Soirée New Noise n°2 le 23 octobre 2015 Le Trabendo

New Noise, le meilleur magazine musical de la presse française, avait organisé ce jour une petite soirée, la deuxième du genre, en regroupant trois groupes 100% terroir sous le toit du Trabendo. Au menu de cette dégustation Hangman's Chair pour le gras, Extreme Precautions pour la recherche et Cobra comme dessert, digestif, addition (salée) et bien plus. 

La salle se remplit doucement tandis que les rédacteurs du magazine sont en train de chauffer doucement mais sûrement l'ambiance à coups de titres bien placés.

Après cet apéritif des plus intéressants, Hangman's Chair monte sur scène. Le groupe enchaîne les prestations live depuis la sortie de son nouvel album, This Is Not Supposed To Be Positive, et ce n'est donc pas la première fois que je les vois cette année. Déjà rassuré, je vais être agréablement surpris puisque le chant, un peu en retrait à mon goût lorsque je les avais vu pour la dernière fois, est ici parfaitement mixé. On profite donc des riffs pachydermiques, des envolés mélodiques de la guitare, du chant maîtrisé de Cédric, et des atteintes à l'intégrité de la batterie, puisqu'à ce niveau-là on ne peut raisonnablement plus parler de jouer de la batterie. 
Assister à un concert d'Hangman's Chair c'est un peu confirmer son impression sur leur musique. Les convaincus adhèrent massivement tandis que les sceptiques quittent peu à peu la salle. Pour la plus grande joie des premiers, la set-list tourne en grande partie autour de leur dernière production, la plus réussie, et fait l'impasse sur certains classiques plus anciens. Qu'importe, une bonne moitié des compositions présentes sur This Is Not Supposed To Be Positive leur fait déjà de la concurrence. 
Un concert aussi convaincant que le précédent, alors que le groupe joue aujourd'hui en première partie, grâce à ce chant si bien mixé qui m'a permis de savourer, en direct, toutes ces petites subtilités. 

Extreme Precautions, le side-project de Mondkopf, est une surprise. Seul, derrière ses machines comme à son habitude, Paul va affronter un public et le détruire, petit à petit, à coup de boîtes à rythme épileptiques, de riffs électroniques et de beaucoup de talent. Napalm Death se découvrant une passion pour la musique Electronique et Techno ne feraient pas mieux et le public reste de marbre, comme frappé au cœur par un spectacle si puissant, violent, brutal. Rien à dire, le jeune homme maîtrise sans surprise son sujet, alternant passages bruitistes et barbarie sonore à faire tomber à la renverse le plus extrême des Metalleux. Véritable faille dans l'espace temps, le concert se déroule d'une traite pour mieux opprimer l'auditeur. Une réussite.

Ambiance survoltée pour l'arrivée de Cobra sur scène, la pression monte rapidement et après quelques soucis techniques, le concert peut commencer. « Pour Nous Les Français » résonne à peine depuis deux secondes que la fosse est déjà sens dessus-dessous. Slams en veux tu en voilà, le groupe va chercher son public qui lui est déjà acquis, en témoigne le nombre hallucinant de T Shirts à l'effigie de la formation dans la salle. On pourra évidemment tout reprocher à Cobra : sa simplicité, son ton débile et bien d'autres choses mais au fond est ce bien important ? Collée au plafond, la salle n'a pas le temps de souffler, abasourdie par les tubes balancés avec une facilité déconcertante, entrecoupé par les déclarations politicomiques du chanteur. Présentant son pacte pour l'emploi, vilipendant contre les pistes cyclables, une carte de Paris dont la dénomination des arrondissements est quelque peu altérée, le show est complet, le sourire sur les lèvres de l'assistance comme des musiciens. Après « une heure de son Pop Rock » au cours de laquelle sont joués « Pédés et Drogués », « Des Lieux Associatifs », « Nihilistes » et bien d'autres titres, Cobra quitte la scène sous les hourra et revient rapidement pour deux rappels. Le second est d'ailleurs entièrement dédié au désormais classique « Ma Chérie ». Une tentative de chenille plus tard, la soirée se termine sous une pluie d'applaudissement. 

Les soirées New Noise s'imposent d'ores et déjà comme le grand rendez vous des soirées parisiennes pour qui s'intéresse aux musiques indépendantes en France. Une belle affiche, une fois de plus, dans une salle de qualité. 

Raikage (Novembre 2015)

On remercie l'équipe du Magazine, qui fournit un travaille passionné depuis bien longtemps. Bravo. 
Et merci au Trabendo pour la soirée. 

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