Hangman's Chair, Erlen Meyer et Decasia au Pub ADK le 27 février 2016
par Raikage (16/03/2016)
Direction la banlieue proche de Paris pour une date chargée en lourdeur, en riffs et en bonne humeur.
Arrivée au PUB Adk, Decasia a déjà commencé et nous embarque directement dans son Stoner psychédélique qui fait la part belle à l'improvisation. Malheureusement, notre arrivée tardive ne nous permet d'assister qu'à un peu plus de la moitié de leur prestation mais qu'importe, le groupe est à l'aise, maîtrise son sujet et ne se perd pas en digressions inutiles au moment inopportun. Pas des plus originales, les compositions fonctionnent pourtant bien et on apprécie cette première partie qui donne envie de suivre leur évolution.
On poursuit notre route avec Erlen Meyer qui pratique un Metalcore lent et sombre. Les premières minutes sont intéressantes, excitantes même. Les musiciens s'engagent à corps perdu dans leur musique, aucun problème majeur de mise en exécution à signaler... ça joue et ça joue bien. Cependant, la durée du set va les desservir puisque l'on reste sur sa faim et que la sensation d'entendre le même titre depuis le début du concert se fait de plus en plus forte. Alors bien évidemment, cela reste un avis personnel et de nombreuses personnes dans la salle ont apprécié le spectacle, ce n'est malheureusement pas mon cas.
Hangman's Chair monte sur scène, armé d'une envie de vaincre et d'une nouvelle set list en cours de rodage pour les prochaines dates. Pourtant le sort va s'acharner sur les pauvres malheureux : les problèmes de son s'accumulent et empêchent les musiciens de se donner à fond. La guitare de Cédric, également chanteur, ne s'entend pas puis hurle dans nos oreilles... la faute à une pédale d'effet capricieuse. Est ce vraiment un problème pour les Parisiens qui ont enregistré l'une des sorties 2015 les plus remarquables de la scène Doom européenne ? Pas le moins du monde : les compos font mouche, la set list évoquée fait la part belle à plusieurs raretés ("Hope/Dope/Rope" jouée en introduction, dans une version raccourcie par exemple) et ce ne sont pas les difficultés techniques qui vont nous empêcher de passer un moment très agréable. Après une heure ponctuée de temps forts ("Flashback" ou "Cut Up Kids") il est temps de rejoindre le froid et la nuit, bien sombre et loin du violet et des ambiances chaudes qu'affectionne le groupe.
Le Pub ADK n'a pas à rougir de certaines salles de la capitale. Les trois formations n'ont pas chômé, ne se sont pas découragées et se sont ouvertes au public malgré quelques petits problèmes techniques. Si on pourra regretter, à titre personnel, la longueur du set de Erlen Meyer, on rentre le sourire aux lèvres et c'est bien là le principal.
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