Chronique live du festival Coco Modesto
par Djou (02/04/2005)

En ce week-end pascale, l'asso' Elliottsbike eut l'heureuse id de proposer un festival indau sens large du terme, helonnsur deux jours: le Coco Modesto Festival. Dans un premier temps, voici un petit rappel des formations en sce le dimanche 28 : Carousel Horses, Underground Railroad, Jordan, Garrison Rocks, Ted Leo And The Pharmacists; puis celles prentes le lundi suivant: Paper Plane Pilots, Erevan, puis Logh. Autant dire que le fest' paraissait des plus allhant, et pour le moins lectique.
Premier rendez vous fix19h au Bar 3. L'ouverture des portes se fait avec une bonne heure de retard ; heureusement, la pluie n'ait pas l'invit surprise de cette soir. Apr quelques minutes de dmbulation dans ces catacombes, la salle de concert montre le bout de son nez, et premie vue, ce concert risque d're des plus intimistes, et l'on s'en rouit d'avance.
Il est 20h15, et la premie formation prend place sur sce : Carousel Horses. Formdepuis peine 3 mois, le combo nous livre un set de 5 titres des plus encourageants pour la suite. Ces derniers oeuvrent dans un registre rockin' emo fortement influencGatsby's American Dream : mid tempo, beaucoup de contre-temps, et chant la fois tr en retrait et pourtant si marqu
L'auditoire appriera d'autant plus celui-ci gre un morceau acoustique placau milieu de set : chant clair au bord de la rupture, modie enlev, et saxo tr bien senti. Carousel Horses nous livre une formule plaisante, me si l'on ressent encore trop l'influence de ces compatriotes d'Outre Atlantique. A suivre avec attention.
Petit interlude d'une dizaine de minutes histoire d'apprier les douceurs proposs par le dj : Bright Eyes, Get Up Kids, Postal Service, ou bien encore The Arcade Fire. Puis, changement total de rertoire avec l'arriv de Underground Railroad, sans conteste la perle de ce Coco Modesto tant la surprise fut grande. Batteur/chanteur complement barr(Refused style), chanteuse tant criarde, tant envoante de part son jeu de guitare typnoise, voici expos les ingrients d'une formule qui aura fait des ravages.
Underground Railroad aura suit le public du fest' avec un punk'n'roll noisy imprisible, et c'est ltout leur charme. Chaque compo se veut complement dtructur, et prend systatiquement un virage inattendu. Quelques samples bien pens, et une bonne communication avec les spectateurs ne feront que renforcer l'engouement gpar Underground Railroad. A retenir, et suivre bien idemment.
Autant dire que le groupe suivant avait la lourde the de maintenir flot ce niveau d'effervescence. Et l'arriv de Jordan ce stade de la soir n'est pas innocent. Le groupe dispose d'une solide base d'auditeurs, et leur tourn aux c de LastDaysOfApril n'a pu que renforcer la qualitde leurs prestations sciques. Bourrd'ergie, Jordan distille un emorock modique, pour ne pas dire modieux, qui ravira les inconditionnels de Weezer. Certains crieront au plagiat, mais bien que moins originales, les parties grasses de leurs compos contribuent la lourdeur de celles-ci.
Difficile donc d'iter cette comparaison, et Jordan ne peut qu'en souffrir tant il est difficile de concurrencer leurs paires. Malgrcela, l'auditoire se presse en masse, et le set se clure sur un morceau init pour ce retour Paris.
Le temps d'un nouvel interme musical, et la pie est dormais comble. L'arriv de la te d'affiche se fait de plus en plus pressante. Mais il faudra encore patienter quelques temps, et l'occasion nous est donn de douvrir une formation franco-anglaise 90% finine : Garrison Rocks. Formation lo-fi par excellence, avec ses ambiances planantes, et bercs par un chant similaire celui de Connon Oberst (Bright Eyes). Malheureusement la performance de Garrison Rocks sera entach par les probles techniques rencontr, portant prudice leur "dimension scique".
Il n'en reste pas moins que les morceaux du quatuor plairont aux afficionados de modies poss et mancoliques, avec un soupn de rellion dans la voix. Une prestation oublier tr rapidement tant la qualitintrinsue du combo ne doit correspondre en rien au set de ce soir.
Nous voildonc au terme de cette premie soir plac sous le signe d'un Rock indaux multiples facettes. Les minutes s'rainent, et l'on peut se rendre compte que de nombreux pays sont reprent au sein du public: Angleterre, Etats Unis, Allemagne etc.
La bonhommie est de rigueur, et ne s'apaisera pas avec le passage des barbus de Ted Leo And The Pharmacists. Premiers riffs et la salle bouge l'unisson sur cette dlinaison punkisante d'un indie rock solidement ifi Le batteur semble apprier le show et propose une large palette de...mimiques. A cde cela, l'ergie dloyait par le groupe est impressionnante, difficile de rester de marbre dans ces conditions. Les riffs sont des plus accrocheurs, tout aussi entraant les uns que les autres; seule ombre au tableau, le chant si expressif du frontman de Ted Leo And The Pharmacists demeure quelque peu couvert.
