Unleash the Hostile Tour

par DaFredz (29/04/2011)

Cela fait quelques semaines maintenant le dernier album de BenightedAsylum Cave, est dans les bacs. Et pour fêter l’évènement, le groupe a décidé de monter une affiche, Unleash the Hostile, en compagnie ni plus ni moins de Gorod et Kronos
Affiche 100% française, 100% brutos, pour dix dates 100%... tarées à travers la France. La tournée s’achevait hier soir, dimanche 17 avril, dans une ambiance festive et familiale, au Nouveau Casino bondé et fiévreux d’impatience.

Après une petite demi-heure d’attente qui a permis aux fans d’assouvir leur frénésie au merch, les lumières s’éteignent, et Gorod monte sur scène devant un public motivé et chaleureux. J’avoue avoir eu quelques doutes sur l’efficacité de Gorod sur scène, leur death technique tournant essentiellement autour du jeu des guitaristes. Il fallait absolument que leur son soit excellent pour qu’ils puissent retranscrire les mélodies de leurs albums. Et là, surprise, le groupe a décidé de miser sur l’efficacité rythmique de leurs compos plutôt que sur le pur niveau technique de leurs gratteux. De fait, le son ne les met définitivement pas en avant, privilégiant la batterie et la voix, autant soporifique en studio qu’impressionnante sur scène. Les six-cordes sont donc en recul pendant la quasi-totalité des morceaux, jusqu’à ce que ce soit leur tour de faire parler la poudre, comprendre les fameux solos et autres ponts dont eux-seuls ont le secret. Dans la fosse, ça headbang, ça slam, le pogo bat son plein. Les Gorod ont visiblement la cote, et enchaînent les titres issus de leurs trois albums avec une efficacité redoutable. Lors du dernier morceau, la crème de la crème, Disavow your God paru sur Process of a New Decline alors que le chanteur part slamer dans le public, les membres de Benighted et de Kronos montent sur scène et enduisent les autres musiciens de mousse à raser ! Malgré l’agitation, les musiciens gardent leur sang-froid et réussissent à rentrer le magnifique pont du titre.
Le set se termine en rappel sur Here Die Your Gods, avant que le groupe ne salue une dernière fois son public pour laisser place au mastodonte Kronos.

Nouvelle ovation quand les lumières s’éteignent, décidément le public a une pêche d’enfer et est prêt à en découdre sur le brutal death que nous offre Kronos, armé de son nouveau chanteur, une bête immense venue d’Ecosse. Les gars ne laissent aucun répit à la fosse, le batteur semble happé par ses fûts qu’il ne peut arrêter de martyriser alors que le chanteur et le bassiste poussent des growls déments dans leurs micros. Le public aime et en redemande volontiers. Les longs titres se suivent mais ne se ressemblent pas, le groupe ayant sélectionné sa setlist avec soin afin d’optimiser son potentiel en terme de brutalité, tout en conservant une dose d’efficacité. On aura même droit à un nouveau morceau qui présage une fois de plus du bon à venir pour ces vétérans de la scène française. Toujours dans un esprit convivial et familial, le chanteur invite son homologue de Gorod à pousser la chansonnette sur scène le temps d’un morceau. Le combo se complète parfaitement et joue sur la dualité... euh growl / growl (mais ils growlent différemment).

Une excellente organisation permet au staff du Nouveau Casino de changer rapidement le matériel scénique, ce qui laisse le temps au public de souffler tout en restant opérationnel pour la grosse baston qui approche : Benighted. Le groupe monte sur scène une fois de plus sous les clameurs de la fosse compacte et impatiente. Benighted nous a habitués à une ambiance aussi violente que festive et chaleureuse, on ne sera pas déçus.
Et c’est parti : le groupe défend son nouvel opus, dont les compositions ont un rendu hallucinant sur scène. En vrac Asylum Cave, Fritzl, Let the blood spill between my broken teeth (annoncé par un petit  « yen a qui vont se retrouver chez le dentiste » de la part du chanteur), Swallow et Hostile. Le groupe ne laisse pas pour autant ses précédents efforts de côté et nous balance en pleine tête Slut, Forsaken, Grindwit. Le son est excellent, ça part dans tous les sens, la température dans la fosse est à la limite de l’insoutenable. Comme à son accoutumée le chanteur nous invite cordialement sur scène pour slamer et «Foutre le bordel» ! Puis il nous exhorte aux traditionnels mais néanmoins violents circle pit et wall of death, toujours aussi prisés par la foule, pour un résultat impressionnant. Le final Asylum Cave voit la scène envahie par les fans, un moment inoubliable pour tout le monde. Et quand on croit le concert terminé, Benighted et tous les membres des autres groupes de ce soir remontent sur scène et nous font le plaisir de reprendre Destroy Everything de Hatebreed pour un dernier au revoir et des remerciements sincères.

Les spots se rallument enfin, les commentaires fusent de toutes parts, les visages en nage affichent de larges sourires, ce fut vraiment un concert de qualité de la part de trois groupes au potentiel énorme, notamment Gorod, méconnaissable sur scène. Des dates comme celle-là, on ne s’en lasse pas, et au contraire on en redemande!

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