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Fury Fest 2005 (samedi) Le Mans, 24/25/26 Juin 2005
Vendredi - Samedi - Dimanche Coprofago Mmmm du death métal gore au ptit dej ! Deuxième Fury Fest consécutif pour Aborted, cette année les bouchers/death métalleux/belges viennent présenter leur dernier album The archaic abattoir (excellent album ceci dit au passage). Malheureusement, ils jouent dans la forum stage et n’auront pas un son terrible (pas le pire non plus) il est donc difficile de se faire une idée pour les gens comme moi qui ne connaissent pas énormément ce groupe ; en tout cas une chose est sûre : ça poutre ! Devant ce grand moment de brutalité, je m’éclipse au bout de trois chansons pour aller boire une bière (tiède) et me restaurer avec un peu de pâté liquide bien conservé au chaud sous la tente… (Fïnk) La chaleur et l'activité des métalleux de l'hôtel, soucieux de ne pas rater Kruger, nous tirent du lit aux aurores. Je consulte nonchalamment le planning du jour, décide de faire une croix sur 100 Demons (trop tôt) et note que deux heures de battement au moins nous séparent de Stretch Armstrong. Largement le temps de prendre une douche (une pensée furtive pour les campeurs) et de nous sustenter paisiblement à la cafétéria. Même arrivés 1h30 après le début des hostilités, c'est toujours autant le bordel à l'entrée. A peu près 45 mn de queue (par solidarité avec mes compagnons) pour m'entendre dire par les cerbères de l'accueil que ma petite bouteille de flotte peut se révéler une arme de destruction massive si elle conserve son bouchon et que, par conséquent il convient de la soulager de cet opercule afin de lui ôter tout caractère dangereux. J'acquiesce - plus par lassitude que par conviction - à ses propos tout en remarquant que la bouteille susdite a été achetée à l'intérieur de l'enceinte et que le motif de sécurité ne tient pas vraiment la route, surtout lorsque je vois certains métalleux arborer des bracelets à clous de 5 cm de long et quelques personnes qui ont jugé utile pour l'occasion d'être accompagnées de leur clébard. Tracklist H2O: 5 years plan
Pas le temps de nous lamenter et de leur trouver des excuses, nous reprenons la direction du velvet stage où Paint It Black a dû commencer les hostilités. Je m'en veux d'arriver un peu en retard (le timing est vraiment trop serré) car la prestation a l'air d'être assez efficace. Dan Yemin, avec ses faux airs de Fernandel, est vraiment impressionnant, ce qu'il est convenu d'appeler une gueule de hardcore et je regrette amèrement n'avoir jamais vu Kid Dynamite en concert. (Fragone) Avec Terror commencent les choses sérieuses. Le groupe nous ayant fait faux bond lors de la tournée avec Agnostic Front, remplacé par Death Before Dishonor, il me tardait de voir ce que donnaient les californiens sur scène, leur album One With The Underdogs, sorti en 2004, malgré son peu d'originalité, s'étant avéré une tuerie. De fait je ne suis pas déçu et Terror entre très rapidement dans le vif du sujet par le morceau éponyme. Vogel fait les cent pas sur la grande scène et les morceaux tels que "Overcome", le sulfureux "Spit My Rage", ou même l'inintéressant "Not This Time", déclenchent de MONSTRUEUX pogos. (Fragone) Tracklist Terror: One with the underdogs Flogging moly J'attends ce moment depuis longtemps, le combo new yorkais s'étant fait rare ces temps-ci dans nos contrées. Du Madball live je ne connaissais que quelques bribes croquées çà et là au détour de certains dvd et je trouvais déjà que le groupe trimballait avec lui une force assez impressionnante. De fait dès les premières notes de "Hold It Down" qui ouvre le concert, Madball plante le décor. Un son énorme et Freddy Cricien fait le show à lui tout seul. Comme d'habitude, il nous bassinne avec ses laius sur l'unité, mais on le pardonne, le bonhomme dégageant une telle intensité (à coups sûr le meilleur frontman hardcore en activité). Le public, chauffé à blanc depuis la prestation de Terror, s'emballe sur "Look My Way", rugit de plaisir sur "Set It Of". Madball égrène les perles que l'on attendait "Demonstrating My Style", "Our Family", rend hommage à Agnostic Front sur "It's My Life" (le groupe était absent de l'affiche cette année, mais n'a jamais été aussi présent dans les esprits). En profite pour nous caler quelques nouveaux extraits de Legacy, le dernier album à paraître, revient quelques années en arrière avec "Down By Law" et clôt sa prestation sur "Pride" en n'oubliant pas de nous balancer sa mouss-ball qui virevolte de bras en bras jusqu'à ne devenir qu'un amas de chiffons. On quitte la salle éreintés en se disant que l'on vient probablement de vivre le clou de ce festival et que les groupes qui viendront derrière devront salement