Knocked Loose / Basement / Harms Way / Pest Control

par Arnono (03/04/2025)

Je crois qu'on peut se sentir chanceux d'avoir eu le droit à un si joli plateau. Deux groupes Anglais et deux groupes Américains sont donc venus faire affiche commune pour une soirée qui s'annonçait bouillante.


C'est directement après une journée de boulot que j'ai pu sauter en voiture, direction l'Aéronef de LILLE. Arrivés pile poil à l'heure pour le premier groupe, c'est Pest Control (Crossover Hardcore/Trash/Métal, Angleterre) qui a l'honneur d'ouvrir la soirée. Il y a déjà beaucoup de personnes dans la salle pour un début de set assez tôt, et j'en vois déjà qui sont bien motivé.es !

Pest Control (Crossover Hardcore/Trash/Métal, Angleterre) côtoient un mélange de genres avec lesquels je n'ai pas forcément d'attirance et donc de connaissances, mais la base Hardcore est elle, bien présente.

En gros ça sort des gros riffs à un rythme effréné, ça hurle bien comme il faut, et des petits solos bien métalliques/trash font leur apparition, par ci par là. C'est une belle surprise pour moi, qui n'avait pas encore entendu parler de cette formation créée pendant le confinement et venue tout droit de Leeds. L'un des guitaristes s'éclate bien avec sa Flying V et son vibrato, et visiblement, il n'y a pas que lui qui prend du plaisir.



Les horaires sont bien respectés, et ce n'est pas plus de 15 minutes après les au revoir avec Pest Control que débarquent les Harm's way. Il n'y a pas photo, on passe radicalement à un univers musical bien différent. "Common Suffering", leur dernier album en date (2023) proposait un son très brutal, et c'est en ce sens que nous retrouvons ce soir les gars de Chicago, pour un set bien sombre et aux sonorités presque anxiogènes. Devant leur prestation, je pense à Code Orange et Chat Pile.

La désormais célèbre expression "avoir le physique de ses idées", pourrait être détournée ici en "avoir le physique de sa musique". En effet, il aurait été impensable de passer à côté des "A poil !!" hurlés à James Pligge qui tient le micro. Et si il était physiquement possible de soulever des barres avec ses cordes vocales, ça m'étonnerait à peine que ce dernier chercherait à intégrer cette pratique à sa routine. C'est RAW !

Le public s'en rend bien compte, et l'intensité a monté d'un cran.



C'est au tour de Basement (Rock Alternatif, Emo, Angleterre), qui a la lourde tâche d'intégrer son set au milieu d'autres bien plus vénères. Il y a quand même un sacré fossé avec les autres groupes de la soirée.

L'accueil réservé est au final très appréciable, je ne m'attendais pas à ça et j'ai été agréablement surpris. Y'a qu'à voir le public qui scande les paroles de "Whole", premier morceau de la setlist et classique issu de l'album qui l'est tout autant "ColourMeInKindness", sorti chez Run For Cover en 2012.

Je parlais de différence de styles, et je pensais que le public allait être moins motivé, mais Basement invite au wall of death (WTF!) et tout le monde est ravi. Il y a un sacré différence entre certains morceaux, par exemple le début très mélodique et emo de "Earl Grey" et les parties assez hardcore de "Fading", mais le tout fonctionne à merveille.

La discographie du groupe est très bien explorée, ça joue et ça chante comme sur disque. Un nouveau morceau est joué (et oui, on l'attend ce nouvel album), et Andrew Fisher réclame au public de sauter. L'exécution est immédiate et efficace. Le set passe très vite, et comme je suis venu principalement pour Basement je reste sur ma faim, frustré. Les deux derniers morceaux sont donc très vite annoncés.

Arrive apparemment le moment pour sortir ses téléphones, avec "Covet" pour conclure. Sacré moment.




Les plus attendus de la soirée débarquent, Knocked Loose ! C'est la gifle, dès les première notes tout simplement. Une totale maîtrise de leur son lourd et puissant.

Le professionnalisme se ressent de tous les côtés, avec un son aux petits oignons et une scénographie léchée, notamment grâce à un jeu de lumières qui se prête magnifiquement à la violence véhiculée par le groupe. Les plus gros morceaux sont joués, notamment un sacré enchainement qui a bien foutu le bordel : Counting Worms/Suffocate.

Bryan Garris, qui tient le micro et hurle comme un gremlins avec une sacrée endurance, a pu nous montrer ses plus beaux mouvs. Il a aussi invité tout le monde à suivre la cadence, imposée tout au long du set avec rigueur : Two step, circle pit, wall of death, on est bien à un concert de Hardcore ce soir, aucune confusion possible.

Les cinq gars originaires du Kentucky font plusieurs allers-retours entre les morceaux, s'écartant à plusieurs reprises de la scène. Tout à fait compréhensible au vu de l'effort physique que doit réclamer ces 18 titres.

Le public, lui, semble avoir l'énergie nécessaire pour en redemander à foison. Les mots entendus ici et là en fin de concert concernant la prestation de Knocked Loose étaient élogieux.

Le retour semblera bien plus lent que toute la soirée, et la douche sera nécessaire.


*Fat a fait une petite vidéo de la soirée, que tu peux retrouver sur instagram et donc sur ce lien.







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