Vendredi - Samedi - Dimanche
Bacteries : Seconde édition du Hellfest et affiche hallucinante, l’une des toutes meilleures européennes avec des monstres du thrash (Slayer, Megadeth, Kreator, …), des groupes death cultes (Brutal Truth ou Cynic), du black metal lui aussi culte (Immortal, Emperor, Enslaved, …) et une tripotée de groupes adulés (Dream Theater, Machine Head, Within Temptation, Neurosis, Converge) et même les précurseurs du néo métal (Korn), … Tout ça en France, toujours à Clisson (ville de 6000 habitants proche de Nantes acceptant de recevoir le festival). L’édition 2006 avait laissé de bons souvenirs, même si l’affiche était moins impressionnante on avait pu assister a bon nombre d’excellents concerts et l’ambiance bon enfant du festival donnait forcément envie de revenir.
Cette année par contre la météo s’annonçait plus que mitigée avec un ciel noir et pluvieux entrecoupé d’éclaircies, et ça sera là l’énorme point noir du festival. La pluie abondante va considérablement perturber le site, avec un temps pluvieux depuis plusieurs jours et de fortes averses le sol détrempé va très vite se transformer en boue sur le passage des 12 000 festivaliers attendus, gâcher la fête et énerver bon nombre de monde. A cela on rajoute une série de tuile (scène reçue dans le désordre et en retard, bénévoles qui ne se présentent pas, …) plus l’incendie du groupe électrogène de la scène principale (et donc fermeture du site par les pompiers) et c’est avec 2h30 de retard que les portes du festival s’ouvriront. Résultat le samedi se voit amputée d’une partie de son affiche (Dew Scented, Bloodsimple et surtout Lamb Of God que beaucoup attendait), la scène découverte et la Gibson Stage assureront les concerts mais les premiers lives se feront devant une assistance réduite.
Klay : Et nous voici au Hellfest ! Le festival n'a pas besoin de présentation chez les chevelus voir mosheurs français, je passerais donc sur une introduction et vais en venir directement au fait. Après un voyage sans problème dans un train rempli de metalleux et une petite soirée pré-festival chez notre patron de webmaster (confetti ist krieg), nous arrivons sur le site du festival, découvrant comme tout le monde la boue et tout ce qui s'ensuit. Je ne reviendrais pas inutilement sur l'orga et me concentrerait sur le principal : les CONCERTS. Cela commençait d'ailleurs plutôt mal pour moi, ratant Mumakil et apprenant l'annulation de Dew Scented... Mais la suite fut à la hauteur. Après quelques repérages (notamment à l'extreme market où je vais claquer un argent pas possible), je me dirige un peu au hasard vers le premier groupe de mon fest, sur la gibson stage... Et que ça blaste !
7th Nemesis
Joff : On commence très fort vendredi avec l’excellente prestation de 7th Nemesis, le son de la Discover stage se révèle très agréable et bien géré, et le groupe nous offre un concert très pro et plein d’énergie. Les musiciens sont contents d’être là et ça se sent, la bonne humeur est au rendez-vous (on aura même droit à trois jeunes filles peu vêtues pour mettre l’ambiance dans la fosse) et les morceaux se révèlent d’une redoutable efficacité en concert. Le concert idéal pour démarrer la journée.
Imply In All
Joff : Ayant fraîchement entendu parler de ce groupe original (mélangeant grindcore et émo), j’étais curieux de voir ce que tout cela pouvait rendre sur scène. Dès les premières secondes, le groupe apparaît décidé à donner tout ce qu’il a : le chanteur bouge dans tous les sens et hurle à s’en arracher les cordes vocales, les musiciens s’en donnent à cœur joie, ça blast, ça bourre sévère, et le tout laisse parfois place à de belles envolées mélodiques justement placées. Le résultat est sans appel : la Discover stage se transforme en véritable petit brûlot, et l’ambiance ne retombera à aucun moment, les compos du groupe se révélant suffisamment bien dosées et variées pour capter l’attention tout en restant efficace. Une excellente surprise !
