Senser Hellfest 2013

Metalorgie a pu poser quelques questions à Heitham Al-Sayed, leader de Senser, qui jouait pour la première fois au Hellfest, sur la Warzone. Interview très détendue, où Heitham nous a fait le plaisir de répondre à quelques questions, en français s'il vous plaît !



Salut Heitham, tout d'abord merci de nous consacrer cette interview pour metalorgie. On est dimanche, le fest est bientôt terminé, est-ce que vous êtes venus juste pour votre concert ?

Ah non moi je suis là depuis vendredi, en mode festivalier !

Et jusqu'ici, tu as vu des choses qui t'ont plu ?

Ouais. Carrément. Les gros trucs : KissZZ-Top, moi j'aime bien, ça me fait marrer. Mais le truc qui m'a impressionné le plus c'était le groupe de Gaahl : God Seed. C'était impressionnant. On peut pas dire que ce soit un show, pas vraiment, c'est sa "réalité" à lui (Gaahl), son univers. C'est vraiment bizarre, on voit que le reste du groupe a peur de lui (rires). C'est une présence scénique vraiment exceptionnelle.

Justement, notre photographe avait un peu peur de s'approcher de la scène pour prendre des photos, peur de se faire attrapper et de se faire manger !

Haha. Je sais pas s'il l'aurait mangé, mais il dégage une telle intensité qu'il a eu raison de pas trop s'approcher (rires). C'est tellement malsain. J'ai aucun problème avec tous ces trucs satanistes, mais pour croire en ça, il faut croire aussi en la lumière, Jésus, Dieu, toutes ces conneries, c'est un package. La plupart de ces gens là joue avec cette image, mais là y'avait un côté nihiliste, quelque chose de magnétique qui était vraiment malsain. C'était vraiment super impressionnant, passionnant même. J'avais jamais vu un truc aussi black. Sinon j'ai pris ma claque sur Witchcraft, sur Sleep aussi, euh... ZZ Top c'était chouette aussi. Parce que c'est des gens qui maîtrisent tellement leur truc, c'est complètement authentique.


Bon je vais commencer à poser mes questions, tu m'excuseras mais la première on a déjà dû te la poser cent fois, mais c'est quand même intéressant de comprendre l'histoire du groupe. Senser a une histoire assez compliquée : des gens qui quittent le groupe, qui reviennent puis quittent à nouveau, est-ce que tu peux me faire un résumé de l'histoire du groupe ?

(rires) Ca a l'air plus compliqué que ça ne l'est en vérité. On a tourné notre premier album (Stacked Up) avant d'être signé sur un petit label, et il s'est passé cinq ans avant de le sortir véritablement. Donc cinq années à fond où on s'est quasimment pas arrêtés, au bout d'un moment j'en pouvais plus, j'avais envie d'autre chose, j'étais épuisé et j'avais surtout pas envie de faire un truc moyen, je voyais bien qu'on perdait un peu en intensité. On a fait trop longtemps la même chose, un album que tu joues en live pendant cinq ans c'est beaucoup trop. Donc moi et le batteur on a quitté le groupe, fait un peu table rase en quelque sorte. L'idée c'était d'explorer d'autres choses, on a fait un album avec Lodestar, et puis pas très longtemps après en fait, un an peut être, on s'est tous retrouvé et on a continué à jouer ensemble, Asylum était sorti avec Kristen au chant. Et au final aujourd'hui le seul gros changement c'est le remplacement de Kristen, qui a eu son 3ème enfant et qui ne pouvait pas assurer les tournées, par Imma, qui assure maintenant la deuxième voix.

Justement, comment ça se passe avec Imma ? J'étais surpris de voir pendant le concert qu'elle semble dégager quelque chose d'assez exceptionnel, une présence scénique assez forte.



(rires) Ouais, c'est marrant à chaque fois que je parle avec des métalleux, il me disent tous la même chose, que c'est bien d'avoir une voix féminine sur scène, qu'en plus elle est mignonne, etc... Mais plus sérieusement, ouais ça se passe super bien, elle s'est bien intégrée c'est une fille qui est autant à l'aise au chant qu'au rap, on est super contents.

