Dropkick Murphys / Slapshot / Skinny Lister / Lion's Law le Zénith, Paris, le 28 janvier 2017

Direction la Villette en ce samedi soir pour aller découvrir sur scène les nouveaux titres des Dropkick Murphys. Mais il allait falloir être patients, les Bostoniens n’étant attendus sur scène qu’à 22 heures. Pour se mettre en appétit, trois groupes attendaient les plus “matinaux”. Le temps d’arriver au Zénith, nous avions raté, sans trop de regret, Lion’s Law et c’était les Londoniens de Skinny Lister qui étaient sur scène, en train d’ambiancer le public parisien.


Stylistiquement, Skinny Lister propose une musique Folk très proche des Dropkick Murphys dans les instrumentations et les thématiques, sans le côté punk et à la différence que le groupe comprend en son sein une chanteuse/danseuse survoltée. Petit bémol, le son de son micro n’est pas assez fort et dès que les autres gaillards du groupe se mettaient à brailler, on ne l’entendait plus. Mais e groupe réussira malgré tout à faire entrer dans la danse le public du Zénith sur Trouble On Oxford Street et Hamburg Drunk.






Changement radical d’ambiance ensuite avec Slapshot. Le groupe n’était pas attendu pour ses mélodies et pour le coup, on sera servi grâce à un son de merde, avec la basse qui réussit le tour de force de couvrir tous les instruments, oui oui, même la batterie ! Le groupe déploie cependant une grosse énergie sur scène, faisant glisser cette soirée “bon enfant” vers quelque chose de plus violent, bourrin même, certains spectateurs prenant la liberté d’aller se friter un bon coup dans le pit. Un problème technique finira de ponctuer une prestation loin d’être inoubliable et qui fera un peu tache entre Skinny Lister et les Dropkick Murphys qui s’accordaient bien musicalement.



Cependant, il ne faudra pas longtemps aux Dropkick pour (re)mettre une ambiance de feu. Après une belle entrée sur scène (les musiciens cachés par un rideau blanc, en ombre chinoise) sur l’instrumental The Lonesome Boatman, le groupe enchaîne sur Rebels With A Cause : premier constat, même s’il s’agit des deux titres les plus pêchus de 11 Short Stories of Pain&Glory, les nouveaux morceaux passent très bien l’épreuve du live. I Had A Hat et Blood le prouveront à leur tour un peu plus tard dans la soirée. Mais les Dropkick assureront aussi la bagarre avec The Warrior’s Code, Going Out In Style, Flanningan’s Ball ou Your Spirit’s Alive.



Le concert défile à toute vitesse, le groupe ne s’encombrant pas de longs discours entre les chansons, préférant laisser la musique parler à leur place. De toute façon, avec le public dans leur poche, cela aurait été superflu. En fin de set, les Dropkick présentent leur version du classique et, pour certains, culte You’ll Never Walk Alone : le début, magnifique et arrangé différemment par rapport à la version album, débouchera sur une seconde partie très enlevée. Bizarrement, le public sera un peu moins réceptif à cette chanson devenue un hymne footballistique, mais I’m Shipping Up To Boston remettra tout le monde d’équerre.
Le rappel débute par The Boys Are Back, puis, à la demande du groupe, une flopée de filles montent sur scène pour Kiss Me I'm Shitfaced : une d’entre elles se croira même à un concert de Steel Panther et montrera deux fois ses seins aux 5000 spectateurs présents. La soirée se terminera sur le feel good Until The Next Time, la scène remplie de spectateurs étant devenue un joyeux bordel on se demande comment le groupe arrive encore à assurer. Ils feront même durer le plaisir quelques refrains de plus histoire de retarder l'inévitable. Car la redescente est dure avec la fin du concert et de cette véritable fête à laquelle nous venions d'assister.

Grum (Février 2017)

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