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Slayer / Anthrax / Kvelertak Zénith de Paris, le 26/10/2015
Forcément, habiter à l’autre bout de l’Île de France n’aide pas pour arriver à l’heure aux concerts. Tout en sachant que Kvelertak a déjà terminé son set, je prends quelques secondes pour répondre à quelques questions que me pose un confrère de Konbini, avant de me diriger vers l’entrée du Zénith. Des amis remarquant mon arrivée tardive essaient alors de me gâcher la soirée « Putain, tu as raté le meilleur » ! Impossible de le savoir maintenant, cependant la suite de la soirée fut quand même plus que bonne.
Anthrax rend hommage à Ronnie James Dio et Dimebag Darrell.
Anthrax avait révélé quelques jours avant la date de ce concert la chanson Evil Twin, premier titre issu de son futur album attendu pour début 2016, mais nous n’y aurons pas droit ce soir là. Non, la setlist que nous avaient préparée les New-Yorkais était résolument oldschool. A.I.R., Madhouse, Caught In Mosh, Indians, Among The Living sont là pour rappeler la gloire passée du groupe et mettre un bon coup de pression au public. On note rapidement l’absence de Charlie Benante, remplacé de façon ultra efficace et carrée par Jon Dette (Heathen, Testament, Slayer) qui avait déjà officié au sein du groupe en 2012 et 2013. Joe Belladona est particulièrement en forme, courant dans tous les sens sur scène avec son demi pied de micro dans les mains, et sa prestation vocale est plutôt honnête, vu tout ce qui a pu être dit sur le sujet. Scott Ian, barbichette au vent, et Frank Bello multiplient les grimaces et les poses en assurant une rythmique de fer et Jon Donais (Shadows Fall) arrive même à redonner un coup de jeune aux solos de guitare, qui avaient toujours été le point faiblard du groupe. Et si on n’a droit qu’aux reprises des albums State Of Euphoria et Persistence Of Time (Antisocial, Got The Time), Worship Music n’est pas oublié avec Fight ‘Em ‘Til You Can’t et In The End. Un set relativement convaincant et qui fait espérer un prochain passage d’Anthrax en tête d’affiche en France.
L'impression de chaleur était renforcée par le light show !
Slayer avait mis la barre assez haut l’été dernier avec un concert monstrueux reprenant quasiment tous les titres contenus dans leur cultissime live Decade Of Agression. Pour cette cuvée 2015, nouvel album oblige, il était évident que le groupe mettrait de l’eau dans son vin. Sans faire de détail, les californiens entament leur show avec leur single Repentless. La fureur s’installe immédiatement dans les premier rang du pit, mais à la différence du clip, point d’effusion de sang ici, seulement quelques contusions. La première partie du set alterne judicieusement entre de nouvelles chansons (Vices, When The Stillness Comes), des récentes (Hate Worldwide, Disciple, God Send Death) et les classiques incontournables (Postmortem, War Ensemble) mais peine cependant à trouver son rythme. Heureusement les choses sérieuses débutent avec Mandatory Suicide et là, bonheur, le groupe enquille les tubes. Gary Holt, arborant le désormais mythique tshirt kill all the Kardashians, et Paul Bostaph semblent désormais faire partie du groupe depuis des années, même si Gary et Kerry restent bien chacun dans leur moitié de scène sans jamais en sortir. Le public parisien se prend donc dans la gueule de sympathiques enchainements (mention spéciale pour le passage Season In The Abyss / Hell Awaits / Dead Skin Mask) pendant 45 minutes, jusqu’à ce qu’un World Painted Blood vienne quelque peu casser l’ambiance sur la fin. Un peu dommage surtout devant la qualité de la dernière ligne droite (South Of Heaven ébourrifant et Reign In Blood avec le double solo de guitares cette fois-ci) finissant, obligé, sur Angel Of Death. Mais point de backdrop Hanneman (à la façon Heineken) cette fois-ci : une page du groupe est définitivement tournée.
Il est difficile pour des groupes avec 30 ans de carrière derrière eux de satisfaire à chaque fois leurs fans, surtout quand ils continuent de sortir de nouveaux albums. Car oui, il serait quand même dommage qu’ils ne jouent pas en live quelques chansons inédites, même si on les aime moins. Certes on aura toujours un titre préféré qui sera oublié de la setlist, mais il faut arrêter de pinailler et apprécier les choses telles qu’on nous les sert. Et même ceux qui n’aiment pas trop Repentless ne pourront que reconnaître que Slayer ne s’est vraiment pas foutu de leur gueule ce soir là !
Merci à Nous Prod pour l'invitation.
- Setlist Slayer : Repentless Postmortem Hate Worldwide Disciple God Send Death War Ensemble When the Stillness Comes Vices Mandatory Suicide Chemical Warfare Die by the Sword Black Magic Hallowed Point Seasons in the Abyss Hell Awaits Dead Skin Mask World Painted Blood South of Heaven Raining Blood Angel of Death
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ouais c'était du solide.
et moi aussi, j'ai raté Kvelertak et le même le premier morceau d'Anthrax, ils vont commencer les concerts à 17h bientôt ?