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Fury Fest 2005 (dimanche) Le Mans, 24/25/26 Juin 2005
Vendredi - Samedi - Dimanche Diecast C’est une découverte pour moi que ce groupe, qui tourne actuellement avec Napalm Death. Originaires des Etats-Unis, le groupe opte pour un trash-metal-hardcore bien de là-bas, des riffs massifs, taillés pour les mosh pits… Musicalement, ça m’as fais penser à un mélange de God Forbid en live et de Cataract, pas très original certes, mais le groupe a en tout cas une véritable présence scénique et le public a semblé apprécier. Sympathique. (Fïnk) Là encore, comme d’habitude, l'effet Black Bomb A est énorme. Gros pit, les deux chanteurs se complètent à la perfection et Poun a vraiment une voix excellente. 45 min de bonheur, avec entre autres Double, Look at the Pain, Mary, Police, No one knows, et en final leur reprise magistrale reprise de Beds are Burning des Midnight Oil. Une putain d’ambiance. (Reuno)
Double Anti flag, Everybody gets hurt L'horaire précoce d'Anti Flag dans l'ordre de passage nous oblige à prendre nos précautions afin d'anticiper la cohue éventuelle qu'il pourrait y avoir à l'entrée du site. Pas le temps de traîner. On improvise un petit déjeuner sur les berges du lac jouxtant l'hôtel avant de prendre la route du parc des expos pour un concert dont, curieusement, je n'attends pas grand chose, ayant tout de même été assez déçu des dernières productions du combo de Pittsburgh. Toutefois, les premières notes de la prestation parviennent à me faire mentir. Le groupe est survolté et nous balance un set d'une incroyable énergie et parvient à faire bouger la salle malgré la chaleur de ce début d'après midi. Les speechs anti bush et anti impérialistes de Justin Sane font évidemment mouche entre les "Got Your Numbers", ""This machine Kills Fascists", et "Die For The Government". A coup sûr, une des meilleures prestations du festival. Apres une douce nuit bercée par les accords d'un djembe frénétique accolé a notre tente, nous émergeons doucement vers 13h, pour arriver juste a temps au concert de Mastodon. Grande surprise pour moi que ce concert de Mastodon, n’étant qu’à moitié convaincu par leur dernier album Leviathan, et n’ayant pas trop apprécié leur dernier concert en France, j’ai été cette fois vraiment impressionné par la puissance du combo. Groupe acclamé par la presse qui voit en lui le futur du métal, les américains ont clairement leur identité et investissent à merveille la grosse scène du Fury Fest, avec une violence instrumentalement bien organisée et parfaitement audible, les 4 membres donnent un concert hargneux et s’éclatent vraiment sur scène. Ils débutent leur set avec Iron tusk suivi d’un March of the fire ants désormais culte pour ceux qui connaissent le groupe. On aura même droit à un featuring de Scott Kelly de Neurosis sur le dernier morceau Aqua dementia. Un pur concert. (Fïnk) Tracklist Mastodon: Iron tusk Second groupe très attendu de la scène hardcore de la journée, le baroudeur Rick Healey et 25 Ta Life. Le new yorkais nous balance un set très énergique, quoique un peu frustré de la distance entre la scène et le public. Faisant fi de cet espace, Healey passe les trois quarts du concert dans la fosse, chantant avec le public les nouveautés "Believe In Me", "Crucified", reprenant les anciens "Keepin It Real", "Fight Dirty". Le public réagit au quart de tour et déclenche de monstrueux circles. (Fragone) Illdisposed Amateur de la riche scène métal scandinave, je n’accroche pourtant pas avec ce groupe, à l’exception de quelques bons riffs sur cd, le chant me rebute vraiment. Curieux de voir ce que ça donne sur scène je file à la Velvet quelques titres seulement car Mastodon viennent de terminer sur la Main et 25 ta life s’apprêtent à entrer sur la Forum Stage ! De manière objective, ce concert de Illdisposed était pour moi le moins bon que j’ai vu de ce week end. Le chanteur était dans un tel état d’ivresse qu’on