Fall Of Summer 2017 - Jour 1
par Metalorgie Team (26/10/2017)
Après trois éditions mémorables et une quatrième dotée d'une affiche des plus alléchantes, il n'était pas concevable de faire l'impasse sur le Fall Of Summer en ce début septembre. Deux nouveautés allaient être au programme cette année : cela allait être la première fois depuis la naissance du festival qu'un groupe allait s'y produire pour la deuxième fois (coucou Venom) et, si l'on oublie le léger crachin tombé pendant Razor en 2015, cela allait être la première fois que le festival allait connaître des conditions météo déplorables. Mais il en aurait fallu bien plus pour gâcher la fête aux metalleux présents.
Au Dessus
Les zélotes les plus assidus des concerts Stoned Gatherings à Paris avaient pu découvrir Au Dessus "before it was cool" en 2016 en compagnie de Saturnalia Temple et Yob. Ces apparitions scéniques avaient révélé un bon potentiel pour cette formation de Lituanie, confirmé par l'écoute de leur EP/démo affichant la durée d'un album et avec quelques très bonnes chansons de post black metal. Fraîchement signés chez les Acteurs de l'ombre, leur premier album End of Chapter marquait un gain de maturité certain dans la composition, en plus de montrer qu'ils pouvaient tirer leur épingle du jeu avec une pointe d'originalité. Leur place en ouverture du Fall of Summer était donc toute méritée. Malheureusement, les éléments ne sont pas avec le groupe en début de set. En effet, un fort vent souffle sur la Blackwaters Stage, et c'est souvent le pire ennemi d'un festival open air à cause de ses conséquences sur le son. On entend donc les riffs d'Au Dessus aller et venir au gré des vents, ce qui rend difficile l'immersion dans leur musique. C'est d'autant plus dommage que la formation semble avoir bien progressé depuis l'année dernière, avec un travail plus poussé sur les riffs et l'interaction entre les différents instruments, et particulièrement entre les guitares et la section rythmique. Sans surprise les lituaniens concentrent leur setlist sur leur premier album, laissant entendre des compositions avec un bon dosage d'agressivité, tout en créant une atmosphère sombre. L'emploi de guitares baritones permet d'accentuer la lourdeur des riffs, ce qui notamment exploité sur les passages lents qui flirtent avec le doom. L'accordage grave est également exploité quand le rythme s'accélère, avec une lourdeur plombée que ne renierait pas Archgoat. En bref, ce qu'on pouvait entendre du concert était suffisant pour parler d'une réussite. Au Dessus a réussi à transformer l'essai et à confirmer son potentiel sur scène, avec des musiciens appliqués à jouer dans les règles de l'art et composer des morceaux solides. Reste que le vent a vraiment sabordé ce concert et qu'il y aurait sans doute eu plus de choses à dire si la météo avait été plus clémente.
Hideous Divinity
Les Italiens sont les petits derniers à s’être invités à la fête, profitant de l’annulation de Doom (et du fait qu'ils seraient dans les parages puisqu'accompagnant Broken Hope et Cattle Decapitation en tournée). Du coup d'entrée, on les sent motivés à donner leur meilleur pour faire oublier au public massé devant la Sanctuary Stage l’absence des patrons du Crust Punk. Pour ce faire, Hideous Divinity nous joue les deux tiers de son tout dernier album, Adveniens. Le Death Metal des transalpins se situe à la croisée du Brutal, du Technical et du Prog et offre des chansons à rallonge proposant de multiples ambiances et tempos tout en faisant la part belle aux blastbeats et aux solos de guitares, comme sur Messianica. Leur prestation est solide et carré et la Sanctuary Stage étant un peu mieux protégée du vent, le quintet ne subira pas trop les méfaits de la météo. Leur prestation se termine sur le morceau Feeding Off The Blind, alternant rythmiques syncopés et mélodies, et qui résume à lui seul tout le savoir-faire du groupe.
