Dopethrone, Fistula, Grime et Fange le 26 octobre
par Raikage (29/11/2016)

« Demandez le Reporter de la Bûche, le seul journal qui vous racontera ce qu'il s'est réellement passé lors de la soirée qui a détruit les fondations du Glazart. Apprenez en plus sur cette affiche diabolique concoctée par les Stoned Gatherings. Au sommaire, l'enquête exclusive qui nous révèle pourquoi il fallait aller voir Fange, Grime, Fistula et Dopethrone le 26 novembre. »Page 1 : « La bande de criminels notoires bien connue des forces de l'ordre françaises portant le nom de Fange s'était en effet déplacée hors de sa zone d'action privilégiée, à savoir le grand ouest. Une fois encore, leur prestation violente a laissé les malheureux membres de l'assistance hagards. Noyé sous un déluge de bruits absurdes, leur Mort Metal teinté de Boue Metallique et de Noyau Dur nous force à nous procurer au plus vite des protections auditives. Jouant à un volume sonore absolument déraisonnable, crachant leur haine de la société, nous nous demandons comment il est possible de produire une telle chose. Leur chanteur, qui tient plus de l'histrion ou du pantin désarticulé, se donne en spectacle et mime de se suicider, symbole même de son dérangement mental. »
Page 2 : « Il est de notoriété commune que l'Italie est le lieu de naissance de la mafia et, malgré l'amitié qui lie nos deux beaux pays, certains de ses citoyens sont de véritables voyous. Une réputation que les membres de Grime méritent indubitablement. L'écoute de leur disque est déjà une torture pour toute personne correctement intégrée socialement mais leur prestation de ce soir pousse encore plus loin le vice et la débauche. Il est manifeste que les musiciens ne savent pas régler correctement leurs instruments tant leurs amplificateurs ont pour effet de rendre sourd quasi-instantanément le public. Parler de musique dans ce cas semble d'ailleurs présomptueux puisque nous avons l'impression d'écouter un tas de boue nous arriver dans les oreilles. L'homme derrière le micro s'échine à hurler des paroles imprononçables dans ce qui nous paraît un râle d'agonie constant... Nous ne tenons que péniblement sur nos jambes pour contempler le spectacle, aidé par notre conscience professionnelle. Les habitués de ces lieux de débauche semblent apprécier cette performance. »
Page 3 : « Selon nos informations, le gang Fistula est l'un des plus respectés de ce que les initiés nomment le « Boue Metal ». Les quatre hommes montent sur scène et semblent manifestement sous l'influence de substances illicites. Comment pourrait ils faire autrement pour produire une telle déferlante de sauvagerie et de violence ? Véritable monstruosité apocalyptique, leur performance oscillera entre lenteur et accélérations subites qui nous laisse pantois. De leur côté, les habitués ne semblent pas décontenancés par tout cela bien au contraire. Preuve s'il en fallait que ces pratiques rendent agressif : des violences éclatent entre plusieurs membres du public tandis que le chanteur s'en amuse, invectivant ses fidèles à se molester violemment. Vous l'aurez sans doute compris, cet amas de bruits sourds, produit à un volume déraisonnable, est un véritable autel voué à la consommation de stupéfiants, à la violence, à la haine et à la mort. De quoi inquiéter les honnêtes citoyens. »
Page 4 : « S'il fallait une preuve de plus que les réunions de délinquants qu'accueille l'organisation des « Stoned Gatherings » sont dangereuses pour la santé physique et mentale, Dopethrone nous l'a apporté ce soir. Ces trois hommes venus du Canada pratiquent un « Camé Metal » qui semble très populaire au sein de la populace locale. Gageons que leur point de vue doit être entièrement faussé : comment est il possible d'apprécier un tant soit peu cette « musique » sentant à des lieues à la ronde la drogue, la lenteur, la crasse et le gras ? Nous ne sommes pas en mesure d'apporter une quelconque réponse mais le spectacle auquel nous assistons nous terrifie. Rapidement, le public semble transporté par ce qu'il entend et voit. Plusieurs d'entre eux se jettent depuis la scène tandis que leurs camarades les portent. L'un des membres desdits Stoned Gatherings monte d'ailleurs sur scène pour interpréter ce qui semble être une chanson. Notre calvaire dure plus d'une heure, ce qui ne semble pas déranger les fidèles du lieu qui nous livrent leurs impressions à la sortie du concert « Dopethrone, c'était le Stoner, c'était groovy et puissant, bref c'était la bûche. ». Des paroles cryptiques que nous n'arrivons toujours pas à l'heure qu'il est à comprendre. »
« Vous le voyez, à l'issue de ce dossier qui nous a emmené dans les bas fonds de notre capitale bien aimée, les amateurs de « musique violente et lourde » semblent fidèlement attachés à ces figures inquiétantes que sont les Stoned Gatherings. Notre reporter, ayant perdu une bonne partie de son audition, aura donné de sa personne pour enregistrer les activités de Fange, Grime, Fistula et Dopethrone dans l'espoir de protéger les honnêtes gens. Si vous ne souhaitez pas subir une musique lourde, brutale, viscérale et subversive, nous vous conseillons de ne pas vous rendre dans les spectacles organisés par cette bande de délinquants. »
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