Misery Index - Photos
- Klay : L'ordre de passage des groupes est sacrément décalé et je me retrouve un peu au hasard face à Misery Index... N'appréciant pas du tout le quatuor sur disque, j'étais assez curieux de voir ce qu'ils valaient sur scène. Si leur musique n'arrive toujours pas à me faire remuer, il faut reconnaitre que les bougres sont déchaînés en live. Tournoyant et headbangant, les new yorkais ont tout de la bête de scène, leur show restant captivant malgré un son assez mauvais trop saturé en basses (un problème récurrent dans le fest d'ailleurs). A revoir sur scène... Après ce petit bout de brutalité, je m'en vais dépenser mes deniers à l'extreme market, sacrifiant Secrets Of The Moon... Je reviens plus tard à la Mainstage pour le premier groupe à y jouer : Chimaira.
- Joff : Arrivé en catastrophe en plein « Conquistadores», j’assiste seulement à la seconde moitié du concert de Misery Index. J’en garde malgré tout un souvenir un peu mitigé, certainement à cause du fait que j’attendais beaucoup de ce concert. Certes, les morceaux étaient là (« Exception To The Ruled », « Manufacturing Belt »), et le public a répondu présent, mais le tout m’a paru trop prévisible et dénué de réelle bonne volonté de la part du groupe. Une petite déception.
Chimaira - Photos
- Bacteries : Pour ma part après plusieurs heures dans les embouteillages je rentre sur le site un peu avant 17h00 et tente encore de sauver mes pompes en passant sur les chemins de pailles et de bois du fest… Misery Index laboure la Gibson Stage mais c’est devant Chimaira que je me dirige. Déjà présent au Fury Fest 2004 les américains ont depuis fait du chemin et leur dernier album en date (Resurection) a mis cette année une sacrée claque. Le groupe donne une bonne prestation, même si on aurait peut être aimé plus d’énergie le groupe assure un set carré, bon mais auquel il manque un petit quelque chose pour vraiment rester dans les mémoires.
- Klay : Voilà un groupe que j'aime beaucoup sur disque, j'attendais beaucoup de leur prestation et ne fut pas déçu. Malgré un son de guitare assez en retrait, les Chimaira livrent un très bon set tout en puissance, avec un Mark Hunter déchaîné très charismatique, un Rob Arnold au poil et un batteur se débrouillant à merveille avec les morceaux enregistrés en son absence (je lui ai même trouvé plus de patate que Kevin Talley...). Le groupe passe principalement en revue ses deux derniers albums, nous offrant quand même deux titres de Impossibilty of Reason, les très efficaces "Power Trip" et "Pure Hatred". Un bon set pour inaugurer la mainstage... Je me dirige ensuite vers Unearth pour voir le maître Hoglan en action, mais l'écoute de deux riffs aura suffit à me rebuter. Je repars donc explorer l'extreme market avant de revenir vers la mainstage.
- Joff : Première prestation véritablement arrosée de la journée avec les très attendus Chimaira. De ce fait, le groupe ne se risquera pas à l’habituel Braveheart sur « Dehumanazing Process », mais semblera tout de même heureux de l’accueil triomphal qui lui est réservé. Pour ma part, j’ai trouvé le groupe un peu mou, avec un Mark Hunter paraissant s’ennuyer ferme, et répétant les mêmes phrases qu’à chaque concert entre les morceaux sans réelle conviction… Après un « Pure Hatred » dédié à Lamb Of God et aux autres groupes n’ayant pas pu jouer ce jour là, le groupe laisse place à Mastodon sur la Main Stage.
Setlist :
-Nothing Remains
-Resurrection
-Power Trip
-Needle
-Severed
-The Dehumanizing Process
-Pure Hatred
Unearth - Photos
- Fink : Après un troisième album absolument énorme, il me tardait de voir Unearth sur scène, tant la vitesse des riffs et des parties rythmiques tiennent de l'exploit olympique. Unearth est-il un de ces groupes qui sur-mixe ses albums, et dont le rendu live déçoit ? Après avoir vu ce concert, la réponse est assurément Non. Oeuvrant dans un thrash new-school aux accents metalcore, Unearth nous offre ici ses centaines de riffs, tous plus rapides les uns que les autres. Sur scène, ça bouge, dans l'audience également, malgré la boue qui à cette heure là avait certainement atteint son taux de liquidité le plus extrême. Le guitariste nous offrira en fin de set un saut du haut des amplis (environ 3 m de haut!) et quitte la scène après ce show ultra-rythmé qui donnera bien la patate aux festivaliers, avant d'aller (ne pas) apprécier le son excécrable de Mastodon (décidément c'est une habitude).
