Desertfest Belgium 2015 - Day 3
par VinZ (13/10/2015)
Cette dernière journée du Desertfest Belgium s’annonce inévitablement sous le signe de la bûche : Valient Thorr, Ufomammut, Bongzilla, Glowsun, Child… Comment oser penser passer une mauvaise soirée ? Même si c’est dimanche et que nos corps et esprits sont déjà bien entamés par les 2 autres soirées, notre motivation n’en est pas pour autant mise en berne.
Un petit passage sur la "Vulture Stage" pour constater que les petits jeunes de Black-Bone ne mentent pas annonçant plus de 200 concerts à leur actif (avec des ouvertures pour Megadeth, Deep Purple… rien que ça) : si musicalement on est dans le hard-rock très classique mais bien exécuté, le show est ultra-rodé, et les 3 gaillards ont de l’énergie à revendre. On monte ensuite jeter une oreille à Crystal Head sur la "Canyon Stage", trio anglais oscillant entre rock et stoner : ça joue propre, mais ça manque un peu de folie malgré des passages intéressants. On redescend vite sur la "Desert Stage" pour être au premier rang devant les copains de Glowsun : affublés d’un énorme son, les nordistes lancent clairement la première bûche de la journée dans la marre de festivaliers. Le trio démontre une fois de plus qu’il reste le porte-étendard français du stoner rock psyché.
Une petite pause s’impose, car oui, Valient Thorr va entrer sur scène et on sait qu’il faut économiser nos forces. Et nous avons eu raison, les américains mettent littéralement le feu à la "Desert Stage" avec un show toujours aussi communicatif, Valient Himself est "on fire" et les nouveaux musiciens apportent un regain d’énergie punk à l’ensemble, si bien qu’un petit pogo se déclenche dans le pit. Paris, Nantes et Lyon, préparez-vous, car ils débarquent cette semaine dans vos villes et ça va faire très mal, c’est garanti.
Après tant d’énergie dépensée, c’est le moment de reposer nos esprits, direction la "Canyon Stage" pour Papir, dont les pérégrinations psychédéliques nous envoient dans la stratosphère pendant quelques instants. Tout le monde court ensuite vers la grande "Desert Stage" pour le set d’Ufomammut, que nous déciderons d’écourter car déjà vu cette semaine, et si le groupe est toujours aussi pachydermique, on ne voudrait pas non plus s’en lasser. Point trop n’en faut comme on dit. S’ensuit un petit tour par Sienna Root, dont le rock revival 70s ne nous convainc pas plus que ça. C’est l’heure de LA bûche. On s’y était préparé tout le week-end. C’est l’heure de Bongzilla. Et bien mes amis, quel pied ! Et quel set ! Le son est lourd et gras à souhait, les nuques entament des oscillations à en faire pâlir un sismographe, et le groupe se paye même le luxe de revisiter des morceaux en mode drone/doom. Le sol tremble, nos estomacs aussi, je ne serais pas surpris d’apprendre que certains spectateurs aient dû sortir de la salle avant la fin. Nous sommes en train de vivre le plus gros set du festival, et nos visages comblés arborent alors un sourire de satisfaction. Merci Bongzilla.
Forcément, le set nous a mis sur les rotules, c’est donc avec un peu de regrets que nous délaissons le set de Child, qui selon d’autres sources était monstrueux. Comme ils sont en tournée avec Valient Thorr et Black-Bone cette semaine, nous aurons une deuxième chance de nous en apercevoir par nous-même. 99% des festivaliers se dirigent ensuite vers la "Desert Stage" où Goatsnake s’apprête à sévir. Avec Greg Anderson de Sunn O))) à la guitare, une petite montagne d’amplis se dévoile à nos yeux, et nous nous demandons si tout cela est bien raisonnable. Et comme souvent, tout ceci n’est finalement que pour le folklore : le set du groupe ne dépassera quasiment jamais les 101 dB. Certes le son de guitare est beau et massif, mais la musique reste dans l’ensemble assez pauvre (malgré les quelques riffs de génie), avec une batterie au mix très inégal, et surtout un Pete Stahl qui en fait des caisses, nous mettant parfois un peu mal à l’aise. Une grosse déception donc, car si le dernier album en date est plutôt plaisant, en live c’est une autre histoire, la faute à l’absence des voix gospélisantes très bien senties que l’on trouve sur album qui ne seront pas du tout comblées par le chanteur. Ca sonne un peu creux en définitive. Nous décidons de prendre un dernier verre devant le sympathique set de Wheel of Smoke, mais il se fait tard, la fatigue se fait sentir et il faut partir tôt demain, donc nous en resterons là pour aujourd’hui.
Pour une première expérience de ce Desertfest Belgium, nous avons clairement passé un excellent week-end, avec de belles découvertes inattendues et de belles bûches forcément un peu plus programmées. Le Trix est un super complexe culturel, de quoi nous rendre un peu jaloux car il y a peu de lieux de cette qualité en France. Un gros bravo et un gros merci à toute l’équipe du Desertfest, Sound Of Liberation, Purple Sage PR pour leur confiance, et aux copains de Stoned Gatherings, Dead Pig Entertinaement, Pelecanus, Horns Up pour les moments partagés.
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