assurer pour arriver au niveau. (Fragone) Tracklist Madball: For my enemies Immolation Lorsque Immolation rentre en scène, une hystérie furieuse envahis la salle. LA légende Death metal enfin en province! Profitant de la sortie de leur dernier (très bon) album, ils axent leur show sur leur deux dernières galettes. Dommage a 1ere vue, jouissif en fin de set. Leur présence sur scène est phénoménale. Une véritable boucherie. Les morceaux s'enchaînent, la testostérone fuse dans une chaleur suffocante, Vigna semble scier sa guitare a mains nues, le nouveaux petit batteur se débrouille très bien, malgré un son vraiment approximatif. On est loin de la propreté de Coprofago, mais d'un coté, c'est ça qui est bon, et c'est ça que les fans veulent: un set gras comme une frite au saindoux, et de la violence a ne plus savoir qu'en faire. Certainement LE concert death du festival. (Taak) Tracklist Immolation: Crown the liar The business, Murphy’s law Murphy's Law étant reporté, on en profite pour faire une petite pause après cette avalanche d'émotions, de courte durée puisque The Business ne va pas tarder à démarrer sa prestation. Groupe culte s'il en est, The Business assure un set remarquable, empli d'entrain et d'enthousiasme qui ravit les personnes présentes dans la velvet. Direction la Velvet, pour Murphy's Law. Il faut savoir que notre présence a ce concert, est uniquement due a Enslaved, qui joue juste après, dans la même salle. C'est sans grand enthousiasme que je me cale au 1er rang, n'ayant jamais entendu parler du groupe, et m'attendant à un concert de punk banal. Notre marathon se poursuit par un bref séjour dans le forum stage où International Noise Conspiracy commence une prestation sur laquelle je ne m'étendrais pas, n'étant pas un grand amateur du groupe suédois. On retourne prendre l'air. La nuit est belle et nous profitons un peu du temps libre pour nous ressourcer, nous alimenter et faire un tour aux stands merchandising où nous retrouvons Harley Flanagan, occupé, entre autres choses, à fourguer ses tee shirts tout en manoeuvrant nonchalamment une haltère de 1 kg analogue à celles que l'on peut apercevoir parfois au détour d'un cartoon de Tom & Jerry. Nous échangeons quelques mots l'homme étant relativement aimable et très zen. (Fragone)
A peine le temps de se remettre qu'il faut foncer vers la main stage. Dissection y commence déjà sa cérémonie, un brin ridicule, en guise d'introduction. Incantations pseudo sataniques (oups pardon, "anti-cosmique") et gestuelle inquiétante (ahahah), Nodveidt débarque sur scène suivi d'une hystérie collective complètement hallucinante. Oui, Dissection est un groupe norvégien culte parmi les cultes, marqué par une passion sans faille des fans a travers les années, et rien ne pourra changer ça. Pas même un EP mauvais (n'ayons pas peur des mots), pas même des dérives extra musicales ô combien morbides. Tracklist Dissection: At the fathomless dephts Kreator J’avoue ne pas être un grand connaisseur de Kreator, à l’exception de quelques morceaux cultes comme pleasure to kill. L’ambiance dans la Main stage est bluffante à mon arrivée, le son est très bon et les amateurs du groupe sont vraiment nombreux à scander les paroles des titres. Un excellent concert selon les dires des fans du groupe. Rien d’exceptionnel en tant que novice. (Fïnk) Tracklist Kreator: Intro Turbonegro Ca c'était comique. Une sorte de mix entre punk et heavy, un esprit assez proche de celui de Rob Zombie avec des musiciens déguisés/maquillés en zombies, un son énergique et bien remuant, et l'utilisation remarquée de canons à trucs sur les côtés de la scène. Canons à trucs qui ont projeté tout d'abord des billets de "zillions" de dollars à l'effigie du groupe, et par la suite des confettis. On m'a raconté qu'à certains concerts ils balancaient du sang puis des plumes. On y a gagné là je crois. (Taak) Ah que j'aimais Lofo. Mais tout ça, c'était avant le drame, bien entendu. Cette fois c'était mieux qu'à Garorock, mais c'est vraiment plus ça. C'est beaucoup plus mou qu'avant, ou peut être simplement qu'après s'être faits des monstres de scène comme Sick of it All, Madball ou Walls of Jericho le choc est rude. Le fait est que maintenant il ne reste plus dans leur setlist beaucoup de morceaux "nerveux", et c'est pourtant bien regrettable quand on voit l'effet que ceux-ci ont sur le public. Enfin bon, Reuno a quand même toujours bien la classe, et son charisme reste bien conservé. (Reuno) Tracklist Lofofora: L'oeuf Enslaved donc, c'est un peu LE groupe qu'attendaient tous les fans de black metal. La légende ne donne finalement que peu de concerts dans la vieille Europe, et les fans viennent des quatre coins de la France pour profiter de leur prestation.