- Bacteries : Même si il manquait un peu d’énergie à Chimaira pour rester dans les annales on va se rattraper avec l’usine à riffs qu’est Unearth avec un set énergique, rentre dedans, carré et qui arrivera à faire pogoter les spectateurs qui pataugent dans la boue. Unearth impressionne vraiment et permet de bien rentrer dans le fest.
Mastodon - Photos
- Bacteries : Mastodon en live c’est un peu pile ou face, même si en CD le groupe nous plonge la tête sous l’eau et nous noie sous un déluge de riffs en live on retient souvent un brouhaha monstrueux et un set brouillon. Là comme pour Tool quelques mois plus tôt et kilomètres plus loin le son ne sera pas au top mais moins désastreux. On a donc un concert bien mais sans plus, le groupe reste statique (ça on s’y attendait) et le son (pour peu que l’on soit aidé de bouchons) sera parfois acceptable. A quand Mastodon dans de bonnes conditions ?
Le temps de la première pause de la journée, on se rend compte que le prix de la bière à été divisé par deux par rapport à 2006 (et ça c’est une bonne nouvelle !) et on se restaure pendant Earth Crisis.
- Klay : Les barbus attaquent avec leur stoner metal gras et viril. Le son est TRES gras, à l'image de la musique du groupe, et le combo est plutôt du genre statique mais monstrueusement charismatique. La basse vrombit tellement qu'elle fait trembler certaines parties de mon anatomie (ouille) et les guitares rugissent à l'ancienne. Je connais peu le groupe sur disque, mais ce show est resté dans ma mémoire pour son incroyable puissance, véritable mur de son vrombissant comme une Cadillac dans le désert. Vraiment une grosse baffe, je regrette de ne pas m'être intéressé au groupe plus tôt... Je file encore explorer le site, ratant Earth Crisis et retourne vers la mainstage pour voir les coreux d'Hatebreed.
- Joff : Ayant grandement apprécié la dernière sortie des américains de Mastodon, « Blood Mountain », j’attendais ce concert avec grand intérêt. Sauf que le son exécrable de la Main Stage rendait vraiment difficile la possibilité de profiter pleinement de la prestation du groupe. La basse est beaucoup trop forte, et le vent fait tourner à sa guise les guitares, rendant à l’ensemble l’allure d’une véritable bouillie sonore. Cependant, le sentiment général de chaos couplé à la puissance non contestable du son auront au moins conféré une véritable assise à la prestation du groupe. Mais entre brutalité sonore et la beauté et la richesse des morceaux du groupe (ici oubliées), le choix est vite fait… Une déception.
Setlist:
-Iron Tusk
-March Of The Fire Ants
-Circle Cysquatch
-Aqua Dementia
-The Wolf Is Loose
-Crystal Skull
-Capillarian Crest
Earth Crisis - Photos
Damien : J’avoue avoir été assez sceptique lorsque fut annoncé la reformation de ce combo culte de la scène hardcore : quel était le but de cette reformation ? Avec quels membres se ferait-elle ? Quels albums seront joués ? Quelle sera la motivation du groupe ? … Une fois les cinq musiciens sur la Gibson Stage du Hellfest, tous mes doutes furent dissipés. Le groupe fait preuve d’une énergie et d’une présence incroyable et le son est énorme, rendant leur hardcore encore plus groovy. La setlist se ballade sur toute la période d’activité du groupe, du récent Killing Brain Cells à l’ultra heavy morceau de clôture "Gomorrah’s Season Ends". Grosse surprise.
