Comeback Kid 12/11/07 - Paris (La Scène Bastille)

Tout le gratin du hardcore 'moderne' s'était donné rendez-vous à La Scène Bastille, en ce lundi de novembre, dans une ambiance bon enfant. On entre un par un, vestiaire obligatoire et fumage interdit dans l'enceinte (à la demande des artistes).

Passé le défilé de mode, essentiellement vêtu de noir et blanc, tatoo/piercing imposés, The Warriors entame le Never Say Die Tour Europe, 12 dates à travers l'Europe pour cinq groupes en haute teneur ajoutée en Hardcore. Bien en place, bien costaud, franc du colier, les bras musclés sont de sortie, ainsi qu'Andrew Neufeld, qui vient pousser la chansonette avec les tough guys, et 20 minutes passent, finalement assez agréablement, notamment grâce à leur "nouveau tube", "Destroying the Cenodoxus", mais pas plus.

15 minutes tapantes plus tard, c'est au tour de This Is Hell de prendre possession de la scène pour, 20 minutes, et ça commence à taper le rythme du cou un peu plus franchement. Les casquettes vont de plus haut en plus bas plus fortement (qui a relu plusieurs fois ce début de phrase, hein, avouez?), le set est bien en place, le chanteur fête encore son anniversaire (25 ans), le guitariste gesticule follement, le niveau monte, mais ça ne déchaîne pas encore les foules. La pause nous rappellera que la pinte est à 9€ (lol ou mdr comme on dit sur msn).

15 minutes passent, et les canadiens de Cancer Bats imposent un son renouvelé; le quatuor joue devant une salle quasi-comble plus enthousiaste. Beaucoup des musiciens sont en backstage à regarder la télé...qui retransmet en fait le concert grâce à une caméra située au-dessus du pit. Excellente découverte me concernant.

15 minutes passent, les changements de plateaux sont rôdés et les australiens de Parkway Drive déboulent pour défendre pendant une demi heure leur tout nouvel opus Horizons avec une petite mise en scène (deux panneaux de tissus de part et d'autre du batteur en guise de déco, qui me laisse à penser qu'ils matent peut-être D&co sur M6), les groupes précédents sont maintenant sur le côté de la scène, ça balance du metalcore à qui mieux-mieux, ça branle le manche comme d'antan, ça hurle de la meilleure des façons pour leurs 140ème show de l'année. "The Siren's Song" fera lever les bras des plus motivés, le pit s'échauffe enfin, mais doucement.

Comeback Kid arrivent enfin (avouons-le, beaucoup sont là pour ça ce soir), 15 minutes plus tard, après plus d'un an d'absence (le 3 mais 2006 à La Loco, avec Raised Fist), et la foule convertie se met en route pour 45 minutes d'un show puissant et drôle (surtout celui dans le pit qui à une massue gonflable, ou alors la tête blonde de Parkway Drive qui mosh avec des packs de bière vide sur la tête), avec quelques tentatives de communications en "canadien", avec un final sur "Wake The Dead" des plus grands! La prestation de CBK est énorme, mélodique, puissante et venue de l'intérieur. Basse-batterie en symbiose, la main droite qui remonte sur la caisse claire, la voix forte est posée, et un mosh pit sérieux, le doigt pointé, accusateur, les imposant comme meilleur (?) représentant du Youth Crew (2nd revival). Sincère comme on l'aime, la performance de Comeback Kid nous rappelle que l'un des fondateurs du hardcore (D.O.A.) venait bel et bien du Canada (Vancouver)!
Rendez-vous, même public, même heure pour d'autres aventures au Persistence Tour, le 30 novembre...

Yul (Novembre 2007)

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