The Who

Présentant des têtes d'affiche plus ou moins intéressantes (les Pixies, Ben Harper, Cali, Indochine, Depeche Mode, Placebo, etc. : je vous laisse faire le tri), le Paléo Festival de Nyon (en Suisse) proposait en ce jeudi 20 juillet rien de moins que la légende du rock britannique : les Who.

Probablement l'un des groupes les plus influents de l'histoire du rock : à la base du mouvement punk par l'énergie déployée (à une certaine époque, le groupe avait instauré le concours du musicien qui se ferait le plus remarquer pendant les concerts - d'où un jeu de scène impressionnant), précurseur en matière d'opera rock (Tommy), utilisateur précoce des pistes électroniques pré-programmées (le mythique album Who's Next). Le tout, depuis leur début en 1964 !!
Du line-up originel, il ne reste plus que Roger Daltrey au chant et Pete Townshend (véritable sosie de François Berléand !!), guitariste et principal compositeur du combo. Et c'est logiquement sur ce binôme que la prestation des Who 2006 se base en priorité. Les deux compères assurent pleinement ce rôle et démontrent une énergie mémorable : Daltrey manie le lancée de micro comme personne et Pete Townshend nous balance son fameux tourniquet entre deux riffs anthologiques. Le son de sa guitare est splendide et le bonhomme est assurément un grand guitariste, tout en feeling.
La mise en scène est plus que sobre (aucun backdrop, si ce n'est les arbres se trouvant derrière la grande scène) : les Anglais sont là pour rocker, pas pour faire un show à l'Américaine.
Le groupe va commencer son set sur I Can't Explain et va enchaîner pendant une heure et demie une ribambelle de morceaux cultes : My Generation, Behind Blue Eyes, Real Good Looking Boy, Substitute, Baba O'Riley, Who Are You, Pinball Wizard, See Me Feel Me, Won't Get Fooled Again... + un ou deux titres du futur album à sortir au printemps prochain. Difficile de se faire une idée sur ce nouveau matériel après une seule écoute, surtout si on les compare aux grands tubes du combo anglais.

Bien que plus tout jeunes, les Who 2006 renvoient une bonne partie de la nouvelle vague rock pleurnicher dans les jupons dans leur maman.