Hatebreed - Photos
- Fink : C'est après de nombreux déboires que le Hellfest débutera véritablement ce vendredi après midi. Le public, assez timide sur les shows précédents (Chimaira, Misery Index, etc.) se réveillera sur le hardcore (très) métallisé de Hatebreed. L'arrivée des premiers rayons de soleil sur fond de gros riffs bovins permettent enfin de rentrer dans l'ambiance de ce Hellfest 2007. Un concert de Hatebreed ressemble certainement à un autre, mais l'exécution des morceaux, la puissance du son et l'accessibilité de leur musique font de ce concert un des plus diversifiés du fest au niveau du public. La grande majorité du public oscillera la tête au gré des rythmiques rebarbatives et prévisibles mais qui finalement font la force du groupe en live, comme sur album. Hatebreed nous livrera un set tout simplement monstrueux d'une courte quarantaine de minutes, sans laisser de temps mort. La courte durée de ce show offre donc un enchainement de tubes, issus des 3 derniers albums (Perseverance, The Rise of Brutality, Supremacy), auxquels viendra s'ajouter l'obligatoire "Last breath", tiré de Satisfaction is the Death of Desire (1997). Hatebreed est désormais une machine rôdée, sans grande originalité certes, mais qui en live domine indéniablement ses concurrents. Un concert qui en tout cas aura permis au public présent de "décompresser" un minimum après la rude épreuve que fut ce début de festival.
- Klay : "bonjour, nous sommes des oeufs avec des guitares, on headbangue en arrière et on joue du hardcore !" C'est un peu comme ça que j'ai vu Hatebreed quand ils ont investi la scène... Etant très très peu réceptif au hardcore tough guy, je venais plus par curiosité qu'autre chose, et je dois avouer que la prestation du groupe est aussi musclée que ses membres. Ca headbangue en arrière, ça bourrine le sol à coups de pied (pauvre scène), ça moshe, c'est brutal, le son est plutôt bon malgré un trop-plein de basses encore une fois, mais wow ! Jamey Jasta est sacrément charismatique, et le groupe occupe toute la gigantesque scène à coups de beatdown et de jumps bien sentis. Aussi brutal que certains groupes de death que j'ai eu l'occasion de voir... Le show de Hatebreed m'a vraiment surpris au point de me faire remuer un peu la crinière. Je ne fais pas long feu cependant, car arrive sur la gibson stage l'une des trois raisons de ma présence au hellfest...
- Joff : « Il flotte, et ça n’a pas l’air de vouloir s’arrêter… J’ai faim… bordel mon futal colle de partout, j’ai froid ». Voila en gros un rapide résumé des pensées capricieuses qui m’animaient tandis que je patientais dans la fosse sous la pluie en attendant le set de Hatebreed. Ils avaient intérêt à assurer les coreux pour me redonner le sourire ! (et oui, un métalleux c’est jamais content). Deux minutes et trois circle pits plus tard, j’avais déjà complètement oublié mes petits caprices. Le groupe semble particulièrement heureux d’être là, et la réaction du public est sans appel : la fosse se transforma rapidement en véritable champ de bataille ! Jamey, visiblement ravi de l’accueil du public qui se donne à fond malgré la pluie, introduit « Destroy Everything », issu du dernier album Supremacy. Arrive alors l’un des moments forts du concert, le public saute en rythme comme un seul homme, reprend les paroles en cœur comme un hymne… L’énergie ne redescendra pas jusqu’à un ultime « I will be heard », où Jamey demande au public de hurler (« pour que demain plus personne n’ait de voix »). Couvert de boue, sans voix, trempé jusqu’à l’os et des crampes un peu partout, je suis tout simplement heureux ! Assurément mon meilleur concert de la journée.
