Amon Amarth, Testament et Grand Magus
par MrCactus (25/11/2016)
C’est avec beaucoup d’impatience que nous attendions la soirée du lundi 7 novembre. Le froid et la pluie n’auraient su nous mettre à l’écart du Casino de Paris où, entre deux représentations du spectacle pour enfants “Peggy la Cochonne”, Grand Magus, Testament et Amon Amarth ont rivalisé d’audace pour nous faire passer une soirée mémorable.
En premier lieu, il faut souligner la beauté de la salle : Dans la plus pure tradition parisienne avec velours rouge et balcons, le cadre est luxueux et chaleureux, propice à la bonne humeur et aux déferlantes de décibels qui dès 19h ont commencé à se succéder. Grand Magus ouvre le bal et dès les premiers instants, le public répond présent. Bien que la salle ne soit pas encore pleine, le charisme de Janne Christoffersson pousse le public à donner de la voix pour les refrains fédérateurs qui sont la marque de fabrique du groupe. En effet, Grand Magus est avant tout un groupe de live, dignes héritiers de Manowar avec des chants guerriers qui réchauffent les corps et les coeurs refroidis par les premières fraicheurs de novembre. Petit à petit on se serre devant la scène, le public afflue et la sauce prend naturellement. Majoritairement centré sur leurs deux derniers albums Hammer Of The North et Sword Songs sorti tout récemment, les titres sont choisis avec soin pour que le public donne de la voix tout du long. Après 45 minutes de show, les lumières s’éteignent mais les chants entonnés par le public continuent à résonner après le départ du groupe. Grand Magus fait partie de ces formations expertes pour lancer des soirées qui s'annoncent déjà sous les meilleurs auspices.
Après un changement de plateau relativement long ponctué par des chansons paillardes de tout poil, c’est dans la bonne humeur que se fait l’accueil de Testament. Dès les premiers instants on peut profiter pleinement du son parfaitement calibré de la salle : chaque note se détache avec clarté tant dans les riffs que les solos endiablés qui ponctuent la plupart des compositions. Cherchant dans leur conséquente discographie les titres les plus fédérateurs depuis The New Order jusqu’a Brotherhood Of The Snake, le Casino de Paris désormais plein comme un oeuf se soulève en une déferlante d’énergie. Malgré une chute sans conséquence, la prestation de Alex Skolnick est incroyable et témoigne d’une expérience hors du commun pour un groupe qui depuis plus de 30 ans écume le monde et fait se lever des foules entières. Le show est pro de bout en bout, le public parisien réagit avec force et salue longuement les vieux briscards de la scène Metal lorsqu’ils quittent la scène.
C’est pourtant avec Amon Amarth que nous avons atteint le point de non retour. Après un changement de plateau de près de 20 minutes, les vikings entrent en scène. Les premières déferlantes atteignent le public et le pit atteint plus de la moitié de la salle. Les hurlements sauvages retentissent de toute part lorsque les plus grands succès du groupe s'enchaînent à toute vitesse. Dès l’ouverture de chaque morceau, le public réagit au quart de tour, chacun connaît les refrains par coeur.
Un réel travail sur la mise en scène est à noter : la batterie en forme de casque viking, les combats d’épée, le léviathan gigantesque, les backdrops qui changent racontant une épopée dont le but final est le Valhalla. Le set est parfaitement organisé, la communication avec le public permet de faire d’agréables pauses pour repartir de plus belle et pendant plus d’une heure même les balcons sont debouts, entonnant les refrains qui sont aujourd’hui de véritables hymnes. Sans l’ombre d’un doute, nous sommes en présence d’un des mastodontes du Death d’aujourd’hui tant par la puissance de leurs prestations que de la qualité des albums qui se succèdent.
S’il est difficile de rester objectif sur des soirées avec des groupes aussi puissants que ceux de ce soir, certains éléments ont porté la soirée tout du long : une salle parfaite au niveau de l’organisation et du son, un public au poil, des groupes qui se font plaisir et qui servent des prestations 4 étoiles. C’est fébrile que l’on sort de la salle surchauffée pour retourner dans le froid et l’anonymat de la capitale, heureux de pouvoir dire “putain j’y étais”.
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