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Opeth + Alcest - Le Bataclan, Paris - 05/11/14
Tout juste sortis d'une tournée estivale qui fit halte au Hellfest cette année, les Suédois d'Opeth annoncent leur retour dans la capitale à l'occasion du Pale Communion Tour, accompagnés d'Alcest qui, ce soir, joue devant le seul public Français de cette tournée. Tout cela s'est déroulé début novembre dans la mythique salle du Bataclan qui est loin d'être étrangère au groupe puisqu'il s'y est déjà produit deux fois, en 2010 et 2011.
Sans surprise, le concert est annoncé complet et c'est une foule conséquente qui se présente bien avant l'ouverture des portes. Tandis que notre interview avec Fredrik Åkesson (guitare) n'est pas encore fini, Wings, l'intro du dernier album d'Alcest, résonne déjà dans les coulisses de la salle, perturbant même quelque peu la captation de cet entretien. Le temps que celui-ci se termine, nous n'atteindrons la fosse du concert qu'à la fin de Là Où Naissent Les Couleurs Nouvelles, second titre joué par le groupe. S'ensuit un discours de remerciement à l'intention d'Opeth pour introduire le titre Autres Temps. Le son est relativement bon et l'on se laisse facilement porter par les nappes voilées et les lointaines paroles de Neige qui oscille entre chant clair (L'Éveil Des Muses) et chant black (Percées De Lumière). Comme sur Shelter, c'est le titre Délivrance qui clôturera ce set sous les longs applaudissements d'une foule visiblement ravie que les Français aient ouvert pour Opeth ce soir.
Après une petite demi-heure de changement de plateaux et un débat sur l'intérêt musical de free jazz entendu dans la fosse à quelques mètres de nous, les lumières s'éteignent à nouveau. Dire que j'attendais avec impatience le retour des Suédois dans les salles Françaises serait un euphémisme tant leur passage à Montpellier en 2011 sur la tournée de Heritage m'avait particulièrement marqué. Il ne m'a donc pas fallu longtemps pour sentir l’excitation monter à l'écoute de l'intro du concert.
Through Pain To Heaven de Popol Vuh sonne tandis que le back drop d'Alcest, qui n'a pas été accroché pour maintenir la surprise qui n'en est pas une, tombe et laisse apparaître les trois toiles présentes sur Pale Communion. Eternal Rains Will Come ouvre le concert tout de suite suivi par Cusp Of Eternity. Ces nouveaux morceaux sonnent particulièrement bien en live, grandement aidés il faut le souligner par un son réglé à la perfection. Les musiciens semblent alors vouloir enchaîner sans interruption sur un troisième morceau mais un problème technique vient perturber la basse de Martín Méndez, obligeant alors les guitaristes à improviser un solo pour ne pas couper la musique. Problème vite résolut, Bleak vient frapper l'audience jusqu'à son final dantesque. Quelle entrée en matière ! Fredrick nous l'avait confié une heure plus tôt, le groupe ne jouera sur cette tournée que trois titres de Pale Communion, laissant ainsi la possibilité d'aller piocher en profondeur dans sa discographie. Et en effet, la setlist avait de quoi ravir l'intégralité des fans car chaque album y est représenté par un titre. Seul Orchid ne sera malheureusement pas joué. Mikael Åkerfeldt prend enfin la parole qui en maître de cérémonie et fin blagueur improvisera quelques échanges avec le public comme sur l'idée que les membres ont eu de mélanger du vin Français avec des shots de vodka ou encore la présence de deux albums des Rolling Stones dans sa vinylothèque (je vous laisse deviner lesquels). Également au courant que Magma, dont il est un grand fan, débute ce même soir une série de concerts dans la salle Parisienne du Triton, il confie être triste de ne pas pouvoir y assister, tandis que mon compère et moi-même nous y rendrons deux jours plus tard. Nous voilà vengés du Roadburn... Après un détour par Still Life et Morningrise, le groupe retourne une dernière fois sur leur nouvel album avec le titre Elysian Woes, suivi de près par un Windowpane à la sonorité proche. Le light show de toute beauté suit méticuleusement chaque changement de rythme. Opeth enchaine et alterne les morceaux classiques (April Ethereal) avec ceux en devenir (The Devil's Orchard) jusqu'à The Grand Conjuration qui verra les Suédois quitter la scène une première fois. Une attente dans l'obscurité laisse présager un rappel qui ne surprendra personne lorsque le quintet foule à nouveau les planches de la scène et que Mikael prend le micro pour présenter chaque musicien. Ultime message à l'intention du public : « Malheureusement nous arrivons à la dernière chanson de la soirée... Mais heureusement pour vous elle dure 13 minutes. » Deliverance vient clôturer à la perfection ce concert, comme l'a fait Alcest un peu plus tôt avec sa version Française. Un final propre, net et un public conquit pour un concert de deux heures qui m'aura retourné les sens, ni plus, ni moins.
Setlists :
Alcest
Wings Opale Là Où Naissent Les Couleurs Nouvelles Autre Temps L'Éveil Des Muses Percées De Lumière Délivrance
Opeth
Eternal Rains Will Come Cusp Of Eternity Bleak The Moor Advent Elysian Woes Windowpane The Devil's Orchard April Ethereal The Lotus Eater The Grand Conjuration Deliverance
Merci à Garmonbozia, Karine et À Jeter Prom.
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