Orphaned Land & Guests Le Petit Bain (Paris), 27 février 2018

Le Petit Bain nous offrait une très belle affiche ce 27 février dernier. En effet, autour de Orphaned Land, la perle du metal oriental, bien connue de Metalorgie, on retrouvait trois autres formations moins réputées. D'abord, les italiens de Aevum, un groupe de metal symphonique avec des éléments gothiques et neo-classiques. Ensuite, les israeliens de Subterranean Masquerade, une formation de metal progressif avec des influences allant du jazz à la musique indienne. Enfin, les norvégiens de In Vain, portant haut l'étendard du death metal progressif et venus défendre leur deuxième album, Currents, sorti cette année. 

Aevum ouvrait donc cette soirée, le duo de chanteurs, Lucille Nightshade pour la partie lyrique et Hydra pour la partie metal, se répondant au long de compositions symphoniques incluant à l'occasion des sons électroniques (comme ce morceau). Avec leur look soigné et l'apport d'une danseuse arborant différentes parures selon les morceaux, Aevum présentait une imagerie travaillée, mais une musique qui ne m'a pas plus emballé que ça, n'étant pas un grand fan de ce style. 

Plus intéressants, Subterranean Masquerade a malheureusement dû raccourcir son set, du fait de balances un peu trop longues. Je vous invite néanmoins à découvrir leur musique et notamment Vagabond, leur dernier opus sorti en 2017, dont les morceaux passent bien en live, avec beaucoup de feeling et d'énergie. L'équilibre entre chant clair et metal, la sophistication musicale des compositions, la belle présence scénique du groupe, en ont fait une belle découverte pour ma part. 

C'est aussi le cas d'In Vain. La musique oscille entre death progressif, passages black, et vocalises en chant clair, le tout parfaitement maîtrisé par le frontman Andreas Frigstad. La puissance de ce groupe en live m'a totalement embarqué, notamment le morceau Blood We Shed, extrait de Currents, cité plus haut (que je ne manquerai pas de chroniquer prochainement). Le public m'a semblé y trouver son compte. Il faut dire que la complexité des parties de guitares et de batterie était parfaitement tenue par le groupe, maintenant la cadence tout du long et portant la performance vocale vers des sommets. 

Orphaned Land, que je voyais pour la première fois en concert, m'a pleinement convaincu. Je n'étais pas le seul, tant la communion entre le groupe et le public était évidente. Dès l'entame, The Cave, titre phare de Unsung Prophets and Dead Messiahs, le groupe nous a emportés loin, en route pour Jérusalem sans doute. En enchaînant avec l'hymne All Is One, Orphaned Land était pleinement lancé, le public levant les mains en parfaite osmose. C'est avec le poing dressé que la foule a par ailleurs accompagné le percutant We Do Not Resist. En sautant à pieds joints sur Like Orpheus, le groupe et son public ont fait tremblé le Petit Bain, comme un bateau remué par la houle. Le frontman Kobi Farhi a livré une performance vocale de tout premier plan, faut-il le noter, et j'ai vraiment eu le sentiment d'une magnifique rencontre entre le groupe et ses fans. Unsung Prophets and Dead Messiahs a encore été mis en avant par Yedidi ou bien All Knowing Eye qui nous a offert un très beau solo de guitare. La setlist nous a proposé d'autres beaux moments, avec quelques pistes venues de Mabool dont The Kiss Of Babylon. La chanson Sapari, venue de The Never Ending Way Of ORwarriOR, a aussi trouvé sa place, au grand bonheur du public. Kobi nous a laissés sur une belle impression, d'abord à travers une chanson jouée en duo guitare et voix, issue de Sahara, le premier album du groupe. Puis la foule a repris en chœur la mélodie de Nora El Nora en toute fin de concert. Au final, ça a été une très belle soirée, propice au voyage musical et à la découverte. 

Merci au Petit Bain pour l'invitation 

Angel O (Mars 2018)

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