Loudblast Lille, le Splendid, le 18 février 2017

Les Hauts-de-France sont plus que jamais une terre de Metal, et lorsque Loudblast, son plus illustre représentant s’y produit, c’est toujours un événement. Pour la soirée du 18 février dernier, les Loud étaient accompagnés de leurs vieux potes de Putrid Offal et d’un groupe dont on vous a beaucoup parlé sur Metalorgie : The Lumberjack Feedback.



C’est d’ailleurs à ces derniers que revient l’honneur de débuter les hostilités. Si de prime abord on peut penser que la formation dénote un peu avec le reste de l’affiche, on se dit qu’après tout ça amène un peu de diversité et ce n’est pas plus mal. Le quintet instrumental se lance dans une performance dont seuls eux ont le secret, la musique des The Lumberjack Feedback a pris un sérieux virage Metal avec la sortie de Blackened Visions, l’an dernier et cela s’entend. Après une mise en bouche avec Salvation, vient le moment du titre éponyme de leur premier album avec l’arrivée d’un guest et pas des moindres puisqu’il s’agit d’Alex Colin-Tocquaine d’Agressor. La formation qui est déjà bien atypique le devient encore plus : deux batteurs, un bassiste et trois guitaristes sont sur scène et ça déménage sévère, une puissance incroyable domine la salle, c’est très impressionnant. La force de The Lumberjack Feedback c’est de plonger les spectateurs dans un univers sombre et relativement ouvert. L’absence de chant provoque cette sensation étrange que rien n’est interdit et chaque personne présente peut se laisser aller à toutes sortes d’interprétations de ce qu’il entend. Il est impératif d’assister au moins une fois à l’une de leur prestation pour comprendre ces quelques mots. Dra Til Helvete et Blues Sky (For the Red Sun) clôtureront une quarantaine de minutes hautement sympathiques. 



Depuis leur retour totalement inattendu en 2014, Putrid Offal n’a cessé de perfectionner ses performances scéniques. Quand on joue du Gore Grind, il ne suffit pas de balancer les blasts et les riffs furieux, il faut également savoir se mettre en scène. Putrid Offal l’a bien intégré et c’est vêtus de blouses maculées de sang que les gaillards débarquent sur les planches du Splendid avec une petite intro instrumentale qui met tout de suite dans l’ambiance. Le compte à rebours est lancé, ça va défourailler. Putrid ne fait pas dans le détail en ce début de show : Livor Mortis, Garroting Ways et Premature Necropsy s’enchainent à vitesse grand V et laissent pantois une partie de la salle. Il faut dire que malgré la maîtrise et leur expérience, Putrid Offal ne jouit pas de la même réputation que Loudblast par exemple. Le groupe a été absent plus de 20 ans, et ceci explique cela. Pourtant au fur et à mesure qu’on avance dans le set, le public se sent de plus en plus concerné par les coups de boutoirs assénés par le quatuor. Repulsive Corpse ou encore Gurgling Prey assurent de nombreux headbangs et mouvements de foule, le génial Suffering se chargera de terminer le boulot. Après cette performance, nous irons prendre 2/3 infos parmi les spectateurs et ils nous diront avoir été totalement bluffés par le set de Putrid Offal. Voilà un groupe qui aura su convaincre à la seule force de son Gore Grind. Bravo Messieurs.



C’est le moment, c’est l’instant. Après deux très bonnes performances de The Lumberjack Feedback et Putrid Offal, c’est au tour de Loudblast de monter sur les planches du Splendid. Ce concert est un peu spécial puisque la setlist est modifiée par rapport à celle de la tournée actuelle qui célèbre l’un des albums phares du groupe, le culte Sublime Dementia. En effet, pour cette date lilloise, en plus des morceaux habituels, les Loud ont prévu quelques bonus et la présence de guests. Dès les premières notes de Presumption nous savons que le tour de piste de Loudblast va être terrible, le charisme de Buriez et sa bande est impressionnant, c’est un véritable mur de son qui s’abat sur nous. Du classique en veux-tu en voilà : Subject to Spirit, My Last Journey, Flesh, c’est un vrai récital que nous délivre les Lillois. Chaque titre est joué au millimètre, ça cogne, c’est carré, c’est tout bonnement énorme. Fred Leclercq (Dragonforce, Sinsaenum) qui s’est retrouvé embarqué dans cette tournée apporte une touche singulière à Loudblast, il bouge beaucoup, parcourt la scène, chauffe le public, il ne passe pas inaperçu. Après le décoiffant Disquieting Beliefs, voici apparaître le premier guest, c’est un retour du leader d’Agressor, Alex Colin-Tocqaine, pour The Horror Within, puis c’est au tour de Jérôme Point-Canovas (ex-No Return) de débarquer pour Malignant Growth. On en a pris plein les dents et … ce n’est pas fini ! Visiblement Loudblast s’est fixé pour but de nous mettre K.O. et décide de balancer deux de ses plus beaux titres entrecoupés du Mandatory Suicide de Slayer. Comme toujours No Tears to Share est un moment somptueux, si vous êtes fans, impossible de ne pas avoir des frissons tellement ce morceau est prenant, il vous arracherait presque une petite larme. Le show s’achèvera sur un Cross the Threshold dantesque, et marquera la fin d’une soirée qui n’aura pas fait un seul déçu.

Shades of God (Février 2017)

Remerciements : Elodie, Rage Tour, Verone Productions.
Crédits Photos : Lyrama Photography 

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