Municipal Waste, Death Angel
par Fragone (01/07/2025)

Quelle idée d'aller se noyer dans la moiteur d'un concert plutôt qu'essayer de chercher dehors un courant d'air salutaire. Pour le coup nous sommes un sacré nombre à avoir eu la même idée. Un Rex copieusement garni pour la venue des américains qui ont bien choisi leur saison pour fondre sur l'Europe. Pas d'actualité récente ni pour l'un, ni pour l'autre, mais une réelle envie de transpirer. C'est Death Angel qui ouvre les hostilités par du vieux, "Mistress of Pain" et "Voracious Souls". Les californiens sont en mode diesel et nous servent les deux titres tranquillement, voire un peu en dedans. Mais la situation va évoluer rapidement. Il n'en faut pas beaucoup à Mark Osegueda pour se mettre le public dans la poche. Pas trop de punchlines politiques, il y aurait pourtant pas mal de choses à dire d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique, mais beaucoup de palabres sur la communauté metal, comme une envie de resserrer les liens plutôt qu'à vouloir dénoncer l'évidence d'un monde à feu et à sang. Devant la batterie de Municipal Waste, Death Angel se sent un peu à l'étroit mais parvient à tirer son épingle du jeu avec une mention spéciale à Damian Sisson, toujours souriant et visiblement content d'être là. Les californiens ferment le ban sur "Thrown to the Wolves" et "The Ultra-Violence".
Changement d'intensité avec Municipal Waste. Les virginiens sont les vedettes de la soirée et l'accueil qui leur est réservé le confirme. Tony Foresta met tout le monde dans sa poche rapidement, électron libre sur une scène qui s'est subitement agrandie au changement de plateau. Sur skeud ça casse pas trois pattes à un canard mais en live le combo se transforme en une incroyable machine à riffs qui embarque même les plus sceptiques - moi le premier - dans leur crossover éculé. Dans la salle l'ambiance a redoublé d'intensité, les circle pits instigués par Foresta forment de formidables vortex auxquels pas grand monde n'échappe quand les slammers finissent leur flottaison tranquillement dans les bras de la sécu qu'on a connu moins aimable.
Bref, deux prestations old school de haute tenue, tout en simplicité et efficacité. Un grand merci à Nico et à Noiser. Perso je pars en vacances mais la programmation 2025 continue.
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