Brutal Truth
Klay : Aïe aïe aïe... Une des plus grosses légendes du grind et le plus gros nom du genre des années 90 se produit sur la gibson stage. Autant dire que ça va faire très mal. Le line-up culte étant présent, à l'exception du guitariste n'ayant pu se libérer... Mais advienne que pourra. Première constatation : en bons grindeux, les Brutal Truth font eux mêmes leurs balances et installent eux mêmes leur matériel pas très abondant (il n'y a qu'à voir la taille de la batterie de Rich Hoak... Dans le genre minuscule on fait difficilement pire). Les brutes commencent le show par "Dementia", premier titre de Sounds Of The Animal Kingdom, et déjà, ma nuque souffre. Le groupe est déchainé pour cette prestation : Kevin Sharpe est hystérique, hurlant dans son micro comme possédé et sautant partout sur la scène en se frappant le front à coup de micro (il va finir par s'ouvrir le crâne d'ailleurs... normal pour un grindeux), Rich Hoak blaste à s'en froisser les biceps en enchaînant mimiques tordantes et têtes de psychopathe (le batteur est d'ailleurs impressionnant, je n'avais jamais vu un musicien vivre autant sa musique...), et le nouveau guitariste est encore un peu timide et ne se lâche pas complètement, se contentant de quelques headbangs. Du côté de la basse de l'immense (dans tous les sens du terme) Dan Lilker, on se la joue thrasheux statique secouant sa crinière et growlant ses quelques choeurs avec une voix d'outretombe (très étonnante de sa part, j'ai été très surpris de le voir growler si durement). Gros bémol, le son est franchement pourri, la batterie ressortant trop, la guitare et le chant de Sharp étant trop en retrait aussi, mais pour qui connait les morceaux, ces défauts ne sont pas gênants. Côté setlist, Rich HOak oblige, le groupe s'axe plus sur la période Need to Control/Sounds of the Animal Kingdom, passant au crible l'hystérie de ces disques et retransmettant parfaitement sur scène la violence de ces albums. "Dementia", "K.A.P", "Kill Trend Suicide", "Dead Smart", les titres s'enchaînent et c'est l'apocalypse sur scène. Côté vieux disques, on aura droit seulement à un "Birth Of Ignorance" d'anthologie, deux fois plus rapide du fait de la présence de Hoak (qui va d'ailleurs se rattrapper habilement d'un lâcher de baguette dans une acrobatie digne d'un cirque). Quelle baffe ! Brutal Truth vient de donner l'exemple même d'un bon show de grind, sans fioritures ni artifices, où la furie du disque prend vie sur scène jusqu'à faire couler le sang (bah oui, le front de Kevin Sharpe...). Mon concert de la journée, je ne suis pas déçu. Après un rappel des brutales truffes (pardon), j'entends que Machine Head a commencé son show en même temps, je me dirige donc vers la main pour voir l'un des groupes les plus attendus à ce que j'ai compris...
Machine Head - Photos
- Bacteries : L’affluence devant la main stage grossit proportionnellement à celle de l’importance des groupes et à en juger le nombre de personne devant Machine Head il est clair que le groupe s’est plus que réconcilié avec ses fans avec ses deux derniers albums et que leur prestation était attendue (Machine Head étant un des groupes pressentis depuis pas mal d’années aux affiches du Hellfest et Fury Fest) et Robb et sa bande ne failliront pas. Le groupe nous livre un concert carré et puissant. Mixant ses différentes époques dans le peu de temps imparti les américains vont être à la hauteur de leur réputation. Certes c’est parfois un peu prévisible (les interludes de Flynn particulièrement, verre à la main comme d’hab) mais on ne va pas bouder notre plaisir. A noter un énervement de Robb sur l’ingé son lors de problème de gratte sèche, rock’n roll.
Fink : Il y a pas de valeurs aussi sûres que Machine Head en concert. MH, c'est toujours un set propre, carré, une ambiance et un discours Métaaaal, et surtout un son titanesque. Les américains viennent ici présenter leur nouvel album The Blackening pour la première fois en France. Le show se déroulera comme la plupart des show de Machine Head, au grand désespoir des personnes qui les ont vu plusieurs fois ces dernières années. Les shows se ressemblent mais restent toutefois énormes d'un point de vue objectif. Les nouveaux titres passent bien en live ("Aesthetics of Hate", "Halo", etc.), les anciens aussi bien sûr, mention spéciale à "Ten Ton Hammer" et "Block", et enfin le très bon "Descend the Shades of Night".
Un concert de Machine Head assez banal finalement, mais qui ravira les novices du groupe en live.
