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Anti Flag, The Unseen, A Wilhelm Scream et Red Lights Flash le 17/05/06 - Paris (Trabendo)
Quand certains ont choisi de regarder la finale de la Champions League à la télé (où les plus chanceux ont réussi à trouver des places pour le Stade de France), d’autres se sont dits qu’il serait bon d’aller voir de visu ce que le punk était devenu… Comme à notre (sale) habitude, on arrive pour l’avant-dernière chanson du premier groupe, Red Lights Flash, et on se mord les doigts de ne pas être arrivé plutôt (boulot, métro obligent), en même temps, on se doutait de la qualité du combo à l’écoute de leur dernier album. Minuté comme du papier à musique, A Wilhelm Scream (qu’on attendait de pied ferme, après l’écoute de Ruiner et du poppy Mute Print) débarque à 20h tapante, et malgré les limitations de décibels (105db?), les quatre en imposent. Triple voix, double tapping simultanés, on assiste à un vrai débauche de son, ultra rythmé, talentueux et pourtant totalement précis. Le chanteur, avec sa casquette vissée sur la tête nous rappelle le chanteur de Pennywise, et après avoir envoyé leurs 'hits', "Mute Print" et "Killing It" repris en cœur par un public fin connaisseur, on acquiesce tous sur l’excellence du groupe en live, jeune pousse de cette nouvelle vague hardcore mélo à la Rise Against et Bigwig. Le bassiste nous dévoile tous ses talents, en jouant au doigt, en comblant les trous et autres absences du groupe avec un certain charisme. Grosse impression en à peine une demie-heure. Viennent enfin les dignes représentants du punk rock old school crétu de Boston, The Unseen. Première choc, au jeu des sosies, The Unseen doit être pas mal classé : le bassiste ressemble comme deux gouttes d’eau à Sid Vicious peroxydé, un des gratteux est le copier-coller de Tim Armstrong, bonnet noir, gratte tenue super basse, cuir sur le dos, quand le second gratteux est le pomme Q de Axel Roses, tant au niveau capillaire (bandana pourri, cheveux long dégueulasse…). Le chanteur lui évoque le chanteur de The Exploited, crête érigée, épingle à nourrices adéquates. Beaucoup de fans sont là, reprenant comme dans un virage de stade de foot, les refrains 'hymnes' punk-rock. The Unseen ne manquent pas à dire ses 'mots français', avec les usuels 'merci beaucoup', 'bonjour'…et l’original 'bibliothèque'. Vient ensuite les 'majorisés' Anti-Flag. Toujours aussi propre sur eux, le groupe déçoit un peu au niveau musical, pas exactement au point rythmiquement (l’hilarant batteur Pat Thetic), pas aussi juste que sur cd, les tubes s’enchaînent pourtant les uns avec les autres sur fond de contestation social et critique politique constructive. Même si on attend toujours plus d’éthique de la part d’un groupe comme celui-là (outre sa signature explicable, sur une major, quid de sa page Myspace contrôlée par le magna de la presse Rupert Murdoch, sa table de merchandising hallucinante (dégoulinante), avec des posters à 3 euros !). Bref, musicalement, on entendra que du très bon, des tubes les plus anciens aux plus récents, de "Underground Network" à "Mind The G.A.T.T.", en passant par le skanky "War Sucks", "Let’s Party" et "1 000 000 000$" du dernier album, For Blood and Empire, et la quasi intégralité de The Terror State ("One People, One Struggle", "Rank’n File", "Turncoat" et "You Can Kill the Protester, But You Cannot Kill the Protest", "Post-War Breakout"...). On aime les gars de Pittsburgh pour ce qu’ils représentent, pour leur intelligence, pour leurs paroles, pour leur musique autant influencée par The Clash que par les Damned version actuelle….il faudra bien faire attention à pas finir en freaks… Yul (Mai 2006)
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