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Dour Festival (2ème et dernière partie) Les 18 et 19 juillet 2009 - Dour
Samedi Ce qui fait par contre moins plaisir c’est de voir un chapiteau pratiquement vide pour accueillir Defeater. Pourtant, après un début prévisible sur le morceau folk acoustique de leur premier album, les Bostoniens mettront tout leur cœur à convaincre les quelques égarés avec leur modern hardcore passionné. Sans grand succès il faut malheureusement le reconnaître. Ca doit manquer de muscles et de tatouages pour les amateurs de hardcore présents aujourd’hui. Juste le temps de constater que j’aime toujours aussi peu leur musique et direction I Like Trains pour la parenthèse post-rock du jour. Ambiances tout en mélancolie, explosions sonores éparses, voix caverneuse envoûtante, ces Anglais savent indéniablement y faire pour vous happer dans leur univers. Car au-delà des poncifs du genre, I LikeTrains semble posséder ce supplément d’âme, cette personnalité unique qui rehausse l’intérêt. Le constat sera un peu similaire pour les Cro-Mags de John Joseph. Explosifs au dernier Hellfest, on a ici droit à un bon show mais sans cette petite étincelle qui rend un show mémorable. Avec pourtant une setlist uniquement axée sur The Age of Quarrel (hormis la traditionnelle double reprise des Bad Brains), la prise de risques était minime et toutes les chances de leur côté. Enfin bon c’est toujours l’occasion d’apprécier le jeu de batterie de Mackie Jayzon et la folie épileptique de John Joseph, qui aura tout donné, comme à son habitude. Direction le soleil et la Canebière maintenant avec IAM, grosse tête d’affiche du festival qui semble faire l’unanimité sur la Plaine de la Machine à Feu. De tout le week-end, aucun groupe ne ramènera ne serait-ce que la moitié de la foule présente ce soir devant la grande scène. Les tubes de L’Ecole du Micro d’Argent résonnent de milliers de voix, tandis que le métier et la bonne humeur, extrêmement communicative, des quatre marseillais compensent sur les morceaux "moins" connus. Quels que soient les goûts, certaines formations imposent le respect, IAM vient de prouver qu’elle en fait partie, si certains en doutaient encore. La soirée se poursuit avec le punk mâtiné de folklore irlandais des Dropkick Murphys qui enflamment facilement la plaine aux sons des cornemuses et des guitares saturées. Le frontman est toujours aussi impressionnant et semble pouvoir occuper la scène à lui seul, sans presque jamais devoir se déplacer. Les titres se succèdent et font mouche, le public fait la fête et en redemande.
Dimanche A l’inverse, The Experimental Tropic Blues Band confirment que c’est une belle bande de fêlés. Victorieux, et haut la main, dans la catégorie "concert le plus rock’n roll du festival", leur étrange mixture blues-rock dopée à l’EPO a fait l’unanimité en cette fin d’après-midi. Le clou du spectacle reviendra incontestablement au guitariste finissant le concert entièrement nu, avec un fan se servant du jack débranché de la guitare sur ses parties génitales comme d’un instrument. Du grand n’importe quoi ! Mais place maintenant à Rolo Tomassi, une bande de jeunes Anglais qui se démènent armés de leur mélange musical étrange, à la croisée d’An Albatross et de Dillinger Escape Plan. Plus qu’avec leur musique, ils se sont surtout faits remarquer grâce à la plastique généreuse de leur chanteuse/hurleuse, vêtue d’une robe de soirée noire et qui réussit la prouesse de danser gracieusement sur les rythmes saccadés délivrés par le groupe. Visuellement très agréable et atypique, on en ressort malgré tout avec la curieuse impression de s’être globalement fait berner. Ce ne sont malheureusement pas les Wampas qui relèveront le niveau avec leur rock’n roll variétoche peu convaincant, et il faudra plutôt attendre DJ Muggs et ensuite Rahzel pour se prendre les claques du jour. Auteurs de véritables démonstrations dans leurs styles respectifs, DJ pour l’un et human beatbox pour l’autre, ils reprendront tube sur tube enflammant pendant deux heures d’affilée les amateurs de hip hop, mais aussi beaucoup d'autres. On remerciera pour conclure tous les organisateurs, et les bénévoles, qui après quelques petits couacs ces dernières années ont cette fois réalisé un travail à la hauteur de l’événement, confirmant s’il le fallait encore la très bonne réputation de ce festival à l’ambiance unique. Peps (Septembre 2009)
Merci à Brice et Djou pour cet excellent week-end!
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