Hammer Smashed Fest 10/09/2005

HAMMER SMASHED FEST #6

Lyon, CCO, 10/09/2005

Hammer Of Gones nous gratifie encore de son fameux festival Hammer Smashed Fest. Pour cette 6ème édition, le death metal était encore à l'honneur avec en tête d'affiche les polonais de Decapitated et les anglais de Gorerotted. En gros : déluge de tripailles et de litres de sang.
Après moultes difficultés, j'atteins enfin le CCO lyonnais, salle dont on m'avait souvent vanté les mérites. Je bave un bon quart d'heure devant les stands de disques et maudit mon porte feuille vidé du moindre euro (je suis passé à côté d'un original du Nespithe de Demilich...)Puis j'entends les balances du premier groupe : Whisper.

J'avais déjà entendu parler de ce groupe qui selon les bruits qui courent pratiquaient un thrash/death de bonne facture. Et en effet, Whisper nous sert un death rentre-dedans diablement efficace et technique à souhait. Le quatuor a une bonne présence scénique, et le chanteur a plutôt une bonne voix qui ne se limite pas à un simple growl. Les quatre gaillards nous offrent un bon set (malgré les problèmes de son), parfait pour se mettre en bouche avant le reste. Le groupe annonce son album pour 2006, je serai au rendez-vous...

Ensuite viennent Bomb Scare Crew (affublés de t-shirts oranges Los Angeles County Jail), qui nous sert une espèce de thrashcore propice au headbang. La musique du groupe ne me touche malheureusement pas plus que ça, bien que les quelques solos m'aient impressioné et que certains riffs sentent le groove à 100 kilomètres.  Côté jeu de scène, c'est du statique (à l'exception du chanteur et du soliste), ce qui ne m'aide pas à apprécier la musique du groupe. Je pense qu'il vaut mieux connaitre l'album du groupe pour en apprécier le set.

Suivent les suisses de Stumpfucking. J'attendais énormément de ce groupe, et je dois dire qu'ils m'ont collé une baffe monumentale. La bande (qui a l'originalité de compter UNE guitariste dans ses rangs) pratique un brutal death ultra-efficace, technique au possible, façon rouleau compresseur. Les rythmiques rappellent un bon gros Deeds Of Flesh, le chanteur a dû avaler un porc pour avoir un growl pareil, ça gruike joliment et avec du coffre en plus ! Sans compter qu'ils jouissaient d'un son vraiment très bon. Surprise de la soirée pour moi donc.

Je fuis ensuite retrouver les gens qui devaient me servir de taxi de retour, et bave encore un coup devant les stands. J'écoute le set d'Osirion de loin. Moi le black, ça me parle pas sauf exception, et Osirion n'en ont pas fait partie. De loin, le combo semblait sonner comme du Immortal en moins froid peut être, parsemé de petits riffs à la Dissection.


Vient ensuite l'ovni de la soirée, Dying Wish. Le groupe pratique un genre de heavy/death mélodique, plutôt bien fait. C'était la deuxième fois que je les voyais, et l'évolution n'a pas été négligeable. C'est toujours un peu statique mais ça passe tout seul. Les parties mélodiques sont vraiment de très bonne facture, et les musiciens se débrouillent bien (mention spéciale aux guitaristes et au chanteur). Ce petit interlude calme ne fera que nous mettre en condition pour subir le chaos d'une des têtes d'affiche : Gorerotted.

La salle se remplit illico pour les goreux anglais, fiers de leur tournée européenne actuelle. Et autant dire que le combo mérite sa réputation de bête de scène : le set est percutant, le headbang est roi, chaque note est parfaitement à sa place, les choeurs du bassiste sont démoniaques... Même pas une seconde de répit entre les morceaux. Le groupe axe le set sur les morceaux du dernier album en date, A New Dawn For The Dead. Autant dire que la fosse est en folie, le slam sera légion (spéciale dédicace au gros Brice des RxFxB à qui j'ai servi d'amortisseur, le tout dans un bain de bière). Rapide, net, sans fioritures, Gorerotted a mérité sa tête d'affiche. Les furieux anglais laissent leur place à la deuxième tête d'affiche : Arkhon Infaustus.

Tandis que les crânes rasés et les t-shirts aux slogans et logos hum... évocateurs emplissent la salle, je fuis à nouveau vers les stands et me réserve quelques petites raretés pour plus tard (c'est gentil un vendeur de disque). Le temps d'un verre, d'un ramassage de flyers, et de la lecture d'un fanzine (ainsi que d'un passage au stand Gorerotted pour profiter de la distribution de posters gratuits... j'aime ce genre de groupe), je m'aperçois qu'Arkhon Infaustus a quitté la scène. C'est donc l'heure du groupe le plus attendu de la soirée : Decapitated.

Decapitated sur scène. C'est... comment dire... de la folie furieuse, de l'éviscération par le solo, du découragement de nombreux musiciens de la salle (quel guitariste ! Quel batteur !), une présence scénique et un charisme extraordinaire, des cervicales en acier trempé, une voix d'outre-tombe, une technicité à toute épreuve (propreté exemplaire !)... Et niveau du jeu de scène. Ca oscille entre le statique à la Cannibal Corpse (pied sur le retour/headbang) et la folie furieuse je-saute-dans-tous-les-sens-et-je-me-plante-toujours-pas. En plus, le groupe bénéficie d'un des meilleurs sons de toute la soirée. Le groupe dédie à de ses derniers morceaux à Doc, défunt batteur de Vader, avant de quitter une salle ravie et baffée jusqu'à l'os.

Le Hammer Smashed Fest aura donc été un bon petit concert, un son plutôt bon pour la plupart des groupes, une bonne organisation, des stands bourrés de raretés, et des groupes à la hauteur. Vivement le prochain !

Klay (Septembre 2005)
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