- Klay : Je ne suis pas spécialement fan de Machine Head... Mon côté old school me fait préférer Vio-Lence. Mais la machine Flynn étant sacrément rôdée, je vais quand même voir la bande sur scène, présumant un bon moment. En fait, pas tellement. On peut dire que le groupe se contente de jouer, un set très carré et très pro avec un son à la hauteur, mais pas tellement marquant. Ca bouge parce que ça doit bouger et ça joue proprement, mais un manque cruel de folie fait que le set des américains est assez... ennuyeux. Bref, set carré et professionnel, répondant certainement aux attentes des fans, mais pas à mes exigences... Ne me sentant pas d'attaque pour Enslaved, je retourne au market où je me retrouve à faire le fanboy de base au stand de merch de Brutal Truth, tenu par le groupe lui même (bah... des grindeux quoi). Je me retrouve devant la grande scène ensuite pour le pèlerinage du metalleux... Vous devinez qui.
- Joff : Commençant son set par l’épique « Clenshing the fist of dissent » issu de son dernier album The Blackening, le groupe Machine Head, aidé par un son très massif reçoit un triomphe dès son arrivée sur scène. Alternant entre moments de grâce (« Descend the shades of Night », « Halo ») et de brutalité pure (« Aesthetics of Hate », «Davidian »), servi par un groupe en grande forme et visiblement ravi d’être là, ce concert de Machine Head se révéla en tous points magistral, pour ne pas dire jouissif !
Setlist:
- Clenching The Fists Of Dessents
- Imperium
- Aestethic Of Hate
- Old
- Halo
- Take My Scares
- Dissent The Shild Of Night
- Davidian
Slayer - Photos
- Bacteries : Les monstres sacrés, les papys du thrash, … bien des qualificatifs pour ces pionniers de l’extrême. Et que dire ? Le groupe est fidèle à lui-même, le groupe aligne les compos cultes (en débutant par un South Of Heaven au riff légendaire). C’est carré, statique et fidèle à son image. Très bon même si forcément ce genre de concert ne surprend pas spécialement, on a un set droit et son accroc et la satisfaction d’avoir vu les légendes.
- Klay : Mettre Slayer sur une affiche n'est jamais risqué, tant ils font l'unanimité aussi bien chez les metalleux que chez les coreux. Un des groupes les plus écoutés de la sphère extrême certainement... Le groupe va d'ailleurs livrer un show à la hauteur de leur réputation. On ouvre sur l'excellent doublé South Of Heaven/Silent Scream, dur pour les cervicales, et on passe en revue les titres les plus cultes de la longue carrière du groupe. Le son est parfait, probablement le meilleur de la journée, et retransmet à merveille la violence des disques. Le groupe est fidèle à lui même, carré et très pro, un Araya très charismatique mais un peu statique, un Kerry King qui nous sert ses célèbres headbang secs et bourrins, Lombardo est impérial et Hannemann... Bah euh, pareil. C'est un set de Slayer, ni plus ni moins, pas de folie ni autres, à vrai dire, un peu comme Machine Head... Mais dans le cas de Slayer, leur aura et leurs morceaux suffisent. On aura tout de même la surprise d'entendre "Mandatory Suicide", titre très rarement joué live par le quatuor de la bay area, morceau franchement efficace en live entre un "War Ensemble" et un "Jihad"... Le groupe termine bien sûr sur un "Angel Of Death", certainement l'hymne le plus connu du thrash, achevant son set dans la furie. Slayer, ni plus ni moins, pas un set d'anthologie mais un set essentiel pour tout metalleux qui se respecte... La journée se termine pour moi, je suis trop lessivé pour attendre Korn et mon abhorrassions (je n'ai pas fait de faute) pour Cannibal Corpse ne me pousse pas à bouger mon arrière-train devant la gibson stage. J'entends depuis le camp l'annonce de l'annulation de Korn, et je m'attends à trouver un site taggé d'insultes envers le groupe le lendemain... A tort, fort heureusement. Premier jour de festival terminé donc, franchement chaotique voire infernal, sans toutefois entacher la qualité des shows (Mastodon !! BRUTAL TRUTH !!!) qui d'un coup font mieux passer la boue et autres files d'attente... A samedi.