se demandait si il n’avait pas dormi au camping du Fury… Il n’arrivait pas à aligner deux mots entre les titres et semblait vraiment à l’ouest. Le groupe ne bouge pas trop et les light sont vraiment pauvres. Un manque de professionnalisme surprenant (surtout pour un groupe de chez Roadrunner) qui fait que je ne m’y attarderais pas trop. (Fïnk) Direction la Velvet, pour un des concerts les plus attendu des metalheads: Behemoth. La reformation d’Obituary l’année passée et la sortie prochaine de l’album « Frozen in time », fut une excellente nouvelle pour les amateurs du groupe mais ne fit ni chaud ni froid aux non adeptes du groupe californien. Ce concert produisit à peu près le même effet, les amateurs se tardaient de pouvoir se défouler sur un bon gros Slowly we rot, tandis que ceux qui ne connaissaient pas Obituary allaient trouver le temps long (il est vrai que leur musique peut paraître rébarbative). Faisant partie de la première catégorie de gens et n’ayant jamais eu l’occasion de les voir en live, je me réjouis donc de pouvoir les voir enfin sur scène. Qu’est ce que ça donne alors un concert d’Obituary ? Pour résumer, il est impossible de faire plus gras à moins de lancer des tranches de lard dans le public… C’est comme sur cd, super lourd, avec quelques tempos plus rapide de temps à autres. Le bassiste connaît quelques problèmes est s’absente toute la première chanson, et réapparaît, en même temps que le chanteur qui fait alors son entrée et nous grogne un « Threatening skies » comme il sait si bien le faire… Le groupe enchaîne alors avec les titres qui ont fais leurs heures de gloire, By the light, Chopped in half, Cause of death, ils nous offrent également un titre du prochain album avant de terminer sur un Slowly we rot qui fait plaisir à entendre. Le groupe ne donne cependant pas l’impression de rentrer totalement dans ce concert… Sans transcender, ce fut un bon concert. (Fïnk) Tracklist Obituary: Redneck stomp Napalm death Voila les légendaires grindcoreux de Napalm Death, mais malheureusement ça sera dans la Forum stage, le son sera donc, à peu près ignoble. Je suis déçu de les voir dans ces conditions, et ce comme beaucoup de gens dans la salle, peu de fans en ressortiront satisfaits. Il est même difficile de reconnaître les titres de la salle… Barney ne tient pas une seconde en place, et bouge aux quatre coins de la scène. La température est relativement incroyable dans la salle, Barney sera même victime d’un malaise alors que le groupe entame « Nazi punk fuck off » des Dead Kennedys. Il reviendra quelques instant plus tard pour terminer ce concert vraiment très « grind » au niveau du son…(Fïnk) Il est clair que le concert d’In Flames était un des plus attendu du Fury, et la vue du public pendant le concert ne fait que le confirmer. Une ambiance de folie! La salle comble regorgeait de gens connaissant les titres par cœur, une fosse chauffée à bloc, on sent que les 5 Suédois prennent vraiment du plaisir à jouer, c’est pourquoi Anders Fridén, chanteur du groupe, avant le titre Bullet ride, propose à une personne du public de venir interpréter le titre à sa place, rien que ça ! Alors que le premier choisi fut éjecté par la sécurité (la sécu croyait qu’il slammait !), le second monta sur scène devant pas moins de 6000 personnes … Anders lui laissa alors le micro et sorti de la scène, et voilà notre fan, micro en main, sur la Main Stage du Fury Fest avec le groupe In Flames ! Le gaillard ne s’en est pas trop mal sorti (même si le chant était un peu trop death pour du In Flames), le dur public du Fury Fest ne l’a même pas lynché, et ça bougeait même pas mal dans le pit… Tracklist In Flames : Cloud connected Merauder, SunnO))) A partir de ce moment on s'octroie une petite plage de repos bien méritée la fatigue se faisant de plus en plus sentir. Les parties ombragées sont prises d'assaut en attendant Merauder. Tracklist Merauder: Crossfire Mais ce n'est rien à côté de SunnO))) qui