L'heure se faisant tardive, et le dernier train de banlieue pressant, ce live report restera incomplet dans le fond ; une rerve reste de mise sur ce dernier show, mais cette prestation f des plus goeuses et l'impatience du lendemain grandissait au fil de la nuit.
Les festivit reprennent le jour suivant, mais cette fois-ci en un tout autre lieu, la piche 6/8. A l'occasion du lancement du site caracte photographique This Photograph Is Proof, un vernissage fut propos d 18h30, avec un certain nombre de clich. Mais n'ayant aucune compence dans ce domaine, je vous conseillerai simplement de vous rendre cette adresse (www.tpip.org), et ainsi juger par vous me de leurs travaux.
A prent, il est temps de revenir au festival proprement parler. Pru l'origine 20h, le concert ne dutera qu'aux alentours de 21h, par l'entr en sce de Paper Plane Pilots. C'est devant un public assis, bien moins nombreux que la veille, mais tout aussi vari niveau nationalit, que le trio franis s'en donne cur joie au travers de modies Pop US sans prention.
Le fait que la majoritdes personnes prentes restent assises n'est en rien driatif; la piche tangue et berce ainsi langoureusement ses invit. Ces derniers apprieront d'autant plus le spectacle que Paper Plane Pilots font preuve d'humilit A l'image de "Somedays" et "Tears", leur rertoire se borde de morceaux tant popisantes, tant plus lor, entrecoup d'interludes dialogu que l'on pourrait qualifier de burlesque (ex : temps passaccorder la guitare compenspar des blagues qui n'arrivent finalement pas).
Un set sympathique en somme qui ouvre cette soir, toujours plac sous le signe de la richesse accrue de la sce indendante.
Apr le traditionnel break musical, Erevan, deuxie groupe prent l'affiche, se met en place, et les spectateurs ne resteront pas longtemps assis. Formation d'origine sthanoise, le quatuor divre une ergie plus qu'ahurissante, n'ayant pour ainsi dire rien envier leurs collues de Underground Railroad. La musique d'Erevan est difficile cerner tant les influences sont nombreuses. Les morceaux se veulent rolument rock, puissants et modiques, l'image de ce qu'ont pu nous offrir Jimmy Eat World leurs duts.
Cette prision est essentielle du fait des structures des compos mises en lumie par Erevan. Celles-ci rappelleront certains les productions des Canadiens de .moneen. : de longues modies introductives, supplants par des saturations grasses, qui occasionneront une rupture de corde de la part d'un des guitaristes. Le quatuor n'en est pas pour autant dtabilis et ficelle une morceau, petit petit, chacun des instruments venant se coupler un autre, laissant le temps au guitariste de s'accorder afin que celui-ci rejoigne le groupe, serein. Le morceau dute de fan tr fluide, comme si aucun accroc n'avait eu lieu.
Cchant, les deux guitaristes ne font pas dans la dentelle, criard, la limite du hurlement, ces derniers n'usent que tr rarement d'un chant clair ou plaintif, et ce n'est pas plus mal tant les parties harmonieuses n'ont en rien besoin d'accompagnements vocaux. Un show sans fosse note, si ce n'est une, mais tellement bien rattrap que l'on ne peut que les ficiter.
Nous voilfinalement confront ce qui s'ave re, de fan totalement subjective, la formation nous ayant offert l'un des opus les plus excitants de ce dut d'ann : Logh. Pour rappel, A Sunset Panorama inclut un DVD suivant toute la session d'enregistrement de l'album. C'ait l'occasion de juger des performances sciques en live de ces Suois, qui font honneur la sce scandinave. La mise en place des musiciens se veut elle seule captivante; malheureusement, la piche est toujours si peu remplie, et le spectacle promet d're intimiste comme jamais ce ne fut le cas durant ce festival.
Vus de noir, Logh nous gratifient d'une setlist la tonalitrock, au driment de morceaux bien plus calmes,"The Smoke Will Lead You Home" faisant figure de grand absent de la soir. Le set dute sur deux titres issus de A Sunset Panorama, en l'occurrence "Fell Into The Well", suivi du tr oppressant "A Sunset Knife Fight". Puis retour dans le passmusical du combo avec "The Contractor And The Assassin" qui ouvrait The Raging Sun.
Ainsi de suite, les Suois enchainent les morceaux, passant allrement d'un album l'autre : "Destinymanifesto" (A Sunset Panorama),"Yellow Lights Mean Slow Down..." (Every Time A Bell Rings An Angel Gets His Wings). La sobriest de mise pendant le set de ces prot de BadTaste, et le concert, et par la me le Festival Coco Modesto, s'acheront sur le percutant, et tr surprenant "The Bones Of Generation". Qui aurait qu'un tel morceau clurerait cette soir tant il se veut part dans le paysage musical deint par Logh.
Le Festival Coco Modesto aura des plus riches, par la varides groupes prit, mais aussi par la convivialitdans laquelle l'ensemble de cet ement s'est doul Un grand coup de chapeau l'orga' d'une part, aux groupes prents, aux proprios des salle, et bien entendu, ce public chaleureux.
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