Live Report - Dropkick Murphys au Bataclan

Presque deux ans jour pour jour après leur précédent passage dans la capitale, qui avait marqué le début d’un époustouflant week-end, pour de nombreux amateurs sportifs présents ce jour. Les Bostoniens sont de retour au Bataclan, avec un nouveau disque dans leurs valises : The Meanest Of Times.

En dépit d’une ouverture prévue pour 19h30, on apprendra qu’un groupe a  déjà assuré un set une demie-heure auparavant… dommage donc pour Deadly Sins et sa délicieuse chanteuse , on se contentera d’Against Me!
Quoique… avec eux aussi un nouvel album à présenter : New Wave, la formation de Tom Gabel s’enlise dans la promotion de ce dernier. Avec une majorité de titres en étant extrait, la prestation s’en ressent et marque une nouvelle route que les Floridiens paraissent  emprunter. Exit tout semblant de Folk, pour un Punk Rock à voix rocailleuse tellement mieux réalisé chez Street Dogs, et trop souvent gâchés par des secondes voix aux consonances poppy. Bref inutile de dire qu’on reste sur notre faim. A Dkm de la combler.
Dans une ambiance résolument moins football – ou plutôt Parisienne pour être précis – qu’en 2006, c’est là aussi une véritable promotion de The Meanest of Times qui se met en place. D’abord en bloc, avec pour début de show un combo dévastateur composé de "Famous for Nothing" ; "The State of Massachusetts" ; "Johnny, I Hardly Knew Ya", puis de manière plus clairsemée par la suite, ce seront près de 10 morceaux du disque qui seront joués !!!
Si ce choix de setlist n’est pas forcement du goût de tous, il est clair que ce qui complètera le reste du show comblera pleinement les fans de la première heure. Car malgré l’indéniable virage Irish emprunté depuis maintenant quatre disques, ce sont des titres descendants de l’héritage Street du groupe qui seront proposés. Do Or Die et The Gang’s All Here auront donc la part belle, et devant une fosse virile mais toujours respectueuse, les "Blood or Whiskey" ; "Boys on the Docks" ; "Curse of the Fallen Soul" ou autres "Finnegan’s Wake" feront merveille. Certes l’interprétation paraît parfois heurtée, et quelque peu alambiquée, mais qu’à cela ne tienne, la perfection musicale n’a jamais été un credo Punk. On pourra néanmoins se détendre, et respirer un peu, quand sur la dernière partie de set arriveront des morceaux plus calmes et fédérateurs : le dansant et chantant "Caught in a Jar"; "The Wild Rover" et ses indéniables gestuelles, une apparition au chant de la belle Stephanie Dougherty (Deadly Sins) ou encore le magnifique final sur "Kiss Me I’m Shitfaced"qui verra toutes les plus belles demoiselles de la salle accompagner ces messieurs sur scène.
Mais quitte  à déstabiliser ceux qui attendait un concert best-of prévisible, autant le faire jusqu’au bout, ainsi les attendus "Good Rats" ; "Heroes From our Past" ; "Tessie" ou autre "The Warrior’s Code" cèderont leur place à un rappel des plus énervés, et qui finira d’achever un public déjà sur les genoux : "Shattered" ; "Barrroom Hero" ; et "Skinhead on the MBTA" qui cèdera son habituelle rôle de clôture à "Citizen CIA", dans l’indécence d’une scène noire de monde… n’en déplaise à une sécurité toujours trop zélée.