Necrowretch
C’est la première fois que je vois Necrowretch sur scène au format quatuor avec donc leur nouveau bassiste, Malik et leur second guitariste Kev Desecrator et j’ai l’impression que ça tape encore plus qu’avant même avec l’effet Open Air. Le groupe a la malchance de subir les assauts répétés du vent et Kev casse même une corde sur un titre, mais passé ces soucis techniques, le set est d’une puissance folle. Les nouveaux morceaux issus de Satanic Slavery passent aussi bien que ceux des deux précédents albums et aura le droit à de bons brûlots tels que Putrid Death Sorcery ou Verses From The Depths. L’attitude est parfaite sur scène, le regard haineux et les mecs complètement dévoués à leur musique. L’apport d’une seconde guitare donne également plus de teneur et de hargne aux morceaux. Pas évident sur ce genre de groupe de Death Metal d’apporter ambiance, conviction et violence sur une grande scène en comparaison de petits clubs plus intimistes. Mais Necrowretch s’en est très bien sorti. Pas trop étonnant quand on sait qu’ils font parti de ce qu’il se fait de mieux en Death Metal actuellement en France.
Broken Hope
Deux scènes, même ambiance. On se retrouve ainsi devant la Sanctuary Stage pour découvrir en live Broken Hope, pour ce qui est le troisième concert en France des Chicagoens depuis leur reformation en 2012. Au programme ? Du growl, du growl et du growl, bien gras, bien grave et des riffs bien lourds. Étant des précurseurs du genre, il est un peu malvenu (mais on le fait quand même) de comparer leur Death Metal à celui de cadors tels que Cannibal Corpse ou Suffocation, groupes qui ont vus le jour la même année qu’eux mais qui ont eu la chance de connaître un succès plus important. Seul rescapé de la formation d’origine, le guitariste Jeremy Wagner fait le lien entre les deux périodes du groupe, entre les anciens titres tels que Into The Necrosphere ou Swamped In Gore et ceux issus de leur dernier album (Mutilated And Assimilated, Blast In Frozen) sorti au début de l’été. Et malgré les 29 ans qui peuvent séparer certains morceaux, la setlist paraît totalement homogène et ne laisse aucun répit au public. Ce qui est certain, c’est qu’avec de tels représentants, le Death Metal n’est pas près de mourir.
Grave Digger
Le Fall Of Summer nous réserve toujours son lot de vieux briscards de la scène Heavy Metal. En 2016, nous avions eu droit à Grim Reaper. Cette année, ce sont les teutons de Grave Digger qui débarquent sur la Blackwaters Stage pour balancer quelques hymnes bien chargés. Chose faite d’entrée de jeu avec Healed By Metal, chanson éponyme tirée de leur dernier album, et son refrain taillé pour le « singalong ». Malgré un début de set axé sur le nouvel album, la setlist de dix titres réussie à faire quand même un tour complet de leur carrière (Excalibur, Rebellion (The Clans Are Marching)) et les années affichées au compteur par le groupe paraissent vite oubliées (voir Axel Ritt exécuter un powerslide pendant un de ses solos de guitare), à croire que tous les groupes de cette époque ont été faits dans le même moule : increvable. Le concert se termine sur le classique des classiques de leur répertoire, Heavy Metal Breakdown, qui permettra au public de s’égosiller une dernière fois.
Cattle Decapitation
Difficile de reproduire sur scène, visuellement en tout cas, l’univers dérangé et dérangeant de Cattle Decapitation (voir la vidéo de Clandestine Ways (Krokodil Rot)) mais Travis Ryan y arrive autrement, en prenant notamment un accent (en roulant fortement les “r”) qui pourrait les faire passer pour un groupe polonais pendant ses speechs entre les chansons. Les backdrops feront le reste, notamment le détournement du logo “mettre à la poubelle” avec le bonhomme qui tient dans sa main la Terre. Niveau musical, le quintet délivre une prestation à la hauteur de sa réputation : carrée, hargneuse, violente et presque stressante. Travis Ryan est aussi impressionnant en live que sur disque, alternant avec grande aisance entre différents styles de chant et différente hauteur, une prouesse qui donne à Cattle Decapitation cette saveur si particulière, si rare dans la scène Death Metal où l’on retrouve bien trop souvent un chant monolithique et monotone. Sinon, niveau gastronomique, le groupe aura sûrement apprécié d’avoir le stand Veg(etari)an Hunger en ligne de mire depuis la scène.