doit prendre la relève. En règle générale je suis assez ouvert et toute expérience musicale trouve un écho favorable du moins un intérêt certain à mes yeux. Mais là...Après deux faux départs le groupe parvient quand même à rester sur scène plus de deux minutes (c'est à peu près le temps que je passe dans la salle histoire de me rendre compte) et réussit le tour de force de vider la salle en dix minutes. Tout en restant honnête je dois avouer que je ne connaissais pas Sunno avant de venir et qu'un seul morceau ne suffit pas à se faire une idée exacte de la qualité du groupe, mais le cirque proposé m'empêche tout de même d'y voir autre chose qu'une monstrueuse pantalonnade que certains voudraient nous faire prendre pour du génie. Enfin, ils m'ont bien fait rigoler avec leurs costumes. C'est déjà çà. (Fragone) Assommé par la chaleur et la bière tiède, nous décidons de squatter la Velvet en vue du concert de SunnO))). L'attente de fera avec un groupe de hardcore new yorkais, Merauder, a l'énergie scénique phénoménale. On retiendra principalement le jeu nerveux du bassiste charismatique, arrangeant la foule aux prouesses typique du coreux: circle pit et moulinet. Un bon concert, passé bien vite, et nous voila déjà à attendre SunnO))). Il manque juste la neige sur Le Mans, puisque c’est soirée scandinave ce dimanche avec Amon Amarth, Dimmu Borgir, In Flames mais aussi Soilwork, qui arrivent sur la Main Stage. Et ce fut un bon concert. Pas trop amateur sur cd, j’ai trouvé la musique de Soilwork bien plus attrayante en live. Le son est bon (comme il l’a été la plupart du week-end dans cette salle), est le public est au taquet. Un bon début de concert avec Stabbing the drama, et une certaine euphorie dans la fosse qui ne cessera qu’à la fin du concert. (Fïnk) Tracklist Soilwork: Stabbing the drama Attention voilà LES superstars du black métal : Dimmu Borgir. Inutile de préciser que le groupe était attendu vu le nombre de guerriers cloutés présents dans la salle… Leur dernier album étant résolument bon, il me tarde de voir le résultat sur scène. Le concert débute pas une (trop) longue intro suivi de Vredesbyrd, les lights sont énormes, seul hic au début, on entend quasiment pas les claviers (en même temps, d’autres gens au fond de la salle m’ont dis qu’ils couvraient tout). Les chants lyriques du bassiste sonnent bien, la batterie est méga carré, les riffs très propres, bref une très grosse démonstration technique, mais le groupe donne malheureusement l’impression d’être un peu trop rodé, ce qui finit par ennuyer sur la fin (normal, Envy vont débuter leur set…).(Fïnk)
Vredesbyrd Après être passé nous moquer pendant quelques minutes des guignols de Dimmu Borgir, nous enchaînons aussi sec avec Envy. Chaque année le Fury Fest nous offre quelques groupes en exclusivité, et ce, pour une date unique en Europe le plus souvent. Après les fantastiques New-yorkais de Candiria en 2003, cette année en plus de Neurosis, c’est au tour des japonais de Envy de nous honorer de leur venue au Fury Fest, et ce pour une date unique en Europe, autant dire que le fait de voir les précurseurs du screamo en France est plutôt rare. Que dire de ce concert ? Dire qu’il était tout simplement le meilleur du Fury Fest 2005 n’est pas exagéré. Jamais une telle intensité émotionnelle ne s’était faite sentir dans la déferlante sonore qu’est le Fury Fest. Comment décrire un tel concert ? Il est impressionnant de voir avec quel brio le groupe interprète ses titres, les nuances dans les riffs de guitares sont absolument incroyables, l’ambiance qui règne dans la Velvet Stage (où la température doit avoisiner les 50°) est unique en ce dernier jour de Fest. En regardant dans le public, on voit des gens en transe, d’autres gardant simplement les yeux fermés quasiment tout le concert pour vivre à fond ce moment d’une rare intensité (on entend même des « chuuut ! » à certains moments, sommes nous toujours au Fury Fest ?!!). Le