Iron Maiden

par Pentacle (10/07/2018)

C'est la première fois que j'ai l'occasion de voir Iron Maiden. Je passe sous silence leur passage au Hellfest en 2014 pour n'en voir qu'une partie sur grand écran et encore moins cette année où c'était tellement blindé que s'en était insupportable. Il était préférable de fuir le lieu du crime plutôt que de subir un concert à trois kilomètres dans une foule plus que compacte. Bref, revanche prise à Bercy, a.k.a Accorhotel Arena en ce début juillet pour deux dates d'affilés affichées complètes pour la tournée Legacy Of The Beast, une tournée où les anglais promettent de jouer des classiques et de vieux titres pas entendus depuis longtemps.



Je m'attendais à une salle beaucoup plus grande, mais même dans les gradins au dernier rang et loin par rapport à la scène, je distingue tout nettement et je n'ai pas le sentiment de voir à groupe à 15 bornes en tout petit au loin (coucou Metallica au Stade de France en 2012). Les pintes à 10€ et les enseignes de grandes marques me donnent au choix envie d'égorger des ours polaires ou d'insulter les mamans de ces escrocs de Live Nation, mais bon on prend notre mal en patience avant l'entrée sur scène des légendes du Heavy Metal. Un discours de Winston Churchill résonne et deux techniciens déguisés en soldats enlèvent les bâches recouvrant les instruments et décors. Aces High est lancé et  « boom ! » Bruce Dickinson est comme catapulté de derrière la scène. La scénographie crève les yeux tellement c'est impressionnant avec ce vrai Spitfire accroché au dessus des musiciens (Bruce se fendra d'une anecdote à son propos, par ailleurs). Le son n'est pas hyper bien réglé et même encore sur le titre suivant Where Eagles Dare car on entend peu le chanteur, au détriment d'un combo basse / batterie qui donne tout ce qu'il a. Heureusement, ce défaut est vite réglé, le son reste fort (même sans boules quies ça reste agréable à écouter) mais surtout très bien mixé autant dans les coups de caisse claire de Nicko McBrain que des guitares de Adrian Smith, Dave Murray et Jancik Gers. Bruce, impeccable vocalement, semble monté sur ressorts tellement il saute d'un bout à l'autre de la scène, mais tous les musiciens sont aussi heureux d'être là et ça se lit sur leurs visages, surtout celui de Dave, le mec le plus souriant de l'univers. Et que dire des mouvements de basse de Steve Harris !



2 Minutes To Midnight, The Trooper... les gens chantent et reprennent en cœur les refrains emblématiques pendant que Bruce change de costume pratiquement entre chaque titre. Un des moments forts du set sera son combat en duel à l'épée contre Eddie en costume de trooper. Décidément la scénographie est totalement folle, de la cathédrale en début du set aux arrières plans enneigés sur The Wicker Man ou l'énorme tête de démon gonflable sur The Number Of The Beast, Iron Maiden nous régale et on a affaire à un vrai spectacle. Du hit, les Anglais en ont sous le coude avec les titres que je citais précédemment, mais également le fameux Fear Of The Dark repris en cœur par la salle, mais aussi Hallowed By Thy Name et l'exceptionnel Run To The Hills en rappel et pour conclure ce show de deux heures de la meilleure des manières. Avant ça, les Anglais ont joué Flight Of Icarus où Bruce fait joujou avec son lance-flamme et Sign Of The Cross avec le chanteur affublé d'un costume de vampire. Le groupe n'a pas oublié l'ère Blaze Bayley avec The Clansman, autre rareté au menu. Tout aussi étonnante, leur période progressive récente avec For The Greater Good Of God culminant du haut de ses dix minutes, mais aucun titre de The Final Frontier ou The Books Of Souls. En même temps difficile de caser 40 ans de carrière en deux heures de set, surtout que certains titres manquent à l'appel (tant pis pour Powerslave), mais il est tout de même un peu dommage de ne pas les voir jouer des morceaux des deux premiers albums, mais c'est vraiment histoire de chipoter.

Parce qu'on n'a pas vu le temps passer. Deux heures de show, d'un groupe hyper en forme, d'un son largement honorable et d'effets visuels magnifiques. Et puis voir les mecs prendre un pied d'enfer sur scène et être au milieu de milliers de personnes chanter les refrains d'un groupe avec lequel tu as grandi ça valait largement le prix du billet et le déplacement. Iron Maiden a encore largement de beaux restes et n'est pas prêt de s'arrêter de sitôt. Tant mieux !

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