(Tribute à) Sortilège
Nous sommes passés à quelques morceaux d’un des meilleurs concerts du Fall of Summer. Dès le début, le karaoké géant était mis en place : face à une fosse beuglant déjà les titres les plus connus à plein poumons, le groupe débarque sur D’ailleurs et enchaîne avec deux morceaux de Métamorphose, dont le titre éponyme. Si l’énergie et l’ambiance sont là, c’est sur Quand Un Aveugle Rêve et Messager (avec Gil Di Bravo) que l’atmosphère s’allège et que les fans de toutes heures peuvent s’exprimer.
Après deux autres morceaux, beaucoup s’aperçoivent que le set touche à sa fin, en relative apothéose sur Marchand d’Hommes qui offre un featuring un poil poussif avec les membres d’origines. Un set court, beaucoup trop court car point de Chasse Le Dragon, ni de Mourir Pour Une Princesse. et l’on sentira la déception des fans à la fin du set. Si Alexis Roy-Petit, le chanteur de Hürlement, a su rendre hommage au chant originel, Yves Campion (Nightmare) avait tendance à un peu trop se mettre en avant pour un simple tribute. Un concert qui avait si bien commencé et nous laisse tous sur notre faim, des cordes vocales en rab.
Magma
Roadburn, Hellfest, Be Prog et maintenant Fall Of Summer : pas de doute, Magma a pleinement réussi son OPA sur les festivals metal, et c'est une bonne chose. Car au milieu de tous ces groupes qui évoluent dans le même carcan musical, écouter une musique puissante, hors du cadre metal et qui n'a pas vraiment d'équivalent est vraiment quelque chose d'appréciable. Surtout quand on connaît la virtuosité presque effrayante des musiciens qui forment le groupe. Globalement, la qualité d'un concert de Magma dépend essentiellement de leur forme physique le jour J, car il y a peu à redire sur la qualité de leurs setlists ces dernières années. Ceci étant dit, qualité ne rime pas forcément avec diversité, et c'est là un de leurs rares travers. Depuis trois ans, l'humble rédacteur de ces lignes les a vu une petite dizaine de fois. Et sur ces dix fois, on peut noter la présence très régulière de "Theusz Hamtaahk" et "Mekanïk Destruktïẁ Kommandöh", comme ce fut le cas au Fall of Summer. “Mekanik” étant leur album le plus reconnu, ce choix est compréhensible, et la puissance dévastatrice du morceau sur scène le justifie."Theusz" n'a pas cet aura et il serait bienvenu d'entendre d'autres chansons de leur répertoire, et il y en a un paquet, ne serait-ce que “Kobaïa”, l'hymne de Magma. Bref, assez de blabla. C'est pendant leur concert que la pluie pointe le bout de son nez, elle durera pendant tout le concert (et après...), et seuls les plus téméraires en auront vu la totalité. Servis par un son cristallin, Christian Vander et sa bande déploient d'abord "Theusz Hamtaahk", composition hypnotique qui se marie étrangement bien avec la pluie qui se déverse sur nous. À la voix, Hervé Aknin, Stella Vander et Isabelle Feuillebois forment un trio polyvalent et magique dans ses harmonies, qui rappellent parfois Ravel. Stella Vander sera d'ailleurs particulièrement inspirée lors de ses solos. La section rythmique a la puissance de feu d'un croiseur, avec Philippe Bussonet qui fait chanter sa basse comme peu de gens le font de ce côté de l'Atlantique. Cette éruption de notes chaudes fonctionne en synergie avec les attaques à la fois fermes et délicates de Vander sur sa batterie. Le regarder jouer yeux fermés dans sa transe kobaïenne est toujours aussi fascinant. A cela s'ajoutent les deux derniers arrivants à la guitare et au clavier, qui malgré leur jeune âge font honneur à la musique de Magma. L'auditeur est donc transporté en aller simple sur la planète Kobaïa. Encore une fois, le choix de jouer "Mekanik" en final ne surprend pas, mais difficile de faire la fine bouche devant une telle oeuvre d'art, tellement dense qu'on la redécouvre à chaque concert. Ainsi, Magma a encore une fois marqué les esprits, assurant l'un des meilleurs concerts du festival. Les conditions climatiques difficiles le feront sans doute entrer dans la geste du Fall of Summer.