- Joff : Enfin… j’allais voir de mes yeux pour la première fois les mythiques Slayer. Alors que résonnaient les dernières notes du concert d’Enslaved, je m’avançais avec impatience vers la grande scène, qui accueillait sans doute la plus importante affluence du week end. Après quelques minutes d’attentes résonnent enfin les premières notes de « South Of Heaven », que le public accueille par une ovation à en donner des frissons. Sauf que très rapidement, le malaise se fait sentir… je m’ennuie. Et malgré l’enchaînement de tubes (« Raining Blood », « War ensemble », « Angel Of Death ») ou de nouveautés (« Cult », « Jihad ») à l’interprétation impeccable et l’excitation du public, la sauce ne prit pour moi à aucun moment. La faute à un son qui ne faisait pas honneur au groupe (de l’endroit où je me trouvais, pas de basse ni de seconde guitare audibles), et à une prestation à mon goût dénuée d’âme et de réel plaisir de jouer (Tom Araya laisse bien trop le public chanter à sa place, ne crie même plus au début d’« Angel Of Death »). Une déception pour moi.
Setlist:
-South Of Heaven
-Silent Scream
-Cult
-Disciple
-Die By The Sword
-Spirit In Black
-War Ensemble
-Jihad
-Dead Skin Mask
-Raining Blood
-Mandatory Suicide
-Angel Of Death
Cannibal Corpse
Joff : C’est avec un « Unleashing the Bloodthirsty » surpuissant que nos floridiens de Cannibal Corpse entament le dernier concert de cette première journée de hellfest. Et quelle puissance ! dotés d’un des meilleurs son du week end, les floridiens enchaînent sans temps mort leurs tueries (« Fucked with a Knife », la nouveauté « Make them Suffer », « I Cum Blood ») , avec la puissance d’un rouleau compresseur. Certes, l’originalité n’est pas au rendez-vous, mais il était difficile en ce vendredi soir de ne pas frissonner à la vue d’un tel déluge de puissance et d’agressivité contrôlée. Après un ultime « Hammer Smashed Face », le groupe laisse le public sur les rotules, mais ravi par l’une des meilleures prestations du week end.
Korn
- Bacteries : Une fois le concert de Slayer fini les roadies vident entièrement la scène et pendant le concert de Cannibal Corpse (apparemment très bon), une fois la scène débarrassée de tout le matériel deux membres de l’organisation viennent annoncer d’abord en anglais puis en français que Korn a quitté l’enceinte du festival et ne donnera pas son concert. Le public présent en comité restreint s’énerve, de la boue et divers objets volent sur scène et la rumeur se répand parmi les festivaliers (une zone d’affichage pour les infos importantes manque cruellement).
Korn prétextera des risques de sécurité sur son myspace le lendemain, le Hellfest que celle-ci était conforme, ça sera donc via avocats que cela se décidera. On retiendra qu’effectivement il y avait quelques manques sur la scène (à l’arrière des protections manquantes pour le matériel en attente) mais rien d’incroyable et surtout le défilé de groupes comme Slayer, Machine Head, Chimaira, Mastodon qui sont venus pour honorer les fans courageux.
Fink : Après leur prestation de l'année passée, on était en droit d'attendre beaucoup de ce concert de Korn. Mais malheureusement le groupe nous livrera exactement le même concert que l'année dernière. Et même si la pluie battante de la journée viendra jouer les trouble-fête, on notera que Korn se rapprochent de plus en plus de la grande scène au fil de leurs prestations Clissonnaises. En effet le groupe est tout de même arrivé jusqu'au parking du site cette année. Mais fautes de K-way/poncho ou autres parapluies, le groupe ne pu que retirer son cachet et quitter le site avant d'être définitivement trempé.
Espèrons pour 2008 que le groupe offrira à ses fans français, venu spécialement pour l'occasion, un show différent que ceux de ces deux dernières années.
... ou pas.
Setlist :
Idem année dernière
Bacteries : Première journée plein de péripéties qui a du éprouver les nerfs de l’organisation, l’enchaînement d’événements venant s’ajouter aux mauvaises conditions auxquelles doit faire face le festival. Une preuve de plus pour qu’enfin, comme pour les autres festivals, les mairies / département / régions viennent prêter main forte au festival qui pendant 4/5 jours fait quasiment tripler la population locale. On retiendra outre la boue et les mauvaises conditions météorologiques des prestations d’une affiche assez grandioses (la claque d’Unearth, les sets carrés de Machine Head et Slayer même si un poil trop prévisible) mais il est vrai rentrer dans l’ambiance / concert a été plus difficile que si le beau temps avait été de la partie.