Chronique live de Ghinzu, Lunatic Age
par Jokito (14/04/2005)

Une fois n'est pas coutume, c'est soir rock'n'roll en perspective sur Montpellier en ce premier dimanche d'avril. Le Rockstore s'appre accueillir Ghinzu, nouvelle coqueluche des mias franis bien que leur musique ne soit en aucun cas format, ou complaisante. Il est d lors peu onnant de voir un public nombreux et varis'agglutiner devant les portes de la salle, pr honorer la premie venue des belges en terre haultaise. En outre, et contrairement au reste de la tourn, c'est un groupe local qui aura le privile de dlencher les hostilit.
C'est avec un ler dalage sur le planning qu'entre en piste Lunatic Age. Le groupe semble content de revenir en terrain connu au cours d'une tourn les emmenant aux quatre coins de l'Hexagone, et fait donc preuve d'une bonne humeur des plus communicative. Lunatic Age distille un set ergique, mettant profit les titres de leurs deux albums que sont "Miranda" et "Peau Neuve", dans une darche rock au confluent du heavy. Sur une rythmique groovy souhait viennent se superposer des riffs empruntant la rondeur ceux de Tool, Soundgarden, ou encore Helmet. Lunatic Age ne manquera pas cette occasion de rendre hommage au groupe de Page Hamilton en reprenant brillamment le titre "Milktoast", qui ravira les amateurs ou laissera de marbre la plus jeune et radiophonique assistance. Autant dire que les montpelliains mettent du coeur l'ouvrage, tant musicalement qu'humainement (dialogue et interaction avec le public), et ne laissent donc pas la place une quelconque baisse de rime. Lunatic Age aura donc parfaitement rempli son office au terme de cette premie partie, et permet ainsi d'aborder au mieux la suite des ements.
Apr un rapide changement de set, les lumies s'eignent non sans un ler sentiment d'excitation quand on conna le point d'honneur que mettent les belges renouer avec l'essence du rock'n'roll. On ne peut s'empher d'esquisser un sourire l'arriv de Ghinzu sur la Marche de l'Empire tir de Star Wars, rumant ainsi leur at d'esprit : c'est du second degr mais " en jette". Affubl de leurs traditionnels et classieux costards, le groupe entame "Blow", titre de pr de huit minutes se traduisant par une inexorable mont dans laquelle on se sent rllement happ. Le choix d'un morceau calme en guise d'ouverture peut parare curieux mais permet d'apprier au mieux l'explosion laquelle veut nous conduire Ghinzu. Puis c'est derrie son synthet ses trois Kro prlablement dapsuls que John Stargasm lance "High-Voltage Queen", avec ses paroles rapidement susurrs et enchas. Ce titre se veut le reflet des riches ambiances qu'installent le groupe, alternant passages intimistes rssis et murs sonores pertinents. Malgrson indisponibilitsur le marchfranis, l'album "Electronic Jacuzzi" sera intrla setlist majoritairement domin par "Blow", par l'intermiaire de deux titres ("Dragon" et "Dracula Cowboy").
Mais au-delde cette exubance/ance faisant plaisir voir, Ghinzu semble suivre un doulement logique, un fil conducteur. Si la premie partie du concert fait la part belle aux compositions relativement calmes (le magnifique "Dragster Wave", ou le poignant et aien "Jet Sex"), c'est pour mieux laisser place aux aspirations plus ervs du quintet. "Cockpit Inferno" et son intro hypnotique se re d'une incroyable efficacit mais ce n'est rien comparce qu'attend despent le public. Les premiers arpes du single "Do You Read Me?" ectrisent littalement le Rockstore, tout comme l'ergie que dloie Ghinzu sur sce. John se danche allrement, et ses comparses se dent sur leurs instruments. Ils dagent en effet une impressionnante ergie, mais le groupe dispose d'un atout supplentaire et derminant. Les membres de Ghinzu sont tous multi instrumentistes, et c'est ainsi que sur chaque morceau s'effectue au moins un changement de poste. Le guitariste passe bassiste, l'autre guitariste s'occupe de l'ectro, le batteur passe au samples, le chanteur la basse, etc... La musique du combo ne laisse dpas de place l'ennui, mais cela s'ave confortsciquement parlant. En guise de dernier titre, les bruxellois nous gratifieront d'un tonitruant "Mine" aux accents garage/punk type The 80's Matchbox B-line Disaster. Lambiance de la salle est son comble, et c'est dans une atmosphe bruitiste que se termine le morceau, conclusion dans laquelle les larsens se ment aux maltraitances des samples.
Apr une telle donstration, on ne peut qu'en redemander. Les applaudissements sont fournis, rlamant une nouvelle salve de dibels. Ghinzu regagne la sce pour asser une excellente reprise en version satur de "Purple Rain", tube planaire du Prince de la grande oque. Puis "Til You Faint" nous replonge avec dectation dans cette tornade punk/garage, avant que le groupe ne conclue la soir au bout d1h15 de show sur l'instrumental sombre et rythmde "21st Century Crooners".
Ghinzu se pose donc en vitable fer de lance du rock europn. Outre la richesse de leurs compositions, les belges se dachent de l'attitude fashion irritante des groupes anglais actuels, tout en conservant l'ance et l'ergie inhente au genre. Ils disposent alement d'un charisme et d'un talent certains, ce qui constitue les ents majeurs d'un concert rssi. Montpellier pourra en toigner.
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