65daysofstatic, Sleepmakeswaves
par Chorizo (24/10/2013)

Avec la sortie de Wild Light, les Anglais de 65daysofstatic continueront sans doute de se mettre à dos la frange la plus early bird de son public. Privilégiant les synthés, au détriment des guitares, l'album poursuit (plutôt efficacement, disons-le) le travail de sape entamé sur We Were Exploding Anyway (2010). L'occasion de voir sur scène une facette différente de celle que le groupe a pu présenter auparavant.Avant cela, Sleepmakeswaves offre un bon tour de chauffe. Embarquant leur Post-rock instrumental depuis les côtes australiennes, le quatuor prend rapidement la mesure de la place. ... And So We Destroyed Everything clame fièrement leur premier album, sorti initialement en 2011 et édité en Europe cette année. Il y a de ça. De longues envolées, quelques riffs bien amenés et un son mastoc leur permettent de s'imposer rapidement auprès de la salle parisienne. Sur une recette éprouvée, quoique bien exécutée, Sleepmakeswaves renvoie facilement aux autres habitués du genre comme Gifts from Enola (pré-A Healthy Fear), pg.lost ou encore Collapse under the Empire. Ça passe si vous êtes dans le mood. Et 30 minutes, ça passait bien.
Une longue attente plus tard, et résonnent les premières notes de "Piano Fight", qui ouvrent également We Were Exploding Anyway. En terrain connu, donc. Piégeux toutefois, car on n'avait pas senti venir l'attaque electro frontale sur la première partie du set. Sheffield fait honneur à ses deux dernières sorties studio. Un "Crash Tactics" et un "Dance Dance Dance" enlevés embrasent le public. 65dos se la joue libéré et sans complexe passe en mode dancefloor. Charmeurs, les se placent dans des conditions idéales sur le premier virage. Et le public apprécie.Il aurait été facile de continuer sur la même lancée, mais c'est à ce moment-là que le groupe décide de baisser le tempo. Vitesse réduite, mode croisière. Enchaînant les titres les moins accrocheurs de son petit dernier, on s'ennuie ferme quelques temps. Un déséquilibre malvenu (qui coïncide également avec une faim de tous les diables) duquel on aura du mal à se remettre, même si un "Retreat! Retreat!" surjoué (rescapé de The Fall of Math) vient remettre les pendules à l'heure. La fin du set, si elle reste sur un tempo plus vif, n'emballe pas plus que ça. On reste avec l'impression que, le groupe ayant trouvé son rythme dans sa première moitié de show, les compteurs restent figés jusqu'à la dernière note.
Ce n'est pas désagréable, leur mouvement vers l'electro est solide et bien taillé pour la scène. Reste qu'un set plus équilibré aurait sans doute été plus captivant sur la durée.
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