Encore une question bateau qu'on doit vous poser tout le temps, mais pour un groupe de fusion elle est super importante : c'est quoi vos influences ?

(rires) Ouais on me la pose assez souvent, mais t'as raison elle est importante. Et je vais te répondre de façon assez simple, on a pas beaucoup changé niveau influences depuis nos débuts. Grosso modo moi j'écoutais énormément de Hip Hop quand j'étais jeune, et beaucoup de métal quand j'avais 16-17 ans, des trucs psyché aussi... Des trucs assez éloignés les uns des autres au final : Miles DavisRun DMCMinor Threat, Fugazi, etc... Un énorme bordel donc, et à l'époque quand on a eu cette idée de groupe, je sais pas, on était un peu naïfs, on s'est dit, on est pas obligés de choisir entre tel ou tel style, de plaire à tel ou tel public, on peut faire ce qu'on veut, et si c'est trop bizarre tant pis (rires). Y'avait des gens à la même époque qui avaient la même idée, Public Enemy faisait ça d'une manière différente, et ça c'était super important, les Beastie Boys aussi avec Looking Down The Barrel Of A Gun qui se rapprochait des trucs qu'on écoutait à l'époque, puis Channel Zero. Mais tout ça c'étaient des samples, et nous on se disait, on joue déjà ça, on a un groupe, et on peut faire ça en live, le DJ peut rajouter des choses, mais on peut jouer le truc à 100%, et ça on trouvait ça super important, ça apportait une certaine authenticité à la démarche.
Donc voilà, y avait tout ça à l'époque, mais maintenant, bah... moi j'ai jamais arrêté d'écouter de la musique (rires). Mais par contre on s'ouvre à toutes sortes de choses au fur et à mesure, moi je joue dans un autre groupe par exemple (Fiend), dans un autre registre, un truc un peu doom, psyché, sludge avec Nico de 13 Zealots et Michel de Treponem Pal, et ça m'éclate de faire autre chose, ici au Hellfest je vais aller voir Swans, The Sword, fin bref des choses qui n'ont rien à voir avec Senser, et je serais incapable de te dire si c'est une influence pour la musique du groupe, on réfléchit pas vraiment à ça. 

Quand je mets Senser en soirée sur ma playlist, y'a une sorte de flottement, tout le monde s'arrête quelques secondes et me demande : c'est quoi ce truc, c'est pas mal ! Et quand ils me demandent ce que c'est, j'explique souvent que c'est une sorte de mélange entre ProdigyRage Against The Machine et Asian Dub Foundation. Est-ce que c'est une bonne description ?

Ouais. Carrément. Quelque part ça ressemble à ce qu'on fait. Bien sûr. Mais tout ça c'était après Senser. Prodigy à l'époque c'était pas ce genre de musique, ils ont été influencé par Senser. Juste pour clarifier, y'a certains trucs de Prodigy que j'adore, aucun soucis, mais je veux pas que les gens aient l'impression que nous, on a pris ces influences là pour la musique de Senser. Rage Against the Machine, sans dire qu'ils ont été influencés aussi par Senser, parce que là pour le coup c'est faux, ils ont sorti leur premier album presque en même temps que nous. Et je me souviens à l'époque, c'était quelques temps avant ou après Stacked Up qu'ils sortaient leur premier album, et on se disait, putain y a quelqu'un de l'autre côté de l'océan qui a compris tout ça, qui va dans le même sens que nous !

Et c'est pas un peu frustrant ça justement de voir qu'eux ont cartonné très vite ?

