Live Report de Danko Jones, Gogol Bordello, Disco Ensemble, Bedouin Sound Clash
par Yul (19/11/2006)

A l’affiche ce soir, le fou furieux Danko Jones, les bien nommés Gogol Bordello, les étonnants Disco Ensemble et…Bedouin Sound Clash. L’affiche du Antidote Tour, cette année encore, promettait des éclats, et nous avons eu notre lot de délirium tremens. Le festival sponsorisé par la fameuse marque de sac à dos, elle-même sponsorisée par la non moins fameuse marque de chaussure, nous permettait de (re)découvrir quatre groupes signés sur Side One Dummy. Première surprise, à notre arrivée au Trabendo (paris), à 19h30, on apprend que Bedouin Sound Clash vient de finir son set. On vérifie notre billet, il était bien indiqué début des concerts à 19h30. Certains auront le courage d’aller se faire rembourser, d’autres avaient des invits.
Bref, les norvégiens de Disco Ensemble déboulent sur scène, bien looké, avec une sorte de post-hardcore rock énergique, teinté d’émo oldschool. Une excellente découverte live, le quatuor assure ses morceaux les plus connus, "Black Euro", "You Might Fall Appart" ou "Drop Dead Casanova". Dans la (lointaine) lignée d’un Refused et d’un The Hives, les gars imposent leur style avec une grande simplicité.
Les changements de plateaux étant fluides, Gogol Bordello balance sa sauce Gypsy Punk en provenance de New York. Le personnage atypique de Hutz (lead vocal/guitare electro-acoustic) donne un intérêt supplémentaire au groupe ; constitué de personnages déglingués. Le violoniste porte son marcel de Slayer, époque 1983, Show No Mercy, l’accordéoniste est tout droit sorti d’un film Ukrainien, quand au fameux Hutz, il évoque irrémédiablement celui qui tapisse les murs de nos villes en ce moment, Borat. Très étrange coïncidence. La moustache revient à la mode s’accorde t-on à dire dans les milieux autorisés, Hutz ne les avait pas attendu. Le concert s’achève dans un joyeux bordel où le premier rang d’hystériques féminines sont tirées sur scène (j’entends par là qu’elles sont extraites du public, pour monter sur scène et danser en souriant), s’ensuit un envahissement de la scène que la sécurité ne pourra empêcher. Hutz, montera sur la grosse caisse elle-même élevée à plus de 2 mètres de hauteur portée par le public. Un grand moment de n’importe quoi. Drink Locally, Fuck Globally.
Vînt le tour du sacre de Danko Jones, le sombre, le canadien, tout de noir vêtu, un son terrible que crache son ampli, il harangue la foule, dédicace ses chansons à la mémoire de Johnny Cash, Joe Strummer ou Martin Luther King, ressasse son addiction à sa drogue préférée, les femmes, astiquant en conséquence son manche de guitare, nous gratifiant de quelques joyaux de son dernier album, Sleep is The Enemy : "Baby Hates Me" ou "First Date" et son refrain imparable mettant tout le monde d’accord. Le rock dans tous ses états, un trio bien suintant les accords gras et un charismatique chanteur, autre chose que la soupe rock qu’on entends si souvent aujourd’hui. Le rock est mort. Biensûr. Mais pas Danko !
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