avec un jeu de lumière grandiloquent derrière son apparente simplicité, Dark Castle vibrait avec le public : La chanteuse-guitariste, cachée derrière sa chevelure de lionne, hurlait à la mort tandis que le batteur portait haut ses baguettes pour les abattre entre les gouttes de sueur. Enorme surprise en live, bien plus que sur disque, Dark Castle communiait littéralement avec les quelques aventureux venus se réfugier au premier rang... Headcharger Je vais être honnête: Headcharger, pour moi, c'est surtout un premier album très sympa, virulent et catchy. La suite j'aime beaucoup moins. Les caennais on néanmoins leurs adeptes donc je vais leur laisser la parole. Tol Eressea Tol Eressea c'est du crust de salon, sans chien, sans bière blonde de luxe, ni squat (pour une fois). Des faux. Des untrve. Et toc. Et puis Tol Eressea ça n'avait rien à faire là avec les classieux Kylesa, car malgré tout c'est rien que des sales punks. Kylesa Kylesa, un des premiers noms que l'on avait sorti de notre chapeau et tête d'affiche du Jeudi est de retour en Europe! Personnellement ça m'arrangeait bien parce que bon, louper une partie de la journée du vendredi pour cause d'obligations professionnelles et de bouchons au Hellfest 2008 je l'avais déjà bien mauvaise. Mais monter ma tente sur fond de Last resort pendant que les cinq américains (moins un, merci les problèmes de visa), s'époumonaient sous leur chapiteau c'était vraiment de trop. Bref, Kylesa, au complet cette fois, je les attendais de pied ferme. Et pas qu'un peu. Manque de pot, déjà assez discrets au cours de la soirée, les américains sont longs à l'allumage... Conséquence de l'enchainement USA/avion/Pays Bas/Nantes en deux jours? Discrétion naturelle? Soucis à se mettre dans le bain pour le groupe? Je n'en sais rien mais toujours est-il que la folie va mettre un certain temps à s'installer dans ce concert que l'on avait envie de voir s'embraser rapidement. Un début de show bien exécuté bien que légèrement poussif, qui permettra d'apprécier tranquillement les subtilités amenées sur Static Tensions alors même que l'on s'attendait à l'inverse et de voir la puissance prendre le dessus. Inquiétude. Puis la machine se met en branle, le duo de batteurs nous fait son numéro, Laura commence à sautiller, assure mieux sa voix souvent hésitante en chant clair, esquisse des sourires, le mister Cope quitte son attitude stoïque, la chaleur monte, le public, pas encore échaudé par un démarage en demi teinte répond au taquet, principalement aux titres de Time Will Fuse Its Worth. Les têtes dévissent, les poings se lèvent, le rappel tombe. Puis c'est déjà fini. Et merde. Vendredi 09/04/10 Time To Burn : Sans doute un des groupes les plus attendu ce week end avec Kill The Thrill. Retour sur scène après 2 ans d'abscence, et quel retour ! Même si les premiers morceaux étaient encore enkilosés, le reste du show était impressionnant. Lourd, plus massif que sur disque avec un chant presque trop discret, Time To Burn semble s'être donné à coeur joie sur des compos principalement issues de Is.Land. Les morceaux tiennent toujours la route, et même après 2 ans passés dans l'ombre, Time To Burn n'a pas perdu sa place de tête de liste de la scène post"ce que vous voulez" Française. Le son n'avait pas besoin d'être fort pour convaincre le public et on pouvait voir autour de nous une foule captivée par le set des Parisiens. Time to Burn Tête de gondole de la scène Postmachin plombé hexagonale, on a cru un temps que Time to Burn faisait la gueule. Un Is.Land hyper solide... et puis plus rien. Depuis deux ans, le silence radio total. Alors autant dire que lorsque les parisiens disent banco pour un comeback à Nantes on ne dit pas non... et autant dire que l'on n'est pas peu contents d'avoir relevé le défi avec le quatuor! Aussi réservés entre deux morceaux que déchainés au moment de laisser parler la musique, les franciliens on fait parler la poudre pour déverser sur la Barakason un déluge de décibels. Histoire d'imager quelque peu la chose: Time to Burn est la brique et vous êtes la vitrine. En général, à la fin, c'est la brique qui gagne et vous, on vous ramasse en morceaux. TTB nous balance un show en or massif, introduit sans chichis et terminé sans plus d'exubérance mais qui aura fait grimper le tensiomètre en flèche. Si on cherchait encore une preuve de la qualité des compos du combo, il suffisait de se pointer à Rezé en ce second soir de Fest. Pour un groupe qui (re)débute sur scène, même si ça leur à probablement couté une paire de cervicales à chacun, les gars de Time to Burn ont envoyé le feu. Un moustachu ça ne rigole pas bordel. Imaginez alors l'effet lorsqu'ils sont quatre et qu'ils ont décidé de vous plomber la gueule en musique. En attendant une prochaine tournée, guettez les sur leurs futures dates. Car il y en aura et qu'il faudra en être. Absolument. Jumping Jack Un des deux groupes locaux du fest. JJ sur galette c'est cool. Jmpng Jck c'est des mecs sympa. Et Jeumpingue Jacques sur scène c'est bien tout simplement. Officiant dans un genre où il n'y a pour ainsi dire pas grand chose à inventer, les nantais se concentrent donc sur l'efficacité et le plaisir... et force est de constater que ça marche plutôt bien. Dans une soirée compliquée par le démarrage en trombe de Time To Burn qui n'a pas vraiment fait semblant de nous en mettre plein la gueule pour son concert de retour aux affaires, JJ va venir amener une grosse tranche de Rock'n'Roll, de bonheur et de chaleur. Leur rock sent la sueur et le headbang, les coudes se lèvent, les têtes gigotent dans et en dehors de la salle. Mission réussie. Le rendez vous est pris pour une prochaine date, ça sera avec plaisir. Kill The Thrill Voilà, un concert de Kill The Thrill c'est ça: [...]