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Dominic, Rhumble In Rhodos le 04/04/08 - Paris (La Main d'Oeuvre)
Il arrive certaines fois que malgré les offrandes de la Providence, les choses ne tournent pas comme on le voudrait. Dominic (fer de lance de l’excellente scène screamo nordique et ex album du moment) était à Paris ce vendredi 4 avril, mais la salle fut vide… Il est 21h quand Cats and Cats and Cats prend possession des planches, à pas feutrés. Double guitares, basse et violon pour le cortège de cordes ; batterie acrobate pour guider le tout ; les chats anglais ont la musique féline, le tempo décalé et la mine malicieuse. Auteur d’un indie champagne aux faux airs d’Arcade Fire, Cats and Cats and Cats a tout du groupe séduisant, entre la voix de son frontman, l’utilisation habile et intelligente du violon et les hachures rythmiques incessantes de ses morceaux. Beaucoup de contre temps donc, de cassures, ou autres dérivations stylistiques, allant de la pointe des pieds du frontman aux tirages de corde de la violoniste (qui préfère parfois les doigts à l’archet !), le tout entrecoupé de breaks à capella où tout le groupe chante en chœur dans une atmosphère de communion musicale fantastique . Savoureux. Rhumble In Rhodos au deuxième acte débarque avec son équipe dépareillée au possible où se côtoient Pippin du Seigneur des Anneaux habillé en grunge, un rockin’ farfadet, un fan de Led Zepline et un guitariste à l’habillement et au groove San Franciso 80’s démentiel. Un régal. C’est face à un parterre quasi vide que Dominic réalise donc qu’il va devoir clôturer la partie dans une ambiance plus que tiède. Qu’importe, les Norvégiens feront honneur à leur talent. 35 minutes de lumières disséminées au travers de compositions gracieuses qui font danser en un éclair hurlements et enchantements dans une seule et même valse. Apposé sur une batterie au jeu divin (qui ferait changer de conviction au plus borné des athées), Dominic a donc joué ses meilleurs morceaux, ceux là même qui ont fait tourner la tête à toutes les personnes qui se sont donnés la peine d’écouter avec attention: "Time To Change", "Eye For An Eye", "The March", "The Simple Plan". De quoi pleurer d’émotion, le cœur arraché du thorax, le poing lancé comme une pluie d’astéroïdes dans ce concert d’envolées sublimes, pulvérisé par la voix dantesque criée/chantée de Dan. Certainement déçu par l’indigence de la foule, le quatuor n’aura pas joué jusqu’à ce que mort s’en suive. Reste que le brio du groupe et de ses compositions suffirent à éblouir les afficionados. Il arrive certaines fois que malgré les offrandes de la Providence, les choses ne tournent pas comme on le voudrait. Dominic était à Paris ce vendredi 4 avril, mais la salle fut vide, Turtle (Avril 2008)
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