Nan, c'est pas la même chose. On peut pas se dire ça. Les choses sont ce qu'elles sont, et je n'ai aucun regret, vraiment pas !
Parce qu'avec un peu de recul, on est assez difficile, surtout moi (rires), et on préfère faire les choses à notre manière, on a jamais eu de compromis, jamais, par rapport à ce qu'on faisait. Tu vois, si t'es prêt à faire de la musique de cette façon, faut être prêt aussi à en payer le prix, le prix là en l’occurrence c'est le succès et la renommée. Mais je suis très content, j'aime bien ce que je fais et c'est le principal, on est toujours en évolution par rapport à ce qu'on fait, c'est pas si mal au final ! Tu prends Rage Against The Machine, c'était mortel, mais pour un groupe qui avait autant de moyens, je trouve qu'ils sont pas allés aussi loin dans leur concept, et puis nous on existe toujours (rires) donc au final tu vois je sais pas ce qui est le mieux, faire ce qui te plaît, galérer mais toujours exister, ou finir ta carrière plus ou moins dans le mur, pour différentes raisons, comme RATM ou Limp Bizkit. Mais tu prends leur premier album (RATM), c'est super bien fait, vraiment génial, c'est indéniable, et pourtant tu sais j'écoute pas trop le rap métal, parce que c'est ce que je fais au final, tu sais je vais plus écouter des éléments, niveau style, de ce que je fais, c'est à dire du métal pur ou du hip hop, mais forcément moins le mix qui nous définit ! 
Mais pour en revenir au succès, ça me rappelle à l'époque on nous demandait, bah pourquoi vous êtes moins connus que Limp Bizkit, pourquoi ça marche moins bien ? Et je répondais, bah le mec il dit rien dans ses chansons, tu écoutes le morceau y a rien, il veut blesser personne, ni son compte bancaire, y'a aucune idée derrière, ils prennent aucun risque et font un truc super grand public, avec une super prod'. Y'a une idée dedans : "pourquoi tu me détestes ?", "pourquoi je dois faire mes devoirs ?" (rires). Putain mais on s'en tape ! 

Mais ça malheureusement c'est ce qui se passe dans n'importe quel milieu, ça touche tous les styles de musique, c'est triste mais...

Ouais, j'ai vu Papa Roach hier, et y'avait aucune émotion, le mec il peut faire un show parfait, mais c'est tellement creux, ça dégage rien comme émotions tu vois ? Je paierais quarante fois plus pour aller voir The Sword ou Swans parce qu'ils jouent avec leur cœur, avec leur tripes. Je sais pas.. j'ai vraiment du mal avec ce genre de groupe creux...

Votre dernier album en date "How To Do Battle", vous l'avez sorti sur votre propre label il me semble, Inprint Music, est-ce que le nouveau (actuellement en préparation sur pledge music) va également sortir sur ce label, et qu'est-ce qui vous a décidé à créer ce label ?

Ouais, normalement ça sortira sur ce label, mais je préfère pas trop m'avancer là dessus pour le moment. Et pour répondre à ta question, l'idée principale c'était de ne pas avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Et puis on a eu une très mauvaise expérience avec l'album d'avant (Schematic), sorti sur One Little Indian, on l'avait livré à un label soit disant indépendant, en anglais on dit qu'il se sont endormis dessus, on leur a livré et c'était silence radio pendant 6 mois, et on s'est dit, voilà si tu comprends pas le truc, ça sert à rien de nous faire espérer une sortie, c'est des années de travail pour nous, ça se fait pas tu vois ? On s'est un peu brûlé les doigts, toujours, avec ces histoires de label, on a pas eu une carrière facile à ce niveau, et le fait qu'on soit encore là aujourd'hui je me dis parfois que c'est un miracle (rires) ! 

En tout cas ça fait super plaisir, et je pense que le public à bien apprécié la chose, de voir la warzone (scène punk) retournée c'était quelque chose.

Ouais ça faisait super plaisir, y avait personne au début mais ça s'est rempli au fur et à mesure, et les gens bougeaient, moshaient, slammaient comme j'ai rarement vu, c'était vraiment cool !

Autre question, à l'époque où vous avez sorti Stacked Up, on pouvait parler de groupe engagé, d'une époque où c'était pertinent de faire ça, est-ce que c'est toujours le cas ? Et est-ce que c'est aussi facile qu'à l'époque ?

