The Pookies + The Cretins le 28/02/07 - Toulouse (L'Autan)

L'Autan reçoit ce soir le "My Cat's Got Aids Tour", colloque animalier international, organisé par les To Loose Punkers  et animé par les brillants spécialistes que sont The Cretins (Autriche) et The Pookies (France, voir à cet effet le site des Pookies). Rendez-vous à 19 heures pour cette soirée éminement scientifique et surtout ne pas être en retard, car situé dans le centre ville de Toulouse, le bar est sous le coup du couvre feu municipal de 22 heures, d'où un respect assez étroit de l'horaire (même s'il subsiste le traditionnel quart d'heure toulousain).
Pourtant tout à l'air bien calme dans le secteur, et pour cause : un ennui mécanique survenu sur la route de Montpellier a retardé nos protagonistes et il faudra patienter près d'une heure avant de les voir débarquer. Il ne reste désormais qu'un peu plus d'une soixantaine de minutes pour le déroulement des débats.
Alors tout va très vite : la salle, comble, (mais il faut avouer qu'elle est petite), s'anime des allées et venues des musiciens et du matos, et, en peu de temps, la scène est le lieu d'un monstrueux et joyeux bordel. Et puis, tout est prêt : The Cretins sont sur scène et débute leur show, à fond, sans aucune préliminaire. Leur punk-rock à la Ramones déboule sans fioriture, rugueux, rapide et efficace, ne laissant personne indifférent. Manu, le bassiste, et Matt, le chanteur-guitariste, sont très vifs ; de plus, ce dernier possède une voix un peu moins rauque que sur disque, ce qui apporte un plus dans le dynamisme du show. Néanmoins, le clou du spectacle reste Mike, la batteur-fou, extrêmement expressif, qui ne cessera de grimacer durant tout le concert. Aucun temps mort, les morceaux tels "I Don't Want to Go Home" ou "I Need A Nurse", tirés pourt la plupart de leur dernier album, sorti chez Dambuster Records en début d'année, sont joués à la vitesse supersonique, donnant au set une belle énergie qui fait bouger toute la salle. Une demi-heure et l'ouragan de Klagenfurt est passé!
Les Pookies prennent ensuite nonchalamment possession de la scène et débutent leur set par le très bon "Democratie For Dinner". Et là, soudain, tout devient nerveux, électrique, saisissant. Le trio entre littéralement dans sa musique, lui insufflant une force, une vigueur qui captive entièrement la salle. De "Kid-O-Matic" à "Over And Over And Out", en passant par "New-Orleans" (dédicacé aux Cretins) ou "Dance Hall Riper", on glisse de l'émotion à la furie délirante, suivant les méandres des mélodies, le déchaînement des guitares. Forest vient s'immerger dans le public, Fred tape rageusement du pied pendant que Loup cogne ses futs. Réceptacle de cette intensité quasi palpable, de ce déploiement d'énergie, la salle est pleinement conquise par cette prestation impétueuse, foudroyante, aux multiples sensations. Le punk-rock des Pookies frappe de face en même temps qu'il s'insinue dans nos fibres, vibrant, trépidant et fiévreux, inocculant agitation et tension. Les lyonnais donnent la pleine mesure de leur talent, affichent l'étendue de leur capacité : une petite heure de fougue et d'émotion et un public ravi, séduit, réjoui.

Court, bref mais intense! Tel est le bilan de la soirée. Et chacun rentre chez soi avec la certitude d'avoir assisté à l'un des meilleurs concerts de l'année. Néanmoins, n'en déplaise à nos experts animaliers, je n'ai rien appris concernant les maladies de la gent féline.

Falbala (Mars 2007)

Clichés : Fragone

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