Slaves + Life

par Grum (18/11/2016)

Après une prestation mémorable sous un soleil de plomb à Rock En Seine en août dernier, nous étions impatients de pouvoir découvrir Slaves dans le cadre d’un concert plus intimiste. Le choix du Trabendo semblait parfaitement judicieux, avec sa scène très peu élevée qui permet une vraie proximité avec le public. Et pour le coup, les spectateurs présents ce soir allaient être servis.

Life aura la lourde tâche de nous mettre dans le bain. Dans un registre similaire à Slaves, le quatuor britannique originaire de Hull nous propose cependant un punk rock que l’on pourrait qualifier de propre sur lui. Le groupe est looké, leurs chansons le rappellent d'ailleurs (Rare Boots), mais la basse ronflante suffit à rendre leur musique intéressante et entraînante comme sur Membership Man. Trente minutes, c’est court pour s’imposer mais Life y arrivera assez bien grâce à des petits détails irrévérencieux tel le guitariste qui utilisera une canette de bière comme bottleneck pour faire des slides ou encore le chanteur qui beuglera “England is shit”. Il descendra également au milieu de la foule, tout en continuant de chanter, alors qu’Isaac, le chanteur/batteur de Slaves profitait du spectacle depuis la fosse.




Slaves débute son set avec How’s Amelia, une chanson de son tout premier disque, et ce sera d’ailleurs la seule. Laurie porte un maillot de l’équipe des Raiders d’Oakland et s’est même fait deux traits noirs sous les yeux, à la façon des footballeurs américain. Le son est gras et colle à la peau, le public est totalement survolté et Isaac finira très rapidement torse nu, comme à son habitude. Le groupe alterne entre ambiance pesante et anxiogène, avec Spit It Out et son refrain cathartique ou Take Control, et ambiance légère et pop (Lies, Steer Clear). Mais principalement, le groupe est là pour faire la fête et on sent que les deux amis prennent leur pied à nous en mettre plein les oreilles. La voix braillarde d’Isaac racle les tympans de façon abrasive et ses beats de batterie, souvent ressemblants, finisse par hypnotiser. Le public célèbre les débauches d’énergie que sont Cheer Up London ou Fuck the Hi-Hat en sautant et slammant dans tous les sens. Avant d’entamer Rich Man (dont le refrain dit “I’m not your bitch, man”), Isaac annoncera un simple, mais efficace “We Love You, Fuck Brexit”. Tout était dit.

Les deux acolytes réussiront aussi à faire s’asseoir toute la salle avant demander aux spectateurs de faire des câlins aux personnes autour d'eux et d’aller en faire au mec qui tenait le stand de merchandising, un certain Sam. Ce concert, tellement intense, filera à une vitesse folle et c’est à peine après une heure de show, pour près de vingt titres, que les lumières se rallument sur Isaac et Laurie qui se feront, à leur tour, un câlin. Une soirée placée, quelque part, sous le signe de l’amour.

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