. Un truc dont on rêve depuis quelques années, forcément un peu fantasmé et qui, une fois qu'il nous tombe sur la gueule, nous laisse bouche bée. Une parenthèse à l'intérieur même du festival, un moment d'exception délivré par une formation trop rare. Rare car discrète (déjà cinq ans depuis le dernier album, peu de concerts), rare car d'une gentillesse extrême, accessible, rare car très largement à la hauteur de sa musique - chose qui semble parfois se perdre. Les trois marseillais et leur BàR délivrent une prestation puissante, dépouillée sombre et chaude, notamment marquée par un Diaphragme (qui voit s'illustrer avec brio Frederick au chant) à l'intensité presque palpable. Le timbre dramatiquement triste de Nicolas (Dick de son nom, que l'on aime aussi en solo par ici) fait des merveilles, Marylin ferait presque oublier par son jeu chaloupé (Permanent imbalance) la virulence sous-jacente régnant au coeur la salle principale de la BKS, comme dans une bulle toute la prestation durant. Y pénétrer, c'était abandonner ce qui nous entourait, s'abandonner et vibrer. Quelques sourires sur scène, de la simplicité, des yeux fermés, des spectateurs coupés du monde. Il manquera néanmoins Soave, leur titre de l'horreur, pour que la prestation soit tout à fait parfaite. Explication: "On ne l'a jamais vraiment travaillé pour le live". Problème réglé. Zéro regrets. Concert parfait. Nuff’ said. 20 Seconds Falling Man "20 Seconds Falling Man c'est le groupe de Greg, le gars d'Ultra Vomit qui fait des vidéos pour le Hellfest. Mais ils n'ont rien sorti, même pas un vieux deux titres ou quoique ce soit. C’est nul". Oui, entre autres. Sauf que Greg n'est pas tout seul, n'a pas fait que jouer un temps pour UV et que 20SFM, à Nantes, tout le monde connait, au moins de nom, pour peu d'être un minimum intéressé par versant bruyant de la scène locale. Puis c’est pas forcément si nul que ça de prendre son temps plutôt que de chier en vitesse un EP ou un album raté. Punish Yourself Nouvel album, nouveaux bodypaints, retour du grillage en front de scène (sous forme de lasers désormais), énergie constante, folie. Punish en live c'est toujours une aventure et la déception est rarement au bout. C'est la quatrième ou cinquième expérience du genre en ce second soir de fest pour ma part. Histoire de clôturer sur du solide. Ca ne devrait pas trop poser de problème avec ces forçats du show. Résultat des courses: toujours pas de déception, même si ce n'est peut être pas la meilleure prestation des toulousains dont je me souvienne. Prise d'assaut par une horde de spectateurs en furie puis rapidement transformée en fournaise, la scène principale de la BKS en a vu de toutes les couleurs, de tous les genres et a surement épongé toutes sortes de liquides (bière, sueur, peinture dégoulinante, autre(?)). J'avais pour ma part décidé de me caler à l'écart des mouvements de foule histoire de profiter tranquillement mais, même là, il aura été compliqué d'échapper à l'agitation ambiante. Ceci dit, le contraire sur un concert de Punish eut été mauvais signe, très mauvais signe même. La débauche d'énergie est été énorme pour le groupe (qui va d'ailleurs finir la soirée en miettes): rythmiques lobotomisantes, déhanchés furieux, danses suggestives, hurlements, effets pyrotechniques et lights épileptiques, tension de tous les instants, le tout dans une ambiance provocante, sexy et décadente. Du pur Punish, soutenu par un solide socle de tubes increvables (Suck my Tv&co., que l'on ne présente plus). Plutôt satisfait, je m'éclipse néanmoins avant la fin pour aller profiter des stands et discutailler. Punish, on connait par coeur après tout. Et malgré tout on y retournera probablement avec plaisir à la prochaine occasion qui se présentera dans le coin. La scène est leur terrain. Classic shit. Punish Yourself : Punish Yourself EST le show. Après avoir fait sortir l'ensemble du public de la salle histoire de préparer les lumières et effets, le combo a ouvert le bal en grande pompe. La machine s'est lancé avec un rythme bien rodé, qui ne manque néanmoins pas d'énergie. Loin d'être un fan de la discographie du combo, m'étant arreté à Sexplosive Locomotive, j'avoue avoir été marqué par le gros coté guignolesque du concert, ou se cotoyaient peintures, lumières et scies sauteuses. Pas grand chose à remarquer, le son était bon et le show est à voir au moins une fois, même si l'on devine derrière une présence scénique bien rodée. Euka
Bilan: L’édition 2010 aura tenu ses promesses en terme artistique et vu les retours de personnes présentes les découvertes ont eu lieu, révélation même pour certains totalement enthousiastes envers certains groupes (Eryn Non Dae., Dark Castle ou Kill The Thrill en particulier) après ces deux jours. Donc merci aux groupes pour leur prestation et aussi le plus souvent leur sympathie (il est toujours plaisant de voir que la musique que vous appréciez est faite par des gens que vous appréciez tout autant). Bacteries Metalorgie Team (Juin 2010)
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