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Deftones Paris - L'Olympia - Le 03/05/17
Après avoir rempli L’Olympia la veille, Deftones revenaient pour une soirée supplémentaire dans la célèbre salle parisienne. Les Californiens provoquent à chacun de leurs passages un enthousiasme qui ne se dément pas et qui ne semble pas souffrir du temps qui passe, même pour ceux qui, comme l’auteur de ces lignes, suivent le groupe depuis ses débuts il y a plus de vingt ans. Passée la frayeur de début de semaine, causée par une blessure au pied de Chino Moreno qui avait entraîné le report d’une date en Allemagne, place à une soirée qui va s’avérer particulièrement réjouissante (en dehors, et je ne m’étendrai pas plus que ça sur le sujet, du comportement plus que déplacé d’un "fan" aussi lâche que stupide envers une amie au début de la soirée). Première bonne nouvelle, Chino semble plutôt à l’aise, même si évidemment moins mobile que de coutume. Deuxième satisfaction, le son est assez correct, ce qui n’est pas toujours le cas chez Deftones (c’est un euphémisme), même si la voix de Chino est très (trop ?) en avant. On attaque d’entrée avec du lourd (Feiticeira et une triplette issue d’Around The Fur) avant de revenir sur les albums plus récents, dont l’excellent Diamond Eyes. Deux morceaux seulement du petit dernier, Gore, sont interprétés, ce qui n’est en soi pas une si mauvaise nouvelle que cela. Stephen Carpenter, la crinière au vent, envoie du lourd, tout comme un Abe Cunningham en verve. Le light show est à la hauteur et tout le monde semble prendre beaucoup de plaisir, sur la scène comme dans la salle. La setlist se déroule sans moments de faiblesse, avec un clin d’oeil appuyé au chef-d’oeuvre White Pony, dont un Passenger où le fan de Tool qui est en moi s’attend même pendant une seconde à voir débarquer de nulle part Maynard James Keenan. Un pur fantasme déçu qui n’empêche pas de savourer pleinement la prestation d’un groupe qui a réussi l’exploit, au fil des ans, de ne pas voir sa réputation ternie par l’étiquette Néo Metal qui a toujours été apposée sur sa musique.
Après 90 minutes, le concert s’achève sur une grosse montée d’Adrenaline et un enchaînement Bored/Engine No 9 qui nous ramène d’un seul coup au milieu des années 90. Deftones n’est pourtant pas seulement qu’un pourvoyeur de nostalgie mais démontre qu’il peut rester un groupe pertinent, malgré le temps, malgré les épreuves…
Setlist
Feiticeira My Own Summer (Shove It) Lhabia Around the Fur Rosemary Swerve City You've Seen the Butcher Sextape Prince Phantom Bride (jouée pour la première fois en concert) Acid Hologram Hexagram Entombed Knife Prty Rivière (Intro) Change (In the House of Flies) Passenger
Rappel Minerva Bored Engine No. 9
La setlist du concert du 2 mai (dont sont issues les photos de Manu Wino), sensiblement différente, est à retrouver ici.
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