Chaviré + La Casa Fantom

par Euka (22/09/2015)

En cette mi-septembre, Chaviré et La Casa Fantom ont décidé de faire partie des premiers combos à ouvrir les hostilités pour la rentrée musicale mancelle 2015 organisée par Odiebi. Même si les deux combos ne partagent que peu d’affinités musicales, les six musiciens semblaient pourtant possédés par un but commun : faire chavirer la foule du Lézard comme avait su le faire Retox quelques mois avant.

Après quelques bières, Chaviré se lance. Le quatuor nantais, oscillant entre Belle Epoque et Daïtro, s’évertue à jouer tous les titres de sa Démo, entrecoupés d’explications sur le sens de chaque morceau. Les paroles, distribuées au public en début de set, ne seront pas forcément reprises en chœur mais le combo n’aura pas besoin de cet élément pour convaincre. Malgré un son un peu léger à mon goût sur la basse, Chaviré donne tout au travers de « La Commune » ou « Je suis Cioran ». On pourrait presque voir les anciens revivre à certains moments, même s’il manque un peu de stabilité sur certains plans pour arriver au niveau d’un Belle Epoque. L’intention est là, reste à peaufiner les derniers détails.

Au bout de quelques minutes, La Casa Fantom s’installe. Le duo basse / batterie a la particularité de vivre et enregistrer dans une forêt proche d’Oslo. En résulte un son très brut, un hardcore massif et lourd et la sensation d’être couché à terre en quelques notes. Celles-ci résonnent dans l’étroit espace et les spectateurs n’ont d’autre choix que d’adhérer ou fuir. Peu de répit entre chaque titre, le Hardcore / Crust des Norvégiens achève les tympans et les deux voix s’entremêlent aux instruments pour donner un bloc de granit raw au possible, proche du mix de Ingen ny dag. Il sera possible de regretter justement cet aspect monolithique propre au son live de La Casa Fantom, que les amateurs de mélodies porteront sans doute comme seul défaut de la prestation du soir.
Après un rappel avant la coupure des amplis, le combo lâche tout dans un dernier titre alors que les esprits s’embrument par le mélange mix chaleur / alcool. Les deux musiciens, après quelques signes avec l’orga, le confirment : il n’y aura pas d’autres rappels, l’expérience s’arrête ici. Les oreilles peuvent enfin souffler.

Au final, une soirée comme souvent avec Odiebi : une programmation variée, un concert en prix libre et surtout des combos qui donnent leurs tripes en offrande au public. L’année ne pouvait mieux démarrer.

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