Pas trop mal. Pour avoir lu de nombreuses interviews du chanteur dreadlocké à l'époque où j'étais encore en Angleterre, je partais avec un apriori très négatif sur lui. C'est un gros con misogyne, homophobe et raciste (entre autres). Après oui c'est du bon punk, mais j'ai vraiment du mal avec le personnage, qui bien que charismatique, est un peu le seul élément vraiment remarquable du groupe. Le concert (comme en 2003), a déçu pas mal de monde, de part son côté rébarbatif et son manque d’originalité (c’est le 30e concert de la journée aussi…).(Reuno) Tracklist The Exploited: Let’s start a war Harley’s war Changement de décor quelques instants plus tard pour Harley Flanagan et son second groupe Harley's War. Casquette vissée sur le crâne, le new yorkais va nous infliger un set d'une incroyable agressivité et mettre à feu et à sang la velvet stage. Son répertoire est essentiellement composé de morceaux de Cro Mags, quasiment tous extraits de Age of Quarrel, tels que "World Peace" (énorme), "Survival of The Streets", "Malfunction", "We Gotta Know", "It's The Limit" et "Hard Times" interprété lors du rappel. Le public, clairsemé mais attentif, encaisse sans coup férir ce set d'une rare sincérité et énergique qui restera, à mon sens, l'apothéose du festival. Désirant finir la journée sur une bonne note, on décide de faire l'impasse sur Megadeth et on rentre à l'hôtel. (Fragone) Voici sans aucun doute l’événement, LE groupe le plus attendu du week end tant leurs concerts sont rares dans nos contrées. Ces ¾ d’heure de Neurosis au Fury Fest sont même la seule date du groupe en Europe ! Une foule impressionnante de journaliste attend d’ailleurs pour prendre les photos tant convoitées. Les lights (on pouvait s’y attendre) sont très sombres, un écran rond sur lequel sont projetées des images est installé au fond de la scène, rappelant celui de la tournée Pulse des Pink Floyd (avec une taille plus raisonnable bien sûr…). Leur musique lourde, noire, lente, oppressante, plonge le Fury dans un étrange calme. Pas mal de types s’endorment même dans le public (ils auraient dus les faire jouer le soir même au camping pour calmer les ardeurs de certains…) Il aurait été sans doute mieux de voir ce concert dans d’autres conditions que celles de la forum stage car une fois de plus le son n’est pas au top (pas mauvais non plus), fait regrettable pour un tel événement. Un bon moment donc que ce concert de Neurosis, même si j’attend impatiemment de les revoir dans une salle moins grande, avec un meilleur son, en ayant un peu plus dormi, et sans voir une quinzaine d’autres concerts de death, HxC et autres musiques bruyantes dans la même journée… (Fïnk) RaaAh, pas le temps de reprendre son souffle, Neurosis est sensé entamer son set a la fin de celui d'Enslaved, mais sur une autre scène! C'est en courrant que nous arrivons à la Forum Stage, fumante de monde. Le groupe vient de finir lui même sa balance, et s'apprête a entamer un des concert les plus attendu du festival. Il faut savoir que Neurosis ne donne que très peu de concerts, a peine quelques uns par album, mais le fait bien: écran géants diffusant diverses vidéos, lumières d'ambiances, et show dantesque (celui de Londres en décembre dernier dura plus de 2h!). Tracklist Neurosis: Times of grace Fink (Janvier 2006)
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