Saves The Day / Yellowcard
par Undone (27/12/2011)
A peine
repartis sur les routes après un concert à La Flèche
d'Or deux mois auparavant, revoilà Yellowcard de retour dans
la capitale. La Machine du Moulin Rouge présentant certains
signes de faiblesse, c'est La Maroquinerie qui accueille le quintet
de Jacksonville. Mais Yellowcard n'est cette fois pas venu les mains
vides, puisqu'ils apportent – cerise sur le gâteau – dans
leurs bagages la vraie raison de notre venue : Saves The Day.
Notre cerise
est toutefois précédée d'un amuse gueule, un
sextet, assez agréable aux oreilles non initiées, du
nom de The Wonder Years. Bonne tout au plus, cette joyeuse bande à
la mérite avec son Punk-mélodique à la Set Your
Goals de secouer quelque peu un public déjà connaisseur
de leurs tribulations. Tous sur scène ne sont pourtant pas
coopératif, puisque le batteur endossant le rôle du
rabat-joie de service, refusera de jouer un titre demandé par
un des rares inconditionnels, quand ses compères étaient
partant. Dommage.
Dommage, tant
pis, peu importe à vrai dire. La place est laissée à
Saves The Day. On les avait quitté sur un morceau inoubliable,
lancé par une note inoubliable, pour ponctuer la fin d'un show
inoubliable au Groezrock. Revoilà donc la bande à Chris
Conley dans une ambiance plus feutrée, plus humaine. Problème,
l'humain ne suit suit pas toujours, et au milieu d'une soirée
résolument Punk, STD et son Emo-Pop sentimentale fait figure
d'OVNI devant des kids nourris à New Found Glory et consorts.
La résultante
sera dans le public une ambiance allant allègrement de zéro
à moins l'infini, où quelques irréductibles se
feront remarquer en hurlant ces textes à fleur de peau. Saves
The Day ne se ménage pas pour autant en offrant certains de
ses titres les plus Punky, comme cette ouverture par " Firefly "
/ " Shoulders to the Wheel ". Toutefois il est
indubitable qu'un " Freakish "rendra de nouveau
toute poussée d'ambiance glaciale comme « The
frozen sea » de ses lyrics.
Sur scène,
Chris est affublé de son habituel sourire latent, et opine
vers les rares fans présents. Rodrigo Palma son bassiste
s'englue de son coté dans des poses efféminées
presque aussi forcée que ridicules. Musicalement, la voix de
Chris particulièrement mise en avant par rapport aux
instruments fait merveille, elle est d'une justesse, d'une beauté
rare qu'elle pourrait aisément se suffire à elle-même!!
On découvre
ou redécouvre les oubliés de Sound The Alarm et Under The Boards, mais surtout on se prend à littéralement
vibrer sur deux morceaux du dernier né Daybreak à
savoir " 1984 "et " Undress Me ". La
fin trainasse quelque peu en longueur comme au Groezrock, mais comme
tous les excellents concerts, les bas mettent en exergue les hauts,
et le final attendu sur " At Your Funeral " réveillera
complètement un public jusqu'alors amorphe... bon d'accord la
présence sur scène du violon de Yellowcard venu prêter
sa voix, n'y est certainement pas étrangère.
Parlons de
Yellowcard puisqu'ils sont tout de même la tête
d'affiche, et que 99% de la salle n'a d'yeux que pour eux.
Disons-le
franchement, ils ont sans conteste mis à leurs pieds leur
public chéri. Un public qui à nos yeux, sept années
après notre dernier concert de Yellowcard n'a pas pris une
ride. En effet les années passent, et les floridiens draguent
efficacement un public toujours aussi jeune, passionné, mais
certainement un peu Candide. Tous le monde ou presque y trouve donc
son compte. Les fans avec les hits de tous les albums récents
: " For You and Your Denial "; " Ocean
Avenue " ; " Breathing " ; " Way
Away "; " Light Up the Sky " ; " The
Sound of You and Me " etc. , et le groupe – malgré
tout assez peu souriant – avec une ambiance avouons-le d'une rare
folie.
Au final seul le fan de Saves The Day se trouve un peu ridé et perdu...
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