Alors moi y'a des trucs dans les paroles de Senser de l'époque qui me paraissentbizarres, tu vois. Par exemple dans le morceau "Age of Panic", y'a une ligne qui dit "your future pulses in a computer" (1991), et là, récemment, la semaine dernière je crois, on vient de comprendre qu'on est tous sous écoute numérique depuis huit ans avec un programme américain qui s'appelle PRISM. C'est fou, ils ont le droit de fouiller partout : les mails, les dropbox, facebook, twitter, etc... Ils ont accès à tout. Et c'est un genre de pré-sentiment qu'on avait à l'époque, ce qu'on disait ya plus de vingt ans, c'est maintenant, c'est en train de se passer, c'est horrible. Quelque part les boudhistes ils disent : est-ce qu'on est en train de créer notre monde par l'imagination, et je me dis, c'est moi qui ai pensé à ça ? Est-ce que c'est ce que je veux d'une certaine façon ? C'est horrible. Et au niveau de Senser, aujourd'hui, on fait ça de la même manière qu'auparavant, on parle avec nos coeurs. La plupart des gens quand ils voient l'info à la télé, sont pris d'une sorte de désespoir, de haine, plus ou moins forte, c'est la même chose avec notre démarche, c'est des sentiments qui viennent naturellement, et qui sont des problèmes que tout le monde rencontre au jour le jour, ces petites choses qui font qu'on vit vraiment dans une époque abominable. Tellement de choses révoltantes, et si peu de gens qui se dressent contre ça. Le truc le plus flippant c'est qu'on vit au final pas du tout en harmonie avec notre monde, tu vois ce que je veux dire ? Les systèmes qui s'effondrent : économiques, environnementaux, les différences de pauvreté, tout ça. Toute la tristesse du monde, tu sais moi j'ai pas de solutions, c'est malheureux, je parle juste de ce que je vois, avec mon coeur, et ça je me suis jamais arrêté, je continue de faire la même chose qu'il y a vingt ans. 

Et c'est pas plus difficile de faire ça aujourd'hui ?

Bah non, pas du tout, et ça prouve donc bien que le monde est toujours aussi pourri, sinon ce serait plus difficile pour moi de faire des textes engagés (rires) !

Est-ce qu'il y a des faits en particulier qui vous ont inspiré pour la composition du prochain album ? Je pensais notamment aux émeutes de Londres en 2012 par exemple.

Ouais, y'a des petites références, mais c'est plus globale comme idée, plus un sentiment qu'on vit dans un monde hyper froid, plein de choses mais rien de vraiment mis en avant.

L'album précédent s'appelait How to do Battle, le prochain s'intitule To The Capsules, ça veut dire quoi, que vous abandonnez le combat ?

(rires) Nan, bien sûr que non, en fait y'a pas vraiment de lien direct entre les albums, sur To The Capsules, ça parle (mais pas que) de tous ces gens qui gaspillent des trucs, de gens qui jettent l'éponge et abandonnent, bref, c'est très différent. Mais c'est pas con, j'y avais pas pensé.

Pour rappel, le nouvel album (To The Capsules) est actuellement en fin de production, et bénéficie du programme pledge music. Est-ce que utiliser ces nouvelles plateformes, le crowdfunding, c'est une nouvelle façon de faire un album, qu'est-ce qui change ? Tu peux nous en dire plus ?

Ouais, il va bientôt sortir, je saurais pas te dire quand exactement, mais la campagne a très très bien marché, on a même récupéré un peu plus que prévu. On est super content. 
C'est en quelque sorte la fin de la barrière entre le public et le groupe, tu proposes ton truc, ils adhérent et te supportent et gagnent des récompenses pour nous avoir aidé, c'est fantastique ! Moins de stress, plus de liberté dans nos choix musicaux mais c'est aussi plus stressant que d'habitude, parce que là si tu fais de la merde, tu peux t'en prendre qu'à toi même, mais le plus marquant dans ce nouveau système, c'est que t'es plus obligé d'aller vendre ton cul devant un mec à queue de cheval qui fume un gros cigare qui t'explique que c'est vachement bien ce que tu fais mais que ça devrait plus ressembler à tel truc qui a fait du fric, que les paroles ça devrait être plus comme ça, etc..., bon je caricature un peu, mais on en était pas loin avant l'invention du crowdfunding (rires).
On avait déjà bien affaibli ces barrières avec l’émergence d'Internet, mais là on va encore plus loin niveau interaction tu sais, tu postes un extrait, le mec qui a mis 10 euros dans ton projet t'encourages, ou te dis au contraire que c'est pas top, etc... Globalement la façon de faire un album a pas changé mais la façon de le distribuer c'est le jour et la nuit, s'affranchir des maisons de disque c'est paradoxalement ce qui pouvait arriver de mieux à l'industrie.