groupe alterne les passages calmes et hurlés à la perfection, les samples envoyés par le chanteur ou les nappes de guitare joués avec un archer façon Sigur Ros ajoute encore un peu plus de qualité à la musique des japonais. Les titres s’enchaînent et ce n’est pas le rappel pendant lequel le groupe interprétera Farewell to words qui nous fera oublier que ce concert fut bien entendu trop court. Pour les « incultes », Envy est un groupe à découvrir absolument. Décollage garanti. (Fïnk) Retour aux choses sérieuses avec Envy, assurément l'un des groupes les plus attendus du festival comme en témoigne le stand merchandising, pris d'assaut et dévalisé en 20 mn. Première constatation, Envy joue très fort, essentiellement des morceaux extraits du dernier album en date. Toutefois, malgré une envie de jouer manifeste, le groupe japonais fournit une prestation assez impersonnelle dans l'ensemble et manquant de vie, ce dont semble pourtant se satisfaire le public présent dans le velvet stage. A noter, cependant, les dix dernières minutes assez énormes ou Envy envoie véritablement la sauce. Pas assez pour m'avoir convaincu. (Fragone) Motorhead, Pennywise Sur la route du forum stage, les notes caractéristiques de la Rickenbacker de Lemmy m'annoncent que Motorhead vient d'investir la scène. Les vétérans du festival assurent toujours autant en concert et je regrette de quitter les lieux après un "No Class" d'anthologie, Pennywise étant annoncé dans le forum. Amon amarth Amon Amarth, c'est un peu La valeur sure d'un festival. Les suédois ont des shows précis et huilés, sans surprises, mais terriblement efficace. On pourrait leur reprocher une trop grande linéarité de composition, un peu les ACDC du viking métal. Il n'empêche que la salle est pleine, et les fans sont bel et bien au rendez vous, attendant avec une impatiente marquée leurs hymnes scandinaves préférées.
Beheading Of A King Deaaaaaaaaaaaaad ! ... ssssssssssssskin! ... mask ! ...
Disciple
Taak: Difficile de faire un bilan pour cette année, marquée par de graves disfonctionnement d'organisation (je pense qu'il est inutile de les réciter). On aurait aimé plus de clarté, une sécurité moins basique et moins d'incohérences pour un festival de cette envergure.
Fragone: Le rideau tombe sur le Fury Fest 2005 qui s'achève, dans l'ensemble, sur un bilan largement positif. L'affiche, très ambitieuse, a permis d'assister à de très grands moments qu'il serait difficile d'organiser hiérarchiquement. Pêle-mêle on retiendra donc Jello Biafra & The Melvins, Terror, Anti Flag, Pennywise, Madball, Sick Of t All et Harley's War vers qui va ma préférence. Toutefois, peut-être que l'important était ailleurs, notamment dans l'affiche qui réunissait ces trois journées une grande partie de ce qui se fait de mieux en matière de punk et de métal, dans le fait de réunir ces deux populations qui ont souvent l'occasion de se croiser mais jamais de se côtoyer, et bien sûr dans le tour de force d'organiser un tel évènement sur le territoire, et ce, malgré les tâtonnements de vendredi qui auguraient mal de la suite du festival. Bien évidemment, on trouvera toujours des points à améliorer, sachant très bien que tout ne peut être parfait lorsqu'on a l'ambition d'organiser le premier festival de musique extrême en Europe. Je tiens à remercier les gars de l'organisation en général qui ont toujours fait preuve de patience et de disponibilité - avec moi en tout cas - malgré les pépins qu'ils ont eu à affronter, et plus particulièrement Ben et Antoine que j'ai gonflé jusqu'à la dernière minute afin d'être sûr d'avoir le pass. Je remercie également Bacteries, ainsi que les gars de Metalorgie (Reuno, Fïnk, et Taak) avec qui on s'est à peu près bien organisés pour ne pas voir les mêmes choses et être le plus complémentaire possible. Enfin je remercie Myriam et Bastien qui m'ont accompagné durant tout le périple. Fink (Janvier 2006)
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