Shining
L'annulation de Saint Vitus sans motif révélé au public est restée dans le travers de la gorge de bien des festivaliers du Fall of Summer, à juste titre. L'annonce de leur remplacement par Shining était un beau coup de poker, tout simplement parce que les norvégiens sont connus pour leur énergie incandescente en live. Alors qu'ils montent sur scène, la pluie tombe toujours de manière continue sur le site. Malgré la puissance du concert de Magma, il commence à faire froid, surtout quand on n'a pas eu la présence d'esprit de prendre des bottes. Grave erreur, et une grande majorité des festivaliers doit avoir les pieds trempés à cette heure. Shining entame son set de façon classique mais on ne peut plus efficace avec I Won't Forget. Pas de doute, leurs riffs bourrés de distorsion bruitiste sont toujours distillés avec autant de maestria. Soutenus par la batterie experte et puissante de Tobias Ornes Andersen, leur groove inhérent a de quoi faire sécher les plus trempés. Tout avait l'air de se passer comme à un concert classique de Shining (à savoir, très bien), mais c'est à ce moment que le groupe dégaine le premier single de leur nouvel album à paraître. Rien de bien nouveau à l'horizon au niveau musical, mais la composition tient bien la route sur scène et c'est bien le plus important. L'enchaînement se fait sur un autre nouveau titre intitulé "Hole in The Sky". Cette fois, Shining entre en territoire relativement inconnu, avec les guitares qui sont en retrait au profit de lignes de clavier mélodiques, et cela pendant que Jorgen assure en voix claire avec brio. Clairement, cette nouvelle chanson fait penser à du Depeche Mode, et le serpent se mord la queue en quelques sorte, puisque Shining sont ouvertement influencés par Nine Inch Nails, et eux-même n'auraient jamais existé sans Depeche Mode. Encore une fois, le titre passe très bien le cap de la scène, reste à savoir s'il y aura d'autres chansons dans ce registre sur le nouvel album. Le troisième titre inédit joué ce soir nous donne en partie la réponse, puisqu'on y retrouve le Shining plus classique à la Blackjazz, mais avec un côté moins épileptique et fouilli dans la composition, sans oublier d'intéressantes idées rythmiques. Bref, ce nouvel album a l'air intéressant ! Pour la fin du set, Shining ne prend aucun risque et enchaîne les tubes et on aurait du mal à leur en vouloir avec tant de maîtrise. Les musiciens ne laissent rien au hasard et leur force de frappe chirurgicale est toujours aussi puissante, sans parler du son qui était d'une clarté qui laisse rêveur. En bref, c'était le concert parfait pour ne pas sombrer dans la déprime sous la pluie.
Gaahls Wyrd
On a tout écrit sur Gaahl, à tel point que sa sulfureuse réputation et le mème qu'il est devenu sur internet prennent souvent le pas sur les hauts faits qu'il a accompli sous la bannière du black metal. Ce soir, avec ses Wyrds, il était là pour remettre les pendules à l'heure grâce un set brossant un état des lieux de sa carrière. Malgré la séparation de God Seed après un dernier concert au Motocultor 2015, on retrouve une bonne partie de l'ancien équipage du groupe à la manoeuvre dans la nouvelle formation menée par Gaahl. Des musiciens de haute volée donc, à commencer par le jeune batteur Baard Kolstad (Leprous / Borknagar / Solefald) qui, du haut de ses 25 ans, n'a de cesse d'impressionner la scène avec son niveau d'exécution ahurissant, que ce soit pour des rythmes élaborés et inventifs ou une puissance terrifiante quand il s'agit de black metal. Aucun doute là dessus, Baard peut déjà être comparé aux plus grands batteurs du genre comme Hellhammer, Frost ou Trym, à ceci prêt que l'intensité de sa performance est dopée par l'énergie de la jeunesse et une envie débordante d'en découdre, qui se lit sur son visage alors qu'il martèle ses fûts.