Tu peux nous parler des récompenses ? Elles sont plutôt originales à ce que j'en ai lu (rires) !

Ouais on s'est bien amusé avec ça, il y a des leçons de batterie, de guitare et de skate board avec les différents membres du groupe, une chansons remixée par DJ Andy, et un voyage avec moi dans les catacombes de Paris, je ferai le guide, mais personne n'a encore choisi cette récompense, ça doit faire un peu peur (rires).

Pourquoi les catacombes de Paris justement ?

J'adore cet endroit, ya quelque chose de relaxant dans ce silence, et puis c'est un endroit chargé d'histoire que je me ferais un plaisir de commenter à la (les) personnes qui voudront bien m'y accompagner. Je les rassure on ira pas aux soirées échangistes et aux trucs un peu barge qu'il s'y passe (rires).

Toujours en parlant du pledge campaign, je crois que vous êtes le premier groupe (à ma connaissance) qui reverse une partie des revenus générés par la campagne à une association caritative, en l'occurence Amnesty international. Est-ce que c'est quelque chose qui vous tenait à cœur, et pourquoi Amnesty en particulier ?

On trouvait ça important de redistribuer une partie des dons à une association humanitaire, pas parce qu'on est un groupe engagé, mais parce que l'idée plaisait à l'ensemble du groupe. Pourquoi Amnesty ? Leur action est très large, et ce sont des professionnels, c'est assez pratique, ils s'occupent de tout. Et puis leur action colle avec l'esprit du groupe.

Il y a quelques mois vous étiez au Hammerfest en Allemagne, ça s'est bien passé ? Tu peux nous parler des différences entre ces deux fest ?

Oui ça c'est très bien passé, le Hammerfest c'est plus petit mais aussi beaucoup plus bourrin, l'accueil était très bon, même si forcément on fait un peu tâche à côté de certains groupes. Le Hellfest a quelque chose d'assez fantastique, c'est le mélange des genres qui en fait un festival assez particulier, le mélange à grosse échelle en plus. Au Hammerfest y'a que des ours, ici c'est plus diversifié, on rencontre des punks, des ours, des vieux mais aussi des gens normaux (rires) !

Le premier single de "to the capsules" est sorti depuis un bon moment, et je trouve que ce riff d'intro que vous avez est un truc de tueur, un peu plus aggressif qu'à l'acoutumée, est-ce que ce sera le ton général du nouvel album ?

Nick (guitariste) a beaucoup d'influences Thrash, de métal un peu "fat", il fait ça très naturellement en général. Et non, le nouvel album sera en général un peu plus lent que How To Do Battle, avec des trucs un peu plus posés, plus tristes. Certains chansons sont agressives, mais on est pas non plus un groupe de trash, donc l'idée sur cet album, c'était plus de faire quelque chose de plus fluide, plus facile à comprendre.

Sur l'album How To Do Battle, il y a il y a une chanson très particulière que j'apprécie beaucoup (Resistance Now) sur laquelle tu chantes en anglais, en arabe, et en français. Pourquoi cette chanson en particulier ?


Parce que je peux me la péter et chanter en trois langues différentes (rires).
Nan, c'est juste qu'à l'époque où je l'ai écrite j'habitais en France, et pas mal de choses m'ont inspiré, notamment les manifs contre la guerre en Irak, les manifs anti Le Pen, ce genre de choses... ça s'est fait assez naturellement, la chanson et le thème s'y prêtaient assez bien.

Est-ce que tu as déjà pensé à faire des chansons entières en arabe ou en français ? ça permettrait peut être à plus de monde de s'approprier vos chansons non ?

D'autres le font déjà, et bien mieux que moi, donc non, pas pour l'instant. Mais qui sait...

On arrive à la fin de cette interview Heitham, merci beaucoup pour ton temps, ta disponibilité et ta sympathie. Un mot à rajouter ?

Bah... merci beaucoup à Metalorgie, merci à toi pour l'interview, et au Hellfest d'exister, on reviendra !

lelag (Janvier 2014)

To The Capsules est sorti le 25 novembre 2013, disponible dans toutes les bonnes boulangeries du net...

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