Avec un tel batteur qui maintient les fondations rythmiques du groupe, le plus dur est fait pour que la formule fonctionne. Lust Kilman et Sir jouent leurs riffs avec détermination et précision, et avec la voix de Gaahl, les morceaux de ces trois groupes renaissent sous nos yeux. Sur la scène, le vocaliste fait ses aller-retours de son pas lent et décidé, avec une présence qui a quelque chose de fascinant. Ses growls sont toujours aussi puissants qu'à l'époque de sa contribution à Gorgoroth, en plus d'être ponctués de quelques falsettos qui fendent l'air. "Unchain My Heart" est encore passée par là. Ce concert est donc l'occasion d'entendre les meilleurs titres de la période Gaahl de Gorgoroth et de God Seed. Mais cela devient encore plus intéressant lorsque la formation dégaine des chansons de Trelldom, qui sauf erreur, n'avaient jamais été joués sur scène hors de Norvège, ce qui a dû ravir les fans du début de carrière de Gaalh, moins connu que ses exactions avec ses autres groupes. Tout est joué avec détermination et l'envie d'en découdre, mais il est difficile de pleinement entrer dans le concert en étant trempé jusqu'aux os. C'est l'erreur fatale de ne pas avoir pris de bottes compte tenu de la météo. Pourtant le son était précis et bien proportionné. Gaahl's Wyrd a donc servi un concert brut de décoffrage comme il se devait, mais les conditions ne l'ont pas rendu appréciable à sa juste valeur pour tous.
Blasphemy
Après la venue de Revenge l'année dernière, le Fall Of Summer s'offre une fois encore le luxe de faire venir du Canada un autre groupe sacré du War Metal, les bien nommés Blasphemy. Sans grosse surprise, les quatre bonhommes montent sur scène dans un accoutrement typique (une recherche google image devrait vous aider si vous n'avez jamais entendu parler du War Metal) et balancent, tranquillement, leur musique démoniaque. Et dans ce cas précis, l'adjectif pour qualifier ce qui nous tombe dans les oreilles n'est pas usurpé, loin s'en faut. Blastbeats à répétition, hurlements dégénérés, groove quasi absent et volonté de nuire à notre santé mentale sont réunis pour nous permettre de passer une heure de folie. Car oui, il y a une certaine forme de masochisme qui entre en jeu lorsque l'on écoute Blasphemy. Il faut aimer souffrir, se faire violenter par une tempête ininterrompue de blasphèmes, de coups portés dans les parties intimes et de brulures au napalm. En bons tortionnaires qu'ils sont, Blasphemy réussit à nous faire apprécier le spectacle et même à en redemander. Parfois, ça du bon de s'en prendre plein la margoulette.
Annihilator
Il pleut sans discontinuer quand Annihilator monte sur les planches et cela ne s’arrêtera pas de la soirée. Tant pis, il fallait bien se tremper un peu pour assister à cet excellent concert de Heavy / Thrash Metal. Excellent car malgré les conditions météo, le son est impeccable, que ce soit dans la voix, la guitare de Jeff et même également la section rythmique qui offre un son chaud et groovy. Car Annihilator c’est du riff, de la mélodie, des lignes Heavy hyper cool et des soli complètement fous. Alors quand les mecs sortent les classiques issus de l’album Alice In Hell, très bien représenté avec par exemple W.T.Y.D. Alison Hell et Human Insecticide, on est aux anges. La setlist est également bien équilibrée plutôt axées sur de vieux morceaux comme King Of The Kill ou Phantasmagoria, mais un tout nouveau titre sera également présenté. Jeff Water adresse quelques mots en français au public et on sent bien qu’il prend plaisir, comme le reste du groupe, à jouer au Fall of Summer, même sous la pluie. Malgré la flotte et le froid à aucun moment on n’aura envie de quitter le concert pour se réfugier à l’abri et au chaud, signe que la bonne humeur, l’énergie du groupe et ce feeling si particulier entre Thrash explosif et Heavy jouissif nous auront fait rester jusqu’au bout.
C'est ainsi les pieds trempés (et pas que) que nous nous retrouvons à minuit passé, avec le concert de Primordial en vue. Mais l'envie de se sécher en attendant de voir le soleil se lever qui